Les savoir-faire liés à la Ganterie du Pays de Millau regroupent une unité de trois pans d’expertise complémentaires et étroitement liés à l’environnement naturel et humain du territoire : les activités paysannes de l’éleveur qui approvisionnent principalement en peaux, mais aussi de plus en plus en laine les mégissiers et tanneurs ; les activités de ces praticiens qui fournissent à leur tour des peaux imputrescibles – le cuir et la laine – aux gantiers pour la confection d’une pièce d’habillement (la paire de gants).
Les savoir-faire liés à la Ganterie du Pays de Millau se concentrent dans six départements de l’Occitanie. Ils regroupent depuis près de sept siècles une unité de trois pans d’expertise complémentaires et étroitement liés à l’environnement naturel et humain du territoire : les activités paysannes de l’éleveur qui approvisionnent principalement en peaux, mais aussi de plus en plus en laine les mégissiers et tanneurs ; les activités de ces praticiens qui fournissent à leur tour des peaux imputrescibles – le cuir et la laine – aux gantiers pour la confection d’une pièce d’habillement (la paire de gants).
Les usages du gant sont nombreux. Au-delà de son rôle de protection, la dimension sociale du gant demeure encore importante aujourd’hui : les gants de mariage, de baptême, d’uniforme de l’Armée (Garde Républicaine, Gendarmerie), de spectacle, de cinéma, de sport satisfont les attentes statuaires, symboliques et pratiques des individus engagés dans ces activités.
Les savoir-faire liés à la Ganterie donnent lieu à des « pratiques sociales, rituels et événements festifs » considérables au sein du territoire. Aussi, la complémentarité de l’élevage pastoral traditionnel à la connaissance et transformation des matières naturelles jusqu’à l’art de confectionner le gant – permet de mailler la protection de l’environnement et de favoriser la diversité sociale et culturelle des praticiennes et praticiens : du paysan, à l’ouvrier spécialisé, au designer, au maître d’art en ganterie.
Les savoir-faire liés à la Ganterie du Pays de Millau se déploient dans les trois pans d’activités considérées (élevage pastoral traditionnel, connaissance et transformation des matières, art de confectionner le gant) et lient entre eux les praticiens associés, faisant ainsi émerger des communautés de pratiques.
Les communautés de praticiens en Pays de Millau, regroupées au sein de l’association Sauvegarde du Patrimoine Culturel Immatériel du Pays de Millau (SPCIPM) et concernées par la sauvegarde des savoir-faire liés à la Ganterie, constituent ainsi une entité interdépendante de praticiens, un triptyque de savoir-faire, composant une chaine de connaissances et d’expertises précises :
En premier lieu, les praticiens de l’agropastoralisme qui fournissent les matières premières naturelles aux praticiens du gant : éleveuses, éleveurs, bergères, bergers, naisseurs, nourrisseurs, tondeurs, agricultrices, agriculteurs dont le nombre est estimé, hors vétérinaires, à environ 3500 actifs en Pays de Millau exerçant en famille ou en Groupement Agricole d'Exploitation en Commun (GAEC) au sein de plus de 1700 exploitations. Moins d’une centaine d'exploitations sont installées dans le territoire des Causses et Cévennes reconnu au Patrimoine mondial de l’Humanité en 2011.
En deuxième lieu, les experts de la connaissance et transformation des matières naturelles, composés de mégissiers, tanneurs, échantillonneurs, trieurs, teinturiers, classeurs, filateurs, délaineurs, fabricants d’emporte-pièces, de foulons, de mains chaudes, d’appareillages spécifiques à la peau et au gant. On dénombre environ 236 structures de transformation de la peau, parmi elles des mégisseries, des teintureries, des filatures de laine et de soie.
En troisième lieu, l’art de confectionner le gant intégrant : les maîtres-gantiers, couturières et couturiers sur machines traditionnelles dites « piqué anglais » (principalement en usage en Pays de Millau), « piqué plat », surjet et cousu main ; les coupeurs, coupeuses (plus que 3 à ce jour) ; des créatrices de modèles, designers, brodeuses et brodeurs. On dénombre 5 manufactures patrimoniales de ganterie avec une activité de couturières indépendantes.
D’autres acteurs sont concernés directement ou indirectement par les savoir-faire défendus. Il s’agit notamment des associations œuvrant au service de la sauvegarde du patrimoine d’une manière générale, plusieurs intégrant au moins un membre de la famille de praticiens à la retraite ou en activité.
Plus de 30 associations relevant des « fêtes, rituels et pratiques sociales » liées indistinctement à l’élevage de brebis, la mégisserie et ganterie en pays de Millau sont également concernées. Nous pouvons notamment citer la Société d’Études Millavoises, Récaliu, La Main Chaude, le Cercle Généalogique de l’Aveyron, Aveyronnais d’Ici et d’Ailleurs, Graulhet Cuir, Les Jeunes Agriculteurs, l’association Espace métiers d’art Millau Grands Causses.
Les savoir-faire liés à la Ganterie allant de l’élevage pastoral traditionnel, à la connaissance et transformation des matières naturelles, jusqu’à l’art de confectionner le gant se concentre en Pays de Millau. Ce dernier s’étend sur 6 départements français de la Région de l’Occitanie-Pyrénées Méditerranée : l’Aveyron, l’Aude, le Gard, la Lozère, l’Hérault et le Tarn.
Comme spécifié en amont, les savoir-faire liés à la Ganterie en Pays de Millau composent une entité singulière, articulant de façon spécifique des savoir-faire allant de l’élevage de brebis permettant la mise à disposition de matières premières issues des déchets (peaux, laines) jusqu’à l’activité de création gantière, en passant par la connaissance et transformation de ces matières naturelles placées au cœur des activités de mégisserie et de tannerie. Intrinsèquement solidaire de ce territoire, de son histoire, du développement singulier et interpénétré des métiers en son sein, cette entité de savoir-faire perdure sur le territoire d’une manière quasi ininterrompue depuis plusieurs siècles, à l’exception des conflits mondiaux tels que la Seconde Guerre mondiale notamment. Les métiers qui les font vivre, les conservent et les transforment ont été progressivement construits, dessinés à partir d’un paysage au caractère unique, justifiant qu’une partie de son territoire soit reconnue au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Les savoir-faire liés à la Ganterie en Pays de Millau se caractérisant par la complémentarité de ses trois pans, se retrouvent également en Éthiopie. En France, on trouve, des activités de mégisserie et de ganterie à Saint-Junien et à Grenoble.
En Europe, nous retrouvons l’activité gantière en Italie, en Espagne, en Hongrie, au Luxembourg et au Portugal avec des modes de confection différents ; l’activité agropastorale concerne également l’Espagne, enrichissant ainsi le panel de matières premières naturelles du Pays de Millau. En Afrique, nous retenons de fait principalement l’Éthiopie, dont la qualité des peaux liées à son élevage ovin destinée à la viande, demeure très recherchée par les maîtres-gantiers. En Amérique, l’Argentine concernée par l’activité agropastorale fournit également des peaux aux artisans de la Ganterie, activité renforcée par la présence importante au cœur de la petite ville argentine de Pigüe d’un nombre important de familles aveyronnaises depuis le milieu du XIXe siècle. Lors des vagues de migrations européennes vers le continent américain et la Russie, on retrouve cette même forme d’installation, avec une même pratique de transmission de savoir-faire du gant millavois dans quelques familles désormais américaines et russes ; le Cercle généalogique de l’Aveyron a retracé les arbres généalogiques précis de quelques-unes d’entre elles.
Les savoir-faire liés à la Ganterie du Pays de Millau se définissent par leur caractère complémentaire dans les trois pans suivants : l’élevage pastoral traditionnel, la connaissance et transformation des matières naturelles et l’art de confectionner le gant.
Les savoir-faire et savoir-être liés à l’élevage pastoral traditionnel, étape préalable à la mégisserie, consistent principalement à :
(1) accompagner la croissance de la brebis jusqu’à sa fin de vie en lui assurant sa nourriture, en veillant à lui fournir une alimentation saine et durable tout en respectant le rythme des saisons ;
(2) à la soigner lorsqu’elle se blesse ;
(3) à veiller à un environnement de couchage respectueux de sa peau, en lui octroyant un espace convenable, en sélectionnant des pailles n’altérant pas sa peau et sa laine tout en garantissant une qualité de litière confortable.
Cette expertise permet ainsi aux mégissiers la réutilisation du cinquième quartier, favorisant ainsi le recyclage de ce qui est considéré aujourd’hui comme un déchet.
La connaissance et la transformation des matières naturelles concernent à la fois l’activité des mégissiers, des concepteurs fabricants d’appareillages nécessaires à la transformation de la peau en cuir et des matières premières naturelles telles que la laine ou la soie. La connaissance des matières nécessite une expertise à la fois sensorielle, analytique et scientifique. La transformation des matières naturelles et principalement de la peau, réceptionnée au départ comme un déchet par l’industrie alimentaire (aucun animal n’est tué pour sa peau, mais pour sa viande) nécessite différentes étapes de transformations :
(4) Étape de la conservation : la conservation des « peaux fraîches » consiste à éliminer l’eau qu’elles contiennent et empêcher ainsi leur dégradation. Les peaux sont recouvertes de sel et empilées afin de permettre l’écoulement de la saumure. Le sel est ensuite retiré avant pliage et stockage. Le salage peut également être réalisé en foulon.
(5) Étape du séchage des peaux : les peaux sont exposées à l’air libre ou en étuve afin de permettre leur déshydratation.
