Les 7 disciplines indiquées ci-dessous sont toujours celles pratiquées lors des championnats départementaux et du championnat de Bretagne. Pour chacune, des règles ont été instaurées. Les six premiers dans chaque discipline lors des championnats départementaux sont qualifiés pour le championnat de Bretagne.

Les 7 disciplines des championnats

Les 7 disciplines indiquées ci-dessus sont toujours celles pratiquées lors des championnats départementaux et du championnat de Bretagne. Pour chacune, des règles ont été instaurées. Les six premiers dans chaque discipline lors des championnats départementaux sont qualifiés pour le championnat de Bretagne.

Le lancer du poids de 20 kg (Ar Maen Pouez)

Il s'agit de lancer le plus loin possible, à l'aide d'un seul bras, une enclume rectangulaire de 20 Kg et dans une aire de lancer délimitée de 2,10 m. Les meilleurs de Bretagne lancent à plus de 6,50 m.

Le bâton de bouillie (Vaz yod)

Le jeu se pratique à deux adversaires assis au sol de part et d'autre d'une planche. Il s'agit de faire passer l'adversaire par dessus la planche ou de lui arracher le bâton. Pour remporter le jeu, il faut gagner les 2 manches que comporte le jeu. Il y a 3 catégories de poids pour les concurrents (-80 Kg, -100 Kg; +100 Kg).

Lever de l'essieu (An Ahel Karr)

Il s'agit de lever un essieu de charrette de 47,5 Kg, bras et jambes tendus, au-dessus de la tête, le maximum de fois en trois minutes. Les meilleurs lèvent en moyenne une quarantaine de levées (environ 1,8 tonnes).

Lancer de la gerbe de paille en hauteur (Ar Voutelenn)

Il s'agit de lancer en hauteur une gerbe de 7,3 Kg à l'aide d'une fourche à deux doigts, au dessus d'une barre même en la touchant ou la frottant. Les meilleurs lancent à 7,50 m de haut.

Lever de la perche (Gwernian Ar Berchenn)

Il s'agit de lever une perche métallique de 18 Kg et de 6m de longueur chargée d'un curseur de 10,4 Kg à la verticale sans l'enfoncer dans le sol ni le frôler et à la maintenir dans cette position avant de la relâcher. Il y a aussi trois catégories de poids comme pour le vaz yod.

Relais des meuniers (Redadeg Gant Ur Samm A Gant Lur)

Il s'agit pour une équipe de 6 personnes, de parcourir 6 x 120 m le plus rapidement possible avec obstacles en sautant par dessus des petites bottes de paille et avec une charge de 50 Kg sur les épaules.

Tire à la corde (Chech Fun)

Il s'agit de faire passer le témoin latéral rouge de l'adversaire de son côté, par rapport au bâton vertical de l'arbitre. Le départ est donné avec le témoin central face au bâton. Le tire se joue avec 6 tireurs de chaque côté avec hisseur et en 2 manches gagnées. Il y a 2 catégories de poids les – de 450 Kg et les + de 450 Kg.

- Le bâton de bouillie

- L’essieu

- La fourche

- La gerbe de paille

- La perche

- La corde

- La charge de 50 kg

Pratique exercée dans les 5 départements de la Bretagne historique.

- Compétitions en championnats (par département, régional)

- Démonstrations

- Initiations

Les origines des jeux et sports athlétiques bretons

On considère très sûrement que, les épreuves de course à pied sont nées dans le creuset de Marathon. Le football et le rugby ont eu pour cadre un collège de la région d’Oxford pour ses premières escarmouches. Mais sait-on d’où viennent les jeux et sports athlétiques bretons ? On peut avancer sans trop de risque que les durs travaux manuels exécutés en majorité dans les zones rurales, qui dominaient autrefois, sont les ancêtres des jeux athlétiques bretons. En effet, à un siècle où la machine n’avait pas encore commencé à remplacer l’homme, ce dernier n’avait d’autre solution, hormis le cheval, que l’utilisation de sa force. Il n’avait que ses bras, ses jambes et son souffle, pour s’acquitter des tâches quotidiennes. Les jeux, qu’ils soient de force ou d’adresse, ont toujours passionné les Celtes. Leurs jeux collectifs ont donné naissance à la plupart des sports aujourd’hui pratiqués dans le monde :

- football,
- basket-ball,
- hockey,
- rugby,
- lancer du poids, du marteau…

Jadis, les jeux trouvaient leurs adeptes dans les campagnes, dans les métiers ruraux où l’outil et la matière transformés devenaient agrès :

- Les moissonneurs jetaient haut la botte de paille,
- Les bûcherons levaient la perche,
- Les charrons, l’essieu de charrette,
- Les maréchaux, l’enclume,
- Les meuniers se mesuraient à la course, une éculasse de 200 livres sur l’épaule,
- Les carriers lançaient la pierre lourde, ils levaient la civière,
- Les cordiers tiraient la corde, comme les marins, etc.