(6) Étape du triage (c) : avant d’être vendues aux tanneurs, les « peaux brutes » sont classées par choix en fonction des espèces/races, des poids et qualité de la peau. Cette étape est généralement confiée à des professionnels très expérimentés, compétents pour identifier les qualités et les défauts de chaque peau.
(7) Étape du tannage végétal ou minéral : cette opération consiste à transformer la peau en cuir grâce à des tanins, substances de différentes natures (végétal, minéral ou combiné) qui permettent de passer d’une peau putrescible à une matière imputrescible : le cuir. Le tannage végétal est la méthode la plus ancienne qui nécessite l’emploi de tanins végétaux qui peuvent être très variés : écorces d’arbres (chêne, mimosa, châtaignier, quebracho, etc.), de feuilles ou de racines. Le tannage végétal peut s’effectuer par trempage des peaux dans des cuves contenant les tanins ou dans des foulons de tannerie.Il se réalise lentement sur des périodes allant de quelques jours à plusieurs mois. Le tannage minéral au chrome est la méthode la plus courante mais de nombreux engagements concrets pour diminuer l’impact environnemental sont mis en œuvre, encadrés par une réglementation très stricte.
(8) Étape du corroyage et finissage : cette étape a pour but de transformer le cuir tanné en cuir fini, prêt à être façonné. Elle comporte de nombreuses opérations manuelles, mécaniques et chimiques au cours desquelles le tanneur tiendra compte des caractéristiques recherchées selon le type de commande et l’utilisation ultérieure du cuir.
(9) Le retannage : Les peaux sont remises dans des foulons contenant des tanins et des matières grasses pour subir un léger retannage.
(10) L'essorage des peaux : un premier essorage servant à éliminer une quantité d’eau est effectué à la presse ou au moyen d’une machine munie de cylindres de feutre.
(11) La mise au vent des peaux : les peaux sont ensuite suspendues pour le séchage soit à l’air libre dans des greniers, soit en étuve équipée d’un système de ventilation d’air chaud ou sur des cylindres chauffants. Les peaux ainsi séchées sont raides.
(12) Le dérayage permet d’égaliser l’épaisseur des peaux. Le palissonnage ou mise en humeur des peaux, humidification légère et harmonieuse afin de les préparer à l’opération suivante qui consiste à les assouplir. Le praticien exerce une pression plus ou moins forte sur la peau placée contre les lames arrondies d’une roue tressautante.
(13) La teinture du cuir : par la teinture, les cuirs peuvent être colorés de façon uniforme et plus ou moins en profondeur. Les cuirs tannés au chrome sont plongés dans des tonneaux contenant de l’eau additionnée de colorants. Les cuirs ayant subi un tannage végétal sont teints avec des colorants basiques. Pour obtenir la teinte recherchée, le/la teinturière devra procéder à plusieurs essais de
bains de teinture. Une fois teints, les cuirs sont à nouveau essorés, mis au vent, séchés, humidifiés et palissonnés.
(14) Le grainage du cuir (e) : toutes ces opérations de finition confèrent à la matière des propriétés protectrices contre les taches, le frottement, l’eau ou la lumière ainsi que des caractéristiques esthétiques concernant la brillance, la couleur, le toucher ou le relief. Le veloutage du cuir s’effectue par meulage ou par ponçage très doux pratiqué sur la fleur pour donner un cuir nubuck ou côté chair pour donner du velours. Le lissage ou satinage du cuir : il est destiné à rendre le cuir lisse et brillant. Il est réalisé par frottement d’un cylindre de verre ou d’agate sur la fleur ou par pressage du cuir contre une plaque chauffée. Le liégeage du cuir au moyen d’une machine équipée de cylindres de liège ou à la main permet d’amplifier l’aspect du grain sur la fleur. Des processus distincts concernent le travail de la laine et de la soie, matières naturelles utilisées entre autres dans la confection d’un gant.
L’art de confectionner le gant consiste à créer une paire de gants pour usage quotidien, occasionnel, de spectacle, de protection, etc. À la sortie de la mégisserie les peaux sont prêtes à être coupées et transformées en gants.
(15) Étape de la coupe du gant : mise à l'humide avant toute chose, la peau est placée pendant quelques heures dans une toile humide appelée « nappe ». Elle absorbe une partie de l'humidité et gagne ainsi élasticité et souplesse. À la sortie, s'il s'agit d'une peau « glacée », elle est talquée, ce qui l'adoucit et la rend brillante.
(16) Examen de la peau : le coupeur examine la peau et localise d'un coup d'œil les défauts éventuels. Il en déduit le nombre de gants à couper et leur emplacement.
(17) Dépeçage de la peau : la peau est premièrement étirée au maximum, dans le sens de la longueur, avec la main, sur le bord de la table. Le gantier mesure alors la longueur à donner au gant. Il utilise pour cela une mesure spéciale, le pied, qui se divise en 12 pouces. Le gantier mesure ensuite la largeur du gant en tirant la peau dans l'autre sens. Ici, il doit tenir compte de l'épaisseur de la couture (+ 1 pouce) et s'il a lieu de la fourrure (+ ½ pouce). La mesure, aiguisée au bout, laisse une trace sur la peau. Il n'y a plus qu'à couper avec de gros ciseaux le rectangle ainsi déterminé. Les bords de la peau sont aplatis et les plis éventuels éliminés à l'aide du « couteau à déborder ». Les chutes ou « tombées » travaillées de la même manière que le gant sont utilisées pour le pouce, les entre-doigts ou fourchettes, les bords et les bandelettes.
(18) Étavillonnage : opération qui consiste à fixer le gant dans sa position définitive. Pour cela, les pièces de peau rectangulaires obtenues sont tirées dans le sens de la longueur pour être mises exactement aux dimensions des calibres en carton, patrons du gant à exécuter. Les gants, pouces et fourchettes, une fois coupés sont vérifiés et numérotés. Chaque paire de gants et ses pouces portent un numéro d'ordre, permettant tout au long de la fabrication d'en opérer la surveillance et d'en empêcher le dépareillage.
(19) Fente du gant : les gants sont fendus sur des matrices spéciales appelées « calibres emporte pièces ». Placé sous une presse, un calibre emporte-pièce découpe dans le rectangle de peau la forme exacte de la main et des doigts, la place du pouce, la fente du bouton, l'emplacement des broderies, etc. Le pouce et les fourchettes sont découpés de la même manière.
(20) Fantaisies : les broderies et les décorations sont effectuées, avant l'assemblage du gant. Les broderies sont exécutées soit à la main, soit à la machine. Elles sont préalablement imprimées au fer chaud sur la peau, sans la perforer, avec un « zinc », ou bien marquées à l'aide d'outils de « frappe ».
(21) Couture : le gant est ensuite cousu. La couture proprement dite ferme le gant dans toute sa longueur et le complète par l'adjonction du pouce et des fourchettes qui réunissent les doigts.Il existe 4 genres de couture : la plus ancienne, la couture à la main qui s'exécutait autrefois sur les mécaniquettes ; la couture surjet (le fil chevauche sur le bord des deux morceaux réunis) ; la couture piquéla, couture piquée anglais (les deux parties de la peau à réunir sont cousues l'une sur l'autre) ; le point sellier (les deux peaux juxtaposées sont réunies par leur bord). Ces diverses sortes de couture s'obtiennent avec des machines spéciales. Pour vérifier la bonne exécution de la couture, sa solidité, des pinces en bois appelées « fuseaux » sont introduites dans les doigts du gant.
(22) Finitions : les bords, les ourlets, les boutonnières éventuelles, les fourrures ou doublures le cas échéant, sont mis en place et cousus.
(23) Dressage : les « mains chaudes », mains chauffées électriquement, donnent au gant son cachet définitif. Elles dérident la peau plus ou moins froissée au cours des manipulations antérieures.
(24) Lissage : le « dressage » est complété par le « lissage » ou le « brossage » pour donner au gant encore plus de tenue. Les gants « glacés » sont lissés en les appuyant sur des manchons couverts de peluche et tournant vivement (la lisse). Ils acquièrent un brillant qui les flatte. Les gants « suède » sont brossés avec des brosses tournantes (l'électrobrosseuse) pour augmenter le velouté.
(25) Dernières étapes : assemblés par paire, par pointure et par couleur, marqués à la griffe du fabricant, les gants peuvent, après un ultime contrôle, être expédiés à la vente.
Le français et l’occitan sont les langues utilisées dans le cadre des pratiques défendues.