Ces hommes extériorisaient leur besoin de jeu et de compétition au travers de joutes organisées lors de leurs moments de repos et lors des pardons. Ainsi sont nés des jeux et sports de force dont l’origine se perd dans la nuit des temps. Ils se sont perpétués jusqu’à nos jours, mais sévèrement concurrencés par les sports "officiels" qui seuls bénéficient de la faveur des médias. Ils sont progressivement devenus des sports de seconde zone, au point de n’être plus pratiqués que confidentiellement dans les hameaux et petites communes bretonnes.

À l'origine de la création des championnats et de la FNSAB actuelle : C’hoarioù Langonnet.

C’est en 1974 qu’ont été créés les "C’hoarioù Langonnet" à l’instigation du Bagad-Bleinmor et de son "penn-soner" ou chef des sonneurs Youenn Sicard. Une volonté délibérée de "changer la fête" en Bretagne animait cette équipe entreprenante et enthousiaste. Son but était de la restituer dans un contexte réellement populaire, loin des pôles touristiques de l’été. Le comité des fêtes locales fit sienne cette idée neuve. Une collaboration étroite s’établit, qui allait permettre, en quelques années, de prouver que la formule était viable.

Langonnet se prêtait à merveille à ce challenge : commune rurale du canton de Gourin, très étendue et très bretonnante à l’époque, où les traditions ancestrales sont restées vivantes, en outre magnifiquement bien située géographiquement au cœur du pays bretonnant. Le Bagad-Bleinmor n’avait pas choisi Langonnet au hasard… C’était malgré tout un pari, et il l’avait gagné. Les "C’hoarioù Langonnet" furent un modèle de fête bretonne réellement populaire.
Inspirés des Highlands Games, on y trouvait plusieurs démonstrations de la richesse du patrimoine breton. Associés à la musique, les sports athlétiques attirèrent à Langonnet chaque 14 juillet, des foules impressionnantes. La troisième édition des C’hoarioù Langonned, en 1977, grâce notamment à la précieuse collaboration technique de la FALSAB, connut un énorme succès.
Le moment semblait enfin venu de mettre en place une organisation structurée, dont tous ceux qui s’intéressaient aux jeux et sports athlétiques bretons, souvent depuis plusieurs décennies, en sentaient la nécessité. Suite à cela, une association morbihannaise de sports athlétiques vit le jour en automne 1977 sous l’impulsion du regretté Samuel Gaudart. Les C’hoarioù Langonnet furent le déclencheur de la création de comités dans les autres départements bretons. De bonnes volontés se levèrent partout et apportèrent à la section autonome des Sports Athlétiques de la FALSAB expérience et dévouement. Les C’hoarioù Langonnet devinrent par la suite les C’hoarioù Breizh Langonnet. C’était en somme la consécration des efforts fournis depuis 1974 par deux équipes associées. Langonnet fut promue capitale du championnat de Bretagne des Sports Athlétiques bretons.
Le 14 juillet 1978 fut le point culminant de la saison athlétique bretonne. Pour la première fois les athlètes présents furent sélectionnés à plusieurs niveaux dans tous les départements. Ce fut donc la fine fleur de la force et de la technique sportive traditionnelle qui s’affronta. Ce championnat permettait aussi de sélectionner les meilleurs parmi tout le gratin breton pour les opposer aux Écossais et autres celtes lors du Championnat Interceltique de Lorient. Ceci engendrait un immense attrait à ces joutes des Montagnes Noires.
À la fin des années soixante-dix, chaque dimanche donnait lieu à une compétition organisée par les clubs à tour de rôle, souvent lors du pardon des communes de clubs. Ces concours étaient fort prisés par les athlètes et le public. Celui-ci suivait assidûment les compétitions, soit en se rendant aux manifestations soit par la presse.
Les journaux relataient largement les compétitions avec des gros titres parfois : "Les sabliers de Goulven battus". Cette équipe dominait le tire à la corde dans le Léon et en Bretagne. Aussi quand elle fut vaincue, ça discuta dans les chaumières.
On le sait, le premier championnat de Bretagne de Langonnet dans le Morbihan aura été le catalyseur de ces concours jusqu’au début des années quatre-vingt-dix.
Le 14 Juillet 1978 se déroule le premier championnat des cinq départements. Devant plusieurs milliers de spectateurs, les meilleurs athlètes et équipes de Bretagne s’affrontèrent sur 6 concours sportifs :