Les savoir-faire liés à la ganterie en pays de Millau : l’élevage pastoral, les connaissances et transformations des matières, l’art de confectionner le gant
Los saupre-far ligats a la gantariá en Milhautenc : la garda e de l’abariment de las fedas, la coneissença e la transformacion de las primièiras matèrias, l’art de confeccionar lo gant
L'enquête d'inventaire du patrimoine de Millau, lancée en 2002, représente plus de 1 500 dossiers « architecture », 200 dossiers « mobilier » et quelque 7 000 photographies. La Ville de Millau a démarré à ce titre un inventaire relevant à la fois des habitats agricoles, des usines et manufactures de ganterie, mégisserie et tannerie, ou édifices religieux liés aux pratiques défendues. Cet inventaire est consultable sur le site https://www.millau-patrimoine.fr/Inventaire-du-patrimoine
Nous pouvons notamment relever :
L’habitat rural caussenard qui comprend ainsi principalement, maison, citerne, étable, dépendance, aire à battre, four à pain et bergerie ; Aveyron, Brocuéjouls. La Ferme de Brocuéjouls fait office depuis maintenant 3 ans environ d’une aire touristique à proximité du viaduc de Millau. À ce titre, une construction contemporaine est venue compléter les anciens bâtiments, presque tous antérieurs à 1830 et intégralement restaurés pour l’occasion ; le hameau des Baumes : l’abri sous-roche clos d’un mur de pierre, appelé baume en occitan. Le domaine appartient alors à un tisserand et relève des bénédictins de Notre-Dame de l’Espinasse et de la commanderie hospitalière de Saint-Jean de Jérusalem, qui sont parmi les plus grands propriétaires fonciers des Causses. Un inventaire complémentaire du bâti a été lancé par L’APLBR, Association des Producteurs de Lait de Brebis de l'aire Roquefort, membre du conseil d’administration de SPCIPM
Les usines et manufactures : Jonquet (les platanes) ; Buscarlet ; Guibert ; Lauret ; Deruy, le Glacière ; Mercier ; fabrique des frères Aldebert, v. 1760 ; Ganterie Guy : gantiers connus avec Cabantous, fin XVIIIe siècle. Ganterie Aldy, début XXe siècle ; Ganterie Jonquet-Gil ; Ganterie Guibert Frères ; Ganterie Fabre depuis 1924 ; Causses Gantier.
Aveyron, Millau, la banque des gantiers, actuel hôtel de Ville ; le Sacré-Cœur avec la Sainte-Patronne des Gantiers, l’Église Notre Dame de l’Espinasse intégrant la fresque de Jean Bernard reproduisant la chaîne intégrale de l’élevage, à la connaissance et transformation des matières naturelles, à l’art de confectionner le gant.
Nous pouvons également relever le rapport établi en 2010 par la Ville de Graulhet réalisant son inventaire des friches industrielles liées aux activités du cuir en partenariat avec l’Inventaire Historique Urbain disponible sur :
http://infoterre.brgm.fr/rapports/RP-60052-FR.pdf
Les outils, matériaux nécessaires à l’activité de l’éleveur (a), du mégissier (b) et du gantier (c) en Pays de Millau sont les suivants. Ils peuvent porter un nom différent d’un village à un autre.
Au sein des bergeries isolées et ventilées, comprenant des aires de vie paillées pour les animaux, les besoins en matériaux, outils, supports sont nombreux : abreuvoirs, râteliers, tables ou tapis d'alimentation approvisionnés manuellement ou automatiquement par différents systèmes robotisés. À proximité de la bergerie, dans des hangars abritant des silos de stockage des fourrages, des céréales et des aliments se trouve tout le matériel nécessaire à leur acheminement et leur distribution en bergerie. Pour la période d'agnelage, nous comptabilisons le matériel nécessaire aux premiers soins et au médaillage (identification obligatoire dans les 7 jours après la naissance).
Cela implique, pour les éleveurs, la mise en œuvre de la totalité de la chaîne de production végétale sur leur exploitation. Ainsi leur sont nécessaires : les outils de travail de préparation du sol, profond et/ou superficiel ; les outils d’amendement du sol (notamment pour l’épandage du fumier produit par les brebis) et des cultures en place ; les outils de semis ; les outils de traitement des cultures ; les outils de récolte à la fois pour la fenaison (coupe, séchage et andainage) et pour la moisson ; les outils de conditionnement des récoltes (en sec ou en humide) et les matériels de manutention et de transport jusqu’à l’exploitation ; les outils et matériels de stockage et de distribution des fourrages et céréales.
Atelier rivière lié au traitement des peaux fraîches : foulons de trempe, écharneuse, échantillonnage, refendeuse (scie), foulons de tannage. Atelier teinture : foulons de teinture, metteuses au vent, essoreuse, sèche. Atelier corroyage (machines) : baggio, palissons, dérayeuse, ponceuse, foulons. Atelier finitions : lignes de pigmentation, mesureuses.
Étapes de la coupe : une table en chêne épais à « hauteur d’homme/femme », une nappe pour la mise à l’humide des peaux avant de les travailler, une paire de ciseaux de gantier, un pied (règle de mesure en pieds), un couteau à déborder (couteau à coté tranchant et « usé » - non taillant permettant de « déborder », d’égaliser le cuir), un crin pour marquer les tailles et les défauts sur la peau, des calibres en cartons représentant les modèles (mains).
Étape de la couture et du façonnage : calibres en acier, tabouret du gantier, multiples frappes, coupe de cuir, brosser (nettoyage du gant), machine « piqué plat », machine « piqué anglais », machine « brosser », surjeteuse, sellier, machine à coudre bord à bord, rouleau de dressage mains chaudes (repassage), lampe d’éclairage de précision, porte-bobines, fuseaux, bloc à découpe, emporte-pièces, machine à pressions (boutons), calibre de fourchettes, calibre-pouce, piquette à broderie, lisseuse (lustrant cuir), casier à peaux, chevalets, ciseaux, plaque à graver, etc.
Une transmission « informelle » des savoir-faire liés à la ganterie en Pays de Millau existe depuis le Moyen Âge. Elle s’est d’abord effectuée, et s’effectue encore parfois aujourd’hui dans le cadre familial, de parents à enfants. Plus récemment, elle s’est déployée de pairs à pairs, que ce soit au sein des exploitations agricoles, des usines de mégisserie, des ateliers de ganteries mais également des transformateurs de laine. Enfin, la transmission se fait encore parfois entre amateurs par le biais d’associations culturelles. La formation institutionnalisée a pris cependant le pas sur la transmission informelle des savoir-faire agropastoraux qui nécessitait des cadres sanitaires renforcés. C’est donc un apprentissage par participation à des pratiques souvent collectives à l’occasion desquelles, sans forcément qu’ils soient objectivés, les savoir-faire et les pratiques migrent depuis les anciens vers les novices.
Concernant la transmission « formelle », à ce jour, que ce soit sur les territoires concernés par le Pays de Millau ou à l’échelle nationale ou internationale, il n’existe aucune formation de ce type intégrant l’entité relative aux savoir-faire liés à la Ganterie en pays de Millau, savoir-faire complexes articulant l’élevage pastoral traditionnel, la connaissance et la transformation des matières naturelles, principalement cuir et peaux et l’art de confectionner le gant. Cette formation fait cependant partie des mesures de sauvegarde [cf. chapitre Mesures de Sauvegarde]. En effet, l’association SPCIPM en collaboration avec les collectivités locales, le Ministère de l’Éducation Nationale de la Jeunesse et des Sports [GRETA-CFA Midi Pyrénées Nord], des partenaires privés, travaillent à la construction de deux formations : d’une part, une formation certifiante « Ganterie et Cuir Souples » portée avec un volet d’acquisition de connaissances théoriques sur les deux pans techniques complémentaires, agropastoralisme et mégisserie. D’autre part, une formation diplômante de niveau supérieur portée par une « École Supérieure Européenne des Métiers de la Peau et du Gant du Pays de Millau » construite en partenariat avec un groupe privé d’enseignement supérieur. Les mises en œuvre de ces deux formations sont prévues respectivement en septembre 2023 et octobre 2024.
Pour les savoir-faire liés à l’agropastoralisme : formation diplômante, certifiant pour les éleveurs, bergers fournissant les matières premières naturelles :
- Lycée agricole La CAZOTTE (12) comprenant aussi un Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricoles (CFPPA) et un module de validation de l’expérience professionnel en cours.
- Lycée agricole La ROQUE (12) : un CFA et un CFPPA
- Lycée professionnel et un CFPPA FONTLABOUR (81)
- Lycée agricole privé TOUSCAYRATS (81)
- Lycée agricole TERRE NOUVELLE (48), lycée agricole privé
- Établissements publics locaux d'enseignement et de formation professionnelle agricoles (EPLEFPA) en Lozère (48).
- Le Lycée d'Enseignement Général, Technologique et Professionnel Agricole (LEGTPA) François Rabelais sur le site de Civergols à Saint Chely d'Apcher (48200). Le site François Rabelais, est situé entre les espaces naturels d'Aubrac et de Margeride.
- l’Association Départementale Promotion Sociale Agricole Aveyron : formation continue des actifs agricoles.
Une seule école en France et dans le monde délivre un diplôme en lien direct avec la mégisserie. Elle se situe hors du Pays de Millau mais concerne principalement le travail de maroquinerie et de chaussurerie : L'Institut Textile et Chimique de Lyon – ITECH Formation Ingénieur cuir (ITECH - Lyon) Post Premier Cycle, Chimie appliquée au cuir (ITECH - Lyon) / Mastère spécialisé Matériaux et revêtements, Option Transformation du cuir (ITECH - Lyon) www.itech.fr
Formation « Post Premier Cycle – Chimie appliquée au cuir » dispensée à l’Institut Textile et Chimique de Lyon (ITECH), accessible aux salariés dans le cadre de la formation professionnelle continue.
Certificat de qualification professionnelle « Agent de Production en Tannerie Mégisserie » redécoupé en domaines de compétences à la suite de la réforme de la formation professionnelle en 2017 en partenariat. Cette formation est reconnue par la branche Cuir et Peaux. De prochains Certificats de Qualification Professionnelle « coloriste-finissage » et un CQP « tannage-rivière » sont en cours d’élaboration pour répondre au besoin de disposer de professionnels qualifiés au sein des entreprises.
OPCO2i, l’opérateur de compétences des Industries Créatives Textile Mode et Luxe, auquel est rattaché le secteur des cuirs et peaux propose depuis 2020 auprès de ses adhérents des formations continues
Aucune formation formelle n’est dispensée à l’exception d’une formation qui été mise en place avec le Pays de Millau mais installée au Lycée du Dauphiné, en territoire associé au patrimoine de la chaussure et non de la ganterie.
Monde associatif : transmission du patrimoine oral et écrit, stage de découverte Les Bibliothèques sonores
Cercle généalogique de l’Aveyron
Maison des Jeunes et de la Culture – CREA Millau
Association Sauvegarde du Patrimoine Culturel Immatériel en Pays de Millau : un Comité de Transmission Formelle a été créé à l’initiative de l’association SPCIPM, sous la coordination de l’Association Sauvegarde du Pays de Millau, de la Mairie de Millau, de la Communauté Millau Grands Causses et Maire de Millau. Les instances telles que le Pôle Emploi, le GRETA Midi Pyrénées avec le lycée Jean-Vigot, le Conseil National des Arts et Métiers de Millau (CNAM) implanté à Millau depuis 1991, la Mission Locale de Millau, le Conseil National du Cuir, le Pôle Cuir Aveyron, Graulhet Cuir ou encore l’Institut National des Métiers d’Art y sont représentées.
École d’Ingénieur PURPAN : dans le cadre du projet de chaire UNESCO sur la bientraitance animale, avec dimension R & D traitement des peaux (mesure de sauvegarde de l’association SPCIPM), des modules de formations sont envisagés à destination des praticiens.
Entouré et composé de vastes plateaux calcaires qui servent de pâturages à de nombreux troupeaux d'ovins présents sur le territoire depuis trois millénaires, le Pays de Millau, qui suit le tracé de la brebis Lacaune, étendu sur six départements de l’actuelle Occitanie, entreprend dès le IXe siècle la fabrication de fromages composés exclusivement de lait de brebis, la chair étant destinée à la nourriture quotidienne. Dès le XIe siècle se développe le travail de la peau. En 1193, les archives locales mentionnent la présence d'un peaussier millavois et c’est entre 1286 et 1346 que les rôles fiscaux citent pour la première fois les noms de gantiers, tanneurs, mégissiers, pelletiers.
La conjugaison de l’élevage pastoral traditionnel, de la connaissance et de la transformation des matières naturelles (principalement cuir et laines) et, enfin, de l’art de confectionner le gant date des XIIIe et XIVe siècles.
Différents procédés techniques vont contribuer ensuite à favoriser le rayonnement à la fois national et international des savoir-faire et pratiques liés au travail de la peau et à la ganterie millavoise. Entre le XIIe et les XVIe siècles, les connaissances technologiques des arabes espagnols (Millau faisait alors partie du Royaume d'Aragon), l'apport des Croisés dans le domaine de la teinture, la fabrication des gants à doigts séparés associés à l'engouement des autorités laïques et religieuses pour le gant favorisent la croissance de la mégisserie et de la ganterie. Au XVIIe siècle, le territoire millavois comptait 11 mégisseries, 5 ganteries, 3 teintureries, et 1 tannerie. Au XVIIIe siècle : la mégisserie et la ganterie connaissent un essor important grâce au développement des voies de communication, des moyens de transport, des banques, mais également au port du gant obligatoire lors des cérémonies. En 1750, Antoine Guy, Maître Gantier, rapporte de Grenoble de nouveaux procédés qui vont améliorer la fabrication des gants et accélérer la croissance de cette industrie. Au XIXe siècle : sous le Premier Empire, on dénombrait 80 mégisseries occupant 900 ouvriers, 20 ganteries employant plus de 300 personnes avec le déploiement de l’exportation à la fois du produit et du savoir-faire en Amérique. C’est en 1832 que la ganterie millavoise et la transformation des peaux territoriales connaissent leur premier déclin, le gant de soie et de coton prenant le pas sur le gant de peau. La mégisserie touchée ainsi par la concurrence d'autres centres industriels, va rester en sommeil et laisser la place à la tannerie et à la chamoiserie jusqu'à la disparation de celles-ci en 1920. À la moitié du XIXe siècle, les différents conflits sociaux entrainent la création de premiers syndicats ouvriers gantiers, tanneurs, mégissiers faisant du territoire quelques décennies plus tard, un pionnier en matière de progrès social.
En 1930, on dénombrait encore six mégisseries et 12 teintureries, près de 70 manufactures de gants faisant travailler plus de 1000 ouvriers. L'activité de la mégisserie était alors favorisée par l'électrification des manufactures, la mécanisation, l'utilisation accrue de nouveaux produits. C’est en 1949 que le Pays de Millau s'élève au premier rang de la mégisserie française, 1963 étant l'année faste de la ganterie : 82 manufactures de gants pour 6000 emplois et une production record de 4 700 000 paires impliquant près de 17 mégisseries, 1100 salariés et 4 500 000 peaux travaillées. Dès l'année suivante, la situation commence à se dégrader. Les causes sont multiples : augmentation des importations, baisse des exportations, concurrence redoutable avec les pays du Sud-Est Asiatique, les caprices de la mode qui se détourne du gant. À partir de 1970, le nombre des entreprises et des emplois cuirs et peaux décline régulièrement en dépit des tentatives de reconversion favorisées par la mode dans la confection de vêtements de peau. Au XXIe siècle, le Pays de Millau compte 1700 exploitations agricoles avec 3500 actifs composés de familles ou GAEC d’éleveurs de brebis Lacaune, 231 manufactures liées aux métiers de la transformation des matières premières naturelles liées au gant et autres produits dérivés et 5 ganteries. Les métiers de mégissiers et de gantiers figurent parmi les métiers d’Art de l’Institut National des Métiers d’Art.
Quelques évolutions des savoir-faire défendus peuvent être détaillées principalement sur le plan de la technicité, les évolutions sociétales et la règlementation de l’activité.
En exploitation agricole, pour la partie agropastorale, les évolutions sont marquées, liées notamment aux recherches agronomiques, zootechniques, génétiques et sur le bien-être animal et la qualité de son alimentation. Une perspective « durable » pénètre par ailleurs de plus en plus significativement les savoir-faire et les pratiques des nouvelles générations d’agriculteurs, à la fois dans l’approche de l’animal et leur vie personnelle.
En atelier de ganterie, du point de vue du processus de fabrication d’un gant, les techniques ont peu évolué au sein des ateliers. Les douze étapes-clefs de la confection d’un gant demeurent quasiment identiques. Nous pouvons cependant relever un renforcement technique de certaines machines telles que « piqué anglais » ou « piqué plat ».
En usine de mégisserie et de tannerie, les évolutions sont plus significatives. Les praticiennes et praticiens sont de plus en plus assistés par une mécanisation de certaines étapes liées à la transformation de la peau. La pénibilité du métier s’atténue donc.
Évolution dans les processus de transformation des matières premières naturelles : des efforts considérables ont été engagés par les différentes entreprises afin de respecter l'agenda 2030 des Nations Unies, sur lequel se sont activement penchés plusieurs membres du conseil d’administration de l’association SPCIPM, en encourageant la réduction de la consommation d’eau, le traitement des déchets, la réduction des ressources énergétiques et renforçant la traçabilité du produit (carte d’identité des origines des matières premières naturelles).
Évolution des mentalités liées à la matière Cuir chez les jeunes générations
Le cuir est fabriqué à partir de peaux d’animaux strictement élevés pour leur viande ou leur lait ; la peau considérée dès lors comme un déchet au même titre que la laine, ne constitue qu’à peine 5% de la valeur totale d’un animal d’élevage. Or, selon une étude menée en 2021 par le Conseil national du cuir (CNC) auprès des jeunes générations, 54% des 18-24 ans sont convaincus que l’élevage notamment d’ovins et de caprins a pour finalité l’exploitation de la peau. L’étude relève aussi que sur les 52% des Français qui ne consomment pas de cuir, 30% des 18-24 ans justifient ce choix pour la protection animale, 21% pour protéger la planète. Une image erronée, selon l’étude commandée, de la réalité pour une activité remontant à plusieurs milliers d’années. En France et en Europe, ces idées reçues ont des conséquences non négligeables à la fois sur le renouvellement des métiers d’éleveurs et d’agriculteurs, et sur la consommation de produits à bases de matières premières naturelles pourtant durables et non synthétiques. Des campagnes de sensibilisation sont menées par le CNC pour lutter contre ces idées reçues.
Au-delà de son aspect esthétique, statutaire ou symbolique, le gant dans ses attributs de protection a vu ses usages évoluer, en particulier ces deux dernières décennies. Dans des zones où le climat était particulièrement rude en hiver, en Occitanie par exemple, le gant de protection contre le froid n’est plus jugé comme nécessaire à certaines périodes de l’année. Dans le domaine du sport, cependant, de nouvelles activités ont vu le jour, telles que les sports de pleine nature, créant de nouveaux besoins et de nouveaux modes de consommation.
Celle-ci est activement défendue par les praticiens et le CNC dans la lutte nécessaire contre la contrefaçon et la malfaçon dans le cadre de la protection de la consommation de produits en matières premières naturelles d’origine animale.
Un certain nombre d’opérations peuvent participer directement ou indirectement à la viabilité de l’élément. Nous pouvons mettre en avant (1) les rencontres publiques et interprofessionnelles, (2) les actions de médiation, (3) les évènements, tels que les colloques ou encore (4) la presse écrite et audiovisuelle.