- Le lancer de la pierre lourde
- Le bâton à bouillie
- Le lever d’essieu de charrette
- Le lever de la perche
- Le relais des meuniers
- Le tire à la corde

On retenait que la pierre lourde était projetée à 6m82, et que l’essieu était levé 49 fois en 3 minutes. En 1982, le nombre de jeux était porté à 7 pour ces championnats avec l’ajout du lancer de la gerbe en hauteur.

Une évolution a été enregistrée sur certains jeux au niveau des performances. La plus frappante est celle du lancer de la gerbe, qui a vu son record atteindre les 9m20 par Christophe Le Guévelo de Malguénac (56) le 18 juillet 1999 à Ploemel.
Nous pouvons mesurer que les rencontres avec nos cousins celtes, ont permis de gagner plus de 2,50m par rapport aux meilleurs performances du début des années 1980.
Les autres progressions sont moins significatives sauf toutefois au lever de la perche, mais difficilement mesurable en raison du poids de la perche à nu qui varie d’un matériel à l’autre. Le record du lancer de la pierre lourde a également été battu avec un lancer à 8m 23 en 1993. Hormis ces jeux pratiqués en championnat, il existe le jeu du lever de la civière, sorte de brouette sans roue sur laquelle on dispose des charges, à titre indicatif, la meilleure performance dépasse 1 tonne.
Depuis quelques années, les jeux de force s’essoufflent. Le nombre de participants est en nette diminution. En 30 ans, on passe de 1 000 athlètes à 120 sur les 5 départements Bretons. Autrefois tout s'effectuait par la force des bras. Du fait de la modernisation des métiers, maintenant les personnes sont moins "physiques" qu'auparavant et il y a besoin de moins d'hommes pour effectuer certains travaux. Les occasions de se retrouver sont donc moins nombreuses. Il est plus difficile d'avoir des jeunes. Ils sont plus attirés par les jeux collectifs, jeux vidéos et internet. Je pense aussi que cela peut venir du manque de communication envers les établissements scolaires et nous n'avons pas de structures pour former des jeunes, faute de moyens humains et financiers.

- Plaquette

- Festival

- Site internet

- Championnats (par département, régional)

- Participation aux fêtes locales, festivals…

- Démonstrations

- Initiations

Pratique exercée dans les 5 départements de la Bretagne historique

Pour promouvoir nos jeux et pour sauvegarder notre héritage, chaque département organise des démonstrations lors de battages à l'ancienne, des fêtes patronales et d'autres fêtes et festivals (exemple : festival interceltique de Lorient).

Personne(s) rencontrée(s)

- Erwann Prigent, Président de la FNSAB

Localisation (région, département, municipalité)

Région de la Bretagne

Adresse : Prat Ar Pont
Ville : Plounéventer
Code postal : 29400

Téléphone : 06 88 18 67 58
Adresse de courriel : fnsab22@wanadoo.fr
Site Web 

Indexation : Jeux de force / Sports athlétiques / Bretagne

Dates et lieu(x) de l’enquête : mars 2012
Date de la fiche d’inventaire : 5 juillet 2012
Nom de l'enquêteur ou des enquêteurs : Confédération FALSAB
Nom du rédacteur de la fiche : Erwann Prigent

N° d'inventaire Ministère Culture : 2012_67717_INV_PCI_FRANCE_00196
Identifiant ARK : ark:/67717/nvhdhrrvswvk2c9

Comment contribuer à l'inventaire : la méthode : http://pcilab-new.huma-num.fr/contribuer
Accéder à la fiche sur Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeux_et_sports_athletiques_bretons

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