Un certain nombre de rencontres professionnelles et interprofessionnelles territoriales, nationales et internationales peuvent contribuer à la vitalité des savoir-faire défendus mais permettent également de débattre et de trouver des solutions communes face aux aléas de l’activité. Ces débats, souvent médiatisés, renforcent la visibilité de l’élément, même si cela demeure encore très insuffisant selon les praticiens et praticiennes. Nous pouvons citer par exemple :
Le salon « Première vision » avec une moyenne présentielle de 200 fournisseurs de cuir qui permet de défendre à la fois la filière agro-pastorale, mégisserie et tannerie ainsi que la ganterie. La démarche de candidature a fait l’objet d’une conférence les 1 et 2 septembre 2020 auprès des professionnels, autour des enjeux pour un territoire d’une candidature sur la sauvegarde de métiers artisanaux et agro-pastoraux « À la reconquête des territoires ».
Le Salon international de l’Agriculture permet quant à lui de partager et défendre l’activité des éleveurs. Le 1er mars 2022, l’Association Sauvegarde du PCI en Pays de Millau est intervenue autour de l’activité liée à la Brebis Lacaune, race spécifique du Pays de Millau, afin de promouvoir cette activité agropastorale indissociable des métiers d’art défendus.
De même, les rencontres « Leather Fashion design » de 2019 du Conseil National du Cuir ont permis au grand public et aux acheteurs étrangers de partager et de rendre plus visible l’importance accordée par les entreprises des secteurs concernés aux démarches de Responsabilités sociétales des entreprises [RSE https://www.economie.gouv.fr/entreprises/responsabilite-societale-entreprises_rse] pour les exploitants agricoles, les entreprises du secteur de la Mégisserie, et Ganterie du Pays de Millau.
Nous pouvons souligner les actions de médiation et évènementielles menées par l’association SPCIPM depuis 2019, à la fois sur le Patrimoine Culturel Immatériel d’une manière générale et sur la sauvegarde des savoir-faire défendus ; ces actions pilotes intègrent les 17 mesures de sauvegarde décrites au « chapitre Mesures de sauvegarde envisagées ». Le public-cible inclut le jeune public mais également les publics éloignés ou issus de populations immigrées. Parmi ces actions, nous pouvons notamment citer Les Petits Tabliers du Gantier et les colloques internationaux.
Notons également que la vitalité de l’activité peut s’exprimer à travers les médias audiovisuels et la presse écrite, soutiens précieux pour la plupart des petites et moyennes entreprises présentes sur le territoire du Pays de Millau, souvent démunies d’un budget communication dédié. Les sociétés communiquent par ailleurs également à travers leurs réseaux sociaux tels que Facebook, Instagram, tweeter.
Les journaux territoriaux, le Midi Libre, le Journal de Millau ou encore le Millavois.com, les chaînes régionales et nationales participent aussi à cette visibilité. Quelques exemples :
https://www.midilibre.fr/2021/03/14/millau-lydie-et-julien-ont-releve-le-gant-de-la-tradition alliee-a-la-modernite-9426385.php
https://www.midilibre.fr/2021/07/18/comprendre-lhistoire-du-gant-au-musee-de-millau 9678125.php
https://www.midilibre.fr/2012/01/04/chez-alric-on-se-soucie-de-l-environnement,439372.php
https://www.telerama.fr/sortir/balade-en-aveyron,-au-pays-du-cuir,n5504118.php
https://www.francetvinfo.fr/culture/mode/le-gantier-causse-un-nouveau-metier-d-039-art-dans l-039-escarcelle-de-chanel_3317093.html
https://www.youtube.com/watch?v=OP0aWyetQX4
Avant le démarrage de la démarche de candidature, des artisans menaçaient de « mettre la clef sous la porte », notamment dans le domaine de l’élevage pastoral traditionnel. À titre d’exemple, uniquement pour le département de l’Aveyron, on comptait en 2022 encore plus de 1000 postes à pourvoir.
De nombreux évènements, aléas économiques, climatiques, conjoncturels ont mis en danger de disparition des savoir-faire liés à la ganterie en pays de Millau : la concurrence étrangère avec le recours à une main-d’œuvre moins onéreuse ; le changement de pratiques liées à l’habillement ; la dévalorisation drastique du prix des peaux et de laine qui permettaient de financer des frais inhérents à la bonne gestion d’une exploitation ; l’utilisation des matières synthétiques au détriment des matières naturelles ; le manque de communication auprès du jeune public sur le processus de fabrication du cuir (transformation d’une peau relevant d’un déchet, l’animal étant tué pour sa viande et non pour sa peau) ; le manque de visibilité et de communication liées à des savoir faire rares malgré les efforts fournis ; l’effritement du dialogue entre l’élevage pastoral traditionnel, la mégisserie et la ganterie ; la désertification du territoire par les jeunes générations à certaines périodes avec une menace de disparition du cousu main ; le réchauffement climatique impactant des modes de consommation liés à l’habillement ; l’inexistence de formation formelle est une réelle menace dans la transmission des savoir-faire à l’exception d’une formation strictement liée à la ganterie qui avait été mise en place à Romans-sur-Isère, ville historiquement associée à l’histoire de la chaussure, mais sans rencontrer de public.
On se doit de souligner l’importance de plusieurs aides des collectivités et de l’État en faveur des entreprises et des exploitants agricoles en complément des actions de valorisation citées dans les chapitres précédents et suivants : les politiques d’aménagement et de revitalisation des territoires ont lancé des fonds de soutien de l’activité économique du territoire. Nous pouvons citer à titre d’exemple le Fonds National de Revitalisation des Territoires (FNRT) créé afin de compléter le dispositif légal de revitalisation en venant en aide aux territoires les plus touchés par des restructurations économiques : certaines entreprises des zones du Pays de Millau ont bénéficié de ces aides dès 2010 ; le Fonds d’Intervention pour les Services, l’Artisanat et le Commerce (FISAC) permettant à l’État de soutenir les commerces et artisans ruraux dans des opérations de modernisation ou de développement ou encore le programme de développement rural hexagonal (PDRH). La région Occitanie, partenaire de la démarche de candidature a notamment lancé en 2018 un plan d’action en faveur des métiers d’art (https://www.laregion.fr/Des-milliers-de professionnels-des-metiers-d-art-font-rayonner-l-Occitanie).
Des aides aux entreprises en difficulté proposées par la préfecture de l’Aveyron permettent également à plus ou moins long terme de sauvegarder des activités liées aux savoir-faire défendus (https://www.aveyron.gouv.fr/IMG/pdf/le_soutien_aux_entreprises_en_difficulte.pdf .
Dans le périmètre associatif, des structures à but non lucratif s’évertuent également à accompagner des porteurs de projets dont l’activité peut être directement liée au travail du cuir ou à l’élevage pastoral traditionnel. Les aides vont du conseil à l’octroi de prêts à taux avantageux (https://www.initiative-aveyron.fr/). Notons également la création d’espaces culturels tels que les métiers d’art Millau Grands Causses, association qui a charge notamment d’entretenir le label Ville d’Art et d’Histoire de la ville de Millau, permettant à des artistes et artisans utilisant le cuir, d’exposer et vendre leurs productions (http://www.espacemetiersdartmillau.com/). La Halle du Viaduc, propriété du groupe Eiffage (Viaduc de Millau) permet également la mise en place d’expositions, telles que celle organisée en 2018 par le Pôle Cuir Aveyron autour des savoir-faire et pratiques défendus (https://www.journaldemillau.fr/2019/08/04/millau-terre-de-cuir-lexpo-des savoir-faire-tout-lete/).
Parmi quelques exemples d’actions de sauvegarde à signaler, les praticiens soulignent en priorité des mesures mises en place à la fois par les praticiens et les collectivités et établissements culturels
Les éleveurs du Pays de Millau relèvent en priorité une action phare de sauvegarde de l’élevage lié à la brebis. En 1987, un groupement d’éleveurs met en place un système dit de « références » : la loi sur l'élevage de 1966 a conduit à un développement spectaculaire de la production de lait de brebis à partir du début des années 1970. Malheureusement, le marché du Roquefort n'a pas enregistré une progression du même ordre et, rapidement, il a fallu gérer une « surproduction ». La naissance des produits de diversifications en lait de brebis, qui ont permis d'utiliser le lait produit, n'a cependant pas apporté une valorisation équivalente à celle du Roquefort. Le prix moyen du litre de lait de brebis baissait donc d'année en année. Les possibilités de développement de la production n'étant pas les mêmes d'une ferme à l'autre, la baisse de revenu mettait en danger une partie des exploitations. C'est la raison pour laquelle la Confédération Générale de Roquefort a conçu et mis en place ce qui a été appelé « le système de références » qui a consisté à garantir un paiement Roquefort pour un volume déterminé à chaque exploitation et à faire « peser » la surproduction (et donc les moins-values) aux producteurs concernés plutôt qu’à l'ensemble des exploitants agricoles. On estime que ce système a préservé le revenu d'une grande partie des structures laitières, qui fournissent les matières premières pour les mégissiers et les gantiers, et « sauvé » toute une génération d’éleveurs ovins.
Depuis avril 2015, la création du Pôle Cuir Aveyron : sous l’impulsion de praticiens, ce pôle a été créé afin de soutenir par un réseau d’échanges de savoirs - liés pour nombre d’entre eux à des métiers d’art rares -, et de soutiens financiers les entreprises du cuir telles que les manufactures de ganterie, de mégisserie, de tannerie ; les ateliers de maroquinerie, de chaussures, de sellerie ou de botterie notamment. Ce collectif d’entreprises et de praticiens a donné l’occasion de sauvegarder certaines d’entre elles, par des soutiens financiers, des échanges de compétences ou encore des communications conjointes.
En 2017, la création de Graulhet Le Cuir dans le Tarn a engendré la même dynamique que le Pôle Cuir Aveyron, permettant quelques actions de sauvegarde pour des entreprises de très petites tailles (TPE) qui ont pu se regrouper (environ 80) et défendre des intérêts communs.
En 2021, création du Collectif Tricolor [depuis 2021 : Collectif Tricolor] : né sous l’impulsion d’un expert de la laine et de l’habillement en 2018, Pascal Gautrand, membre du CA de l’Association Sauvegarde du PCI en Pays de Millau, la structure Tricolor réunit des éleveurs, des experts de la laine, matière première naturelle nécessaire aux gantiers. Grâce au financement de l’outil par les éleveurs de l’APLBR eux-mêmes, l’association a donné lieu à la relance d’une filature en Aveyron, contribuant à la valorisation progressive de cette matière longtemps abandonnée par les industriels et les artisans français au profit de matières synthétiques ou étrangères.
Les actions de valorisation par les associations de défense de l’économie territoriale telles que le Club des entrepreneurs de Millau, association réunissant des acteurs économiques, commerçants, artisans, la Jeune chambre économique de Millau qui réunit des jeunes entre 18 et 40 ans, la Chambre de commerce et d’industrie de l’Aveyron, permettent de mettre en lumière ponctuellement des acteurs liés à la peau et au gant en Pays de Millau. Nous pouvons relever par exemple, la création des Trophées « Made In Millau » lancés en 2018 par le Club des Entrepreneurs récompensant les initiatives notamment en matière de développement durable des praticiens du cuir. La Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Aveyron a créé en 2011 les soirées « l’Aveyron des Champions », dans ce même élan de mise en exergue des différents savoir-faire du territoire. En 2015 par exemple, la mégisserie-tannerie centenaire Pechdo recevait le prix de l’innovation. Ces initiatives permettent de soutenir la vitalité de l’activité.
Le tissu associatif n’est pas à négliger. Nous pouvons citer par exemple les actions des associations suivantes : Cercle Généalogique de l’Aveyron, Association des Études millavoises, association Espace Métiers d’Art de Millau Grands Causses.
Parmi ces associations, celle de la Promotion de la Peau et du Gant a lancé la création en 1984 de la Maison de la Peau et du Gant de Millau (M.P.G.M.) et a pour raison d’être la promotion culturelle, technique et économique des métiers et des productions de la peausserie et de la ganterie, avec notamment l’organisation de manifestations culturelles, la mise en place d’une section cuirs et peaux au Musée de Millau, des expositions temporaires d’artistes contemporains utilisant la matière cuir, des colloques pluridisciplinaires sur des thèmes liés à la peau et au cuir et également la publication d’ouvrages spécialisés tels que « La peau, métamorphoses d’une matière touchante » par Élisabeth Bâillon (Éditions du Rouergue ) ou des mallettes pédagogiques sur la Mégisserie à destination des enfants en 1989.
Nous pouvons souligner les actions de médiation et les actions évènementielles menées par l’association SPCIPM depuis 2019, à la fois sur le Patrimoine Culturel Immatériel d’une manière générale et sur la sauvegarde des savoir-faire défendus. Ces actions pilotes intègrent les mesures de sauvegarde décrites aux chapitres « IV.1. Viabilité » et « chapitre IV.3. Mesures de sauvegarde envisagées ». Le public-cible inclut les jeunes en situation de précarité ou en situation de handicap. De nouveau, citons notamment Les Petits Tabliers du Gantier et les colloques internationaux.
Les modes de reconnaissance publique que l’on peut relever pour les savoir-faire concernés sont :
Il existe peu de labels ou récompenses liés aux métiers de l’élevage, à l’exception des récompenses décernées au Salon de l’Agriculture. Les praticiens concernés au cœur du Pays de Millau relèvent d’environ 1700 exploitations, soit près de 3500 praticiens éleveurs de brebis, sans comptabiliser les vétérinaires qui peuvent également prétendre à cet ordre. L’association SPCIPM envisage à l’occasion du lancement de la journée pilote du bien-être animal initiée en 2023 en Occitanie de proposer une personnalité féminine et une personnalité masculine du pays de Millau liée à l’agropastoralisme.
Créé en 2005, attribué pour 5 ans après une sélection des candidats, le label « Entreprise du Patrimoine Vivant » géré par l’Institut national des métiers d’art (INMA) appelé Agence Française des Métiers d’Art et du Patrimoine Vivant, structure sous tutelle du Ministère de l’Économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, a pour objectif d’encourager et valoriser les entreprises perpétuant un savoir-faire spécifique à dimension artisanale. Des entreprises de ganterie et de mégisserie du Pays de Millau sont labellisées Entreprise du Patrimoine Vivant.
Le label a été accordé à la Ville de Millau en 2010. Il a permis notamment la création d’une association de valorisation des artisans d’art qui gère le label en collaboration avec le service culture de la mairie. Cette association expose à la vente des objets ou pièces d’habillement tels que les gants en cuir ou en laine. Par ailleurs, le président des Villes d’art et d’histoire est membre du comité des élus et de la société civile de l’association SPCIPM.
La mégisserie et la ganterie font partie des métiers d’art reconnus par l’État français. Notons que le gantier peut aussi faire appel et marier d’autres métiers d’arts dans le domaine du textile (dentellerie, broderie).
Les mesures de sauvegarde ont été conçues à partir de 2019 au sein de l’association SPCIPM, encadrées de l’expertise de la directrice de candidature, spécialisée dans l’administration de projets culturels et du président de l’association SPCIPM. La participation active des praticiens et des structures partenaires (collectivités, partenariat public-privé) pleinement concernées, est privilégiée afin d’assurer une pérennité de ces actions. Une partie de ces mesures envisagées est parfois lancée sous forme de modèle « pilote » dans un souci de perfectionnement et de dialogue interactif avec les parties prenantes.
Niveau post bac, avec une formation diplômante Bac + 3 à Bac + 5. L’objectif de cette école sera de former des jeunes aspirants aux métiers de la peau et du gant et à une connaissance théorique: agropastorale, connaissance et transformation des matières naturelles (mégisserie, tannerie, traitement des peaux, soies, laines, etc.), art de confectionner le gant. Cette formation sera complétée d’une formation supérieure en marketing et management intégrant une expertise exigeante en matière de développement durable et de protection de l’environnement. Le projet pédagogique a été confié à une directrice d’Écoles Supérieures, spécialisée dans la création d’établissements scolaires. Des locaux d’accueil sont déjà identifiés et mis à disposition par la Communauté de Communes de Millau Grands Causses.
Cette formation serait complétée des modules sur l’élevage pastoral traditionnel et la connaissance et la transformation des matières naturelles. Le public concernerait les personnes sans emploi et/ou en reconversion professionnelle. Les partenaires du projet sont le Ministère de l’Éducation de la Jeunesse et des Sports [GRETA] (https://maforpro-occitanie.fr/greta-cfa/votre-greta-cfa/greta cfa-midi-pyrenees-centre), le Pôle Cuir Aveyron, le Conseil National du Cuir, le Pôle Emploi Millau.
Il s’agit d’une opération d’économie solidaire veillant à sensibiliser au PCI d’une manière générale et plus spécifiquement aux métiers de l’agropastoralisme, de la peau et du gant des personnes en situation de grande précarité. Les partenaires principaux sont CARITAS France, (le Secours Catholique Tarn, Aveyron, Lozère), la Mission Locale de Millau en charge de jeunes entre 16 ans et 25 ans et depuis le mois de mars 2021, le Secours Populaire. Les bénéficiaires sont de fait des personnes en grande précarité, des mères célibataires pouvant ponctuellement effectuer un travail à domicile, des réfugiés notamment originaires de l’Europe de l’Est (Ukraine, Géorgie) et d’Afrique. Cette opération permet, par ailleurs, à ces publics « empêchés » d’entrer pour la première fois au sein d’établissements culturels publics tels que la Médiathèque de Millau et le musée, des manufactures et exploitations agricoles. L’opération Pilote 2021 a déjà permis la réinsertion de 4 personnes ; l’opération numéro 2 est prévue en octobre 2023.
Ce projet a pour principaux objectifs de vulgariser auprès des publics scolaires la connaissance des métiers d’art rares, susciter de nouvelles vocations notamment agricoles. L’opération pilote a été lancée en juin 2022, à l’occasion de l’exposition France PCI que l’association SPCIPM accueillait à la Maison de la Région en Pays de Millau. Une conférence interactive avec deux éleveuses de brebis, un mégissier et un maître gantier a permis d’impliquer les élèves à un échange concret via les sens du toucher, de l’odorat et de l’ouïe. Les partenaires principaux et à venir sont les suivants : les Maisons de la Région, le Pôle Cuir Aveyron, le CNC, les établissements culturels territoriaux. 4 opérations annuelles sont prévues à partir de 2023. Une opération menée par le service médiation du musée de Millau à la maison de retraite Sainte-Anne est prévue en valorisant le dialogue intergénérationnel entre enfants des classes primaires et anciens praticiens de la peau et du gant.
Création d’outils ludo-éducatifs avec comme cible principale les jeunes générations, dont l’accès à la connaissance passe principalement par le langage numérique. La création d’un jeu vidéo au service des savoir-faire traditionnels liés à la Peau et au Gant s’inscrit dans le cadre d’un projet de collection inédite « Les Jeux Vidéos des Métiers d’Art Européen » de l’association SPCIPM. Les principaux partenaires sont la Médiathèque départementale de Millau, une école du jeu vidéo en cours d’indentification et l’Institut National des Métiers d’Art ayant formellement manifesté son intérêt. Le lancement de l’opération pilote est prévue au second semestre 2023.
Ce concept ludo-éducatif traditionnel a pour ambition de valoriser les connaissances à la fois sur le PCI basé sur la Convention de 2003 et sur le Patrimoine naturel et culturel de 1972. Les énigmes relèveront à la fois du contenu des conventions, des informations dispensées par la direction régionale des affaires culturelles (DRAC) d’Occitanie mais également des connaissances des principaux détenteurs des patrimoines concernés : praticiens, associations, etc. Ce jeu de questions réponses se base sur les règles et matériaux du jeu traditionnel de société avec le même public cible tel que les familles, les amis, les élèves, les communautés diverses. Ses matériaux sont durables (cuir, bois, papier recyclés), un tablier de jeu, cartes, pions. Les partenaires identifiés sont la région Occitanie, les offices du tourisme, la DRAC Occitanie, deux éditeurs de jeux de société.
Il s’agit d’une opération de recueils de témoignages audiovisuels par et pour les jeunes générations auprès des praticiens de la peau et du gant en activité ou retraités : éleveurs, bergers, gantiers, mégissiers, mais également acteurs des pratiques sociales associées. Encadrés par l’équipe des enseignants, avec le concours de l’association SPCIPM et d’une ethnologue, des élèves jeunes-journalistes en herbe le temps de l’opération vont interviewer sous une forme originale, ces différents praticiens en retraçant à la fois les motifs de leurs engagements, mais aussi à travers les gestes du métier. Ce support d’une durée de 3 X 55 minutes étalés sur 3 années, sera mis disposition sur différents supports numériques : le site web de l’association, les archives départementales, les établissements culturels publics (musées, médiathèques). La première opération est lancée à la rentrée scolaire 2023 avec le groupe scolaire Jeanne d’Arc de Millau et les élèves de première et de terminale.
Création de la route patrimoniale des gantiers et des bergers, en Pays de Millau et Occitanie avec les offices du Tourisme, les collectivités, les praticiens. Ces routes ont le double objectif (i) de valoriser les savoir faire et pratiques liés à la Ganterie et au patrimoine architectural et naturel associé, (ii) d’y sensibiliser les tourismes étrangers et nationaux. Les partenaires sont : les Offices du Tourisme Millau Grands Causses, les collectivités, les membres de l’Association SPCIPM et autres acteurs de l’élément, les établissements culturels concernés. L’opération pilote a été lancée à l’occasion de la Visite de Son Excellence l’Ambassadeur de Chine auprès de l’UNESCO en septembre 2021 dans le cadre du colloque « Peaux de Soie, la Chine à l’Honneur en Pays de Millau ». Les premières routes de Gantiers et des Bergers ont été inaugurées au printemps et été 2022. Une déclinaison de la route sur le modèle des itinéraires européens est proposée par la Direction des Affaires culturelles de la DRAC Occitanie.
Sainte patronne des gantiers mégissiers avec la contribution active de praticiens et praticiennes, des populations, à la fois les traditions liturgiques (bénédiction des outils de praticiens, prières universelles adaptées aux besoins des praticiens, fabrication de costumes pour les processions), les traditions gastronomiques liées aux travail de la peau, des spécialités gastronomiques qui lui sont associées avec notamment la fabrication par les boulangers de la fouace traditionnelle de la Sainte Anne ou la flaune fabriquée avec le lait de brebis fourni par les éleveurs locaux, ou les évènements annuels favorisant l’implication des populations à la démarche de candidature avec une mise en lumière des « pratiques sociales, rituels et évènements festifs ». Les prochaines festivités annuelles se tiendront les 20 et 21 juillet 2024 avec processions en famille d’éleveurs, de mégissiers, de gantiers.
L’organisation de colloques a de fait pour objectif de sensibiliser les praticiens, les populations, à échelle territoriale, nationale, et internationale sur le patrimoine immatériel en proposant des séries de témoignages d’acteurs de savoir-faire concernés avec des interventions de scientifiques, des professionnels de la culture. Le premier colloque international « Les savoir-faire liés à la Ganterie en Pays de Millau, l’Argentine et l’Éthiopie à l’Honneur en Pays de Millau », s’est tenu les 26 et 27 juin 2021 et intégrait des visites d’exploitations agricoles, de mégisseries et de ganterie ; le colloque « Peaux de Soie, la Chine à l’Honneur en Pays de Millau » en présence de l’Ambassadeur de Chine auprès de l’UNESCO a réuni 30 intervenants en septembre 2021 ; l’évènement fut complété de visites sur site. Le troisième colloque s’est tenu en juin 2023, au Mobilier National avec pour thème « Le repas des paysan-n-e-s et artisan-e-s du pays de Millau au service de la transmission et de la paix, l’Ukraine et l’Europe à l’honneur », en présence de l’Ambassadeur bilatéral de l’Ukraine en France et des délégués permanents auprès de l’UNESCO de 7 états membres, avec mise en lumière de savoir-faire artisanaux menacés en période de conflits.
Ce projet proposé par l’association SPCIPM est porté par l’École d’Ingénieurs PURPAN et coordonné par une enseignante chercheuse et le directeur Recherche et Développement de l’école en partenariat avec des universités étrangères d’Éthiopie, d’Argentine et de Chine. Ces pays disposant également de leurs propres pratiques, il convient (i) de favoriser un travail collectif de recherches et innovations à travers divers projets garantissant la préservation des savoir-faire locaux et (ii) de participer à la diffusion de la connaissance à travers ce réseau international. L’association SPCIPM intègre le comité de pilotage mis en place par l’école d’ingénieurs.
30 lettres de consentement et des témoignages de soutiens d’enfants sont joints à la fiche d’inventaire.
1. Le Pôle Cuir Aveyron / Occitanie représentant des entreprises de la peau, du gant et tous les autres métiers liés au cuir en Pays de Millau
2. Le Conseil National du Cuir représentant l’ensemble de la Connaissance et Transformation des matières naturelles liées à la brebis Lacaune et autres matières premières naturelles, à l’art de confectionner le gant présenté en Pays de Millau, en Occitanie et sur le territoire National. Il regroupe entre autres le Syndicat Général des Cuirs et Peaux, la Fédération de la Tannerie –- Mégisserie, la Fédération Française de la Ganterie, la Fédération Française de la Maroquinerie
3. COTANCE, Confédération des Associations Nationales de Tanneurs et Mégissiers de la Communauté Européenne
4. Agno Inter-pro, représentant 1800 exploitations agricoles (850 000 têtes de brebis Lacaune)
5. APLBR représentant 1450 éleveurs
6. La Fédération Nationale Ovine : éleveurs de brebis sur l’ensemble du territoire national
7. Institut National des Métiers d’Art [INMA], 198 métiers et 83 spécialités
8. GRETA Midi Pyrénées Nord, réseau national de formation continue du Ministère de l’Éducation, de la Jeunesse et des Sports – Académie de Toulouse
9. Centre d’Enseignement du Conservatoire National des Arts et Métiers [CNAM] Pays du Millau 10. École d’Ingénieurs PURPAN, Sciences du Vivant, Agriculture, Occitanie Direction R et D 11. Médiathèque Départementale du Sud-Aveyron, direction des Affaires culturelles Collège des structures et organisations de transmission informelle
12. Les Bibliothèques Sonores de Millau, antenne de l’organisation nationale basée Pays de Millau 13. Le Cercle Généalogique de l’Aveyron, antenne de l’organisation nationale Pays de Millau
14. Entente interdépartementale des Causses et des Cévennes structure gestionnaire du site reconnu au Patrimoine Mondial de UNESCO
15. Société d’Études Millavoises
16. L’Association pour la promotion de l’Histoire sociale de Millau
17. Récaliu Milhau, sauvegarde du Patrimoine oral
18. Lo Gantierelo
19. Devoir et Travail de Mémoire ARCEC Montpellier
20. Grands Causses Bénévolat représentant plus de 100 associations réparties sur le Pays de Millau
21. À Tous Cœurs
22. Secours Populaire Français, Fédération de l’Aveyron
23. Maison des Jeunes et de la Culture – Centre de Rencontres d'Échanges et d'Animations [CREA]
24. Caritas France / Secours Catholique Tarn Aveyron
25. Doyenné du Pays Millavois des Grands Causses
26. Stade Olympique Millau Rugby Aveyron, fondé par des maitres gantiers, Serge Sécail, éducateur et Secrétaire général du stade Olympique Millau Rugby
27. Région Occitanie Midi : Carole Delga, Présidente de la Région Occitanie
28. Sénat : Lettre des Parlementaires du Pays de Millau / Occitanie Sénat / Soutien de 16 sénateurs : Membres des Commissions de la Culture, de l’Éducation et de la Communication, des Affaires Économiques, de l’Aménagement du Territoire et du Développement Durable, de la Communication des Lois : Sénat : Jean-Claude Anglars, sénateur de l’Aveyron ; Alain Marc, sénateur de l’Aveyron ; Catherine Dumas, sénatrice de Paris ; Denis Bouab, sénateur du Gard ; Laurent Burgoa, sénateur du Gard ; Vivette Lopez, sénatrice du Gard ; Alain Châtillon, sénateur de Haute-Garonne ; Brigitte Micouleau, sénatrice de Haute-Garonne ; Maryse Carrère, sénatrice des Hautes-Pyrénées ; Hussein Bourgi, sénateur de l’Hérault ; Jean-Pierre Grand, sénateur de l’Hérault ; Jean-Claude Requier, sénateur du Lot ; Gulylène Pantel, sénatrice de Lozère ; Philippe Bonnecarrère, sénateur du Tarn ; François Bonhomme, sénateur du Tarn-et-Garonne ; Pierre-Antoine Levy, sénateur du Tarn-et Garonne.
Parlementaires de l’Occitanie Assemblée Nationale : Stéphane Mazars, député de l’Aveyron, Anne Blanc, députée de l’Aveyron, Philippe Huppé, député de l’Hérault, Muriel Roques Etienne, députée du Tarn, Annie Chapelier, députée du Gard, Monique Iborra, députée de Haute Garonne, Mireille Robert, députée de l’Aude , Sébastien Nadot, député de Haute-Garonne, Emmanuelle Ménard, députée de l’Hérault , Jeanine Dubie, députée des Hautes-Pyrénées, Corinne Vignon, députée de Haute-Garonne, Sylvia Pinel, députée du Tarn-et-Garonne, Pierre Morel-à l’Huissier, député de Lozère, Huguette Tiegna, députée du Lot, Catherine Daufès-Roux, députée du Gard
30. Conseil départemental de l’Aveyron
Par ailleurs, les praticiennes et praticiens souhaitent souligner le soutien reçu d’enfants du Pays de Millau à l’occasion d’une journée de sensibilisation au PCI et aux savoir-faire liés à la Ganterie :
Groupe scolaire Jeanne d’Arc : 58 expressions graphiques de soutien d’enfants : dessins réalisés à la suite de visites d’ateliers de ganterie et ateliers interactifs sur le PCI, manifestation adossée à l’exposition de France PCI. Bénéficiaires : 63 enfants des écoles du Sacré Cœur et de Sainte Marguerite-Marie Pays de Millau. Niveau CM1 et CM2
École maternelle et élémentaire Sacré Cœur sous la direction du chef d’établissement Jean-Benoît Fabre : Himeo, Lenny, Alice, Maylis, Andrew, Baptiste, Noémie, Tiago, Marie, Kiarah, Ethan, Maïly, Raphaël, Wassim, Nina, Tom, Elliot, Zaineb, Enzo, Timeo, Timothe, Noelia, Sandro, Léa, Vlad, Arthur, Fanny, Mickaël, Ismahen, Justine, Abbygaël, Axel, Juliette, Manon, Kitty
École du Sacré Cœur sous la direction du chef d’établissement Fabienne Valentin ; Élèves : Loïse Bertin, Charly Bouguereau, Théo Chauzac, Nathan Coppolani, Erwan Crouzat, Nina De Abreu Decker , Angel Dejean, Evan Doussiere, Emma Duc, Maxime Dugout, Aymerick Moyne, Léo Pezzucchi, Sowan Pouderoux, Joyce Sanchez, Thyo Alla, Nael Boisset, Rayan Boufala, Lucie Bouzat, Armand Cassoti Lescoeurs, Luca Ceraolo, Enzo De Abreu, Jian Shu Feng, Yanis Garguilo, Rémi Massol, Georges Piliev, Loane Reilhan, Yonni Toilibou, Célestine Vidal
Les récits liés à la pratique et à la tradition revêtent différentes formes. Nous pouvons relever ici quelques exemples qui font l’objet d’un répertoire et d’une publication regroupés par l’association Sauvegarde du PCI en Pays de Millau, le service Archives des Collectivités et la Médiathèque de Millau.
Exemples :
Récits « des Millavois parlent au Millavois » Les bénévoles de cette association ont sollicité la mémoire d’anciens praticiens, placés pour nombre d’entre eux dans des maisons de retraites. Ces recueils ont fait l’objet de 10 volumes. Ils se présentent sous forme de souvenirs, anecdotes, sagas familiales, tranches de vie. Extrait : « Seule ma grand-mère travaillait en usine, elle était contremaîtresse à la ganterie Guibert où elle resta fidèle au poste jusqu’au jour de ses soixante-et-onze ans. Une fois par semaine, elle allait faire le ménage à la menuiserie Privat et, avec l’accord de son employeur, rapportait des chutes de bois pour le chauffage : rien ne se perdait ! (…) Ses trois sœurs, en revanche, travaillaient à domicile. Alice et Yvonne, peut-être les plus adroites, œuvraient au piqué anglais, ma tante Paule, quant à elle, une passe de gants devant son banquet, « rentrait les bouts » (elle rentrait les fils des broderies à l’intérieur des gants).
110 bibliothèques sonores réparties dans toute la France réunissent plus de 2100 bénévoles, donneurs de voix qui offrent les services pour les malvoyants afin qu’ils puissent bénéficier de témoignages récoltés dans le cadre de l’histoire patrimoniale du Pays de Millau. Une première expérience réunit l’association À Tous cœurs et Bibliothèque Sonore Millau pour l’enregistrement vocal par des experts, de témoignages de praticiens de la peau et du gant. Cette expérience a permis à de nombreux malvoyants de découvrir ou mieux connaitre le patrimoine culturel immatériel de leur territoire.
La « Main chaude » désigne l’un des principaux outils de travail du maître gantier. La revue La Main chaude, créée par un groupe d’historiens, d’experts d’histoire sociale du Pays de Millau et d’amateurs, rassemble et publie notamment des articles liés à l’histoire sociale des gantiers. On retrouve notamment des témoignages tels que Victor Guibert, Président de la Chambre syndicale de la Ganterie de peau de France ou encore récemment sur l’activité de la peau et du gant durant la période de guerre 1939-1945.
L’association a publié différents ouvrages relatant l’histoire des familles de gantiers et mégissiers du Pays de Millau. De nombreux extraits relatent l’émigration de praticiens en terre étrangère, notamment en Russie.
Elle propose des récits à travers des recettes de cuisine étroitement liées à l’histoire gantière et agropastorale du territoire. Extrait d’une « Présentation des Traditions festives et culinaires de Millau » : « Nous finissons notre « baffral » par la traditionnelle île flottante accompagnée de la fouace faite la veille par ma grand-mère. Cette fouace qu’on mangeait, à Millau, fabriquée en petit format, par nos pâtissiers, le 26 juillet, jour de la Sainte-Anne (sainte Patronne des Gantiers et des Mégissiers) ».
La presse locale, Midi Libre, le Journal de Millau, (https://www.millavois.com) publie régulièrement des témoignages de praticien-n-e-s notamment depuis la candidature à l’inventaire national de l’association SPCIPM. Des revues associatives, telle que Viaduc, du Doyenneté du Pays Millavois diffusée numériquement à plus de 14 000 foyers, et distribuée dans les différentes paroisses du diocèse de l’Aveyron et de l’Occitanie. Cette revue rassemble des témoignages de praticiens de la peau et du gant et de l’agropastoralisme, recueillis ou racontés par des journalistes professionnels ou amateurs. Exemples de témoignages 2019 : Gantier https://paroisse-millau-grands causses.fr/spip.php?article1709 ; Éleveur en 2018 https://paroisse-millau-grands causses.fr/IMG/pdf/viaduc-numero_4-version_definitive.pdf
En 2014, la Compagnie de théâtre, la Fabrick via le spectacle lançait « Paroles ouvrières paroles gantières » à l’occasion de l’opération « la nuit des Musées » en 2014.
De 1989 à 2002, plusieurs récits ont été recensés via La Maison de la Peau et du Gant et l’association des Amis du Musée à l’occasion de colloques pluridisciplinaires sur des thèmes liés à la peau et au cuir, organisés sous la coordination de l’historien Michel Delmouly avec la participation active d’Élisabeth Baillon, auteure notamment de La peau : métamorphoses d'une matière touchante (Éditions du Rouergue, 1993).
De 2019 à 2022, l’Association Sauvegarde du Patrimoine Culturel Immatériel en Pays de Millau a recueilli des témoignages des intervenants lors des colloques organisés dans la cadre de la valorisation du PCI. La retranscription de ces événements est progressivement mise en ligne sur le site : www.patrimoinevivantpaysdemillau.org
Boulevard Émile Lauret : À la tête de l'une des plus importantes ganteries millavoises, Émile Lauret s'est d'abord installé fabricant de gants pour son propre compte en 1925. Il réussit, très rapidement, à se hisser aux tous premiers rangs de la ganterie de peau française, faisant rayonner le prestige de la « bonne fabrication de Millau ». Premier exportateur de gants de peau, son succès a été successivement récompensé par les plus hautes distinctions aux Expositions. Il a été, en 1958, lauréat des 4 Oscars de l'Exportation.
Nous pouvons mentionner des inventaires coordonnés par les collectivités en lien avec la DRAC Occitanie, ceux initiés par l’association SPCIPM dans le cadre de la candidature :
Par exemple, l'enquête d'inventaire du patrimoine de Millau, lancée en 2002, représente plus de 1500 dossiers « architecture », 200 dossiers « mobilier » et quelque 7 000 photographies. La Ville de Millau a démarré à ce titre un inventaire relevant à la fois des habitats agricoles, des usines et manufactures de ganterie, mégisserie et tannerie, ou édifices religieux liés aux pratiques défendues. Cet inventaire est consultable sur le site https://www.millau-patrimoine.fr/Inventaire-du-patrimoine
D’autres inventaires tels que l’inventaire des « rues liées aux métiers de la peau à Millau » qui pourrait être étendu au Pays de Millau. L’inventaire du bâti lié aux exploitations agricoles, mégisseries, tanneries, ganteries par les services du Patrimoine de la Ville de Millau et de Graulhet est toujours en cours. Dans le cadre de la démarche de candidature, l’association Sauvegarde du Patrimoine Culturel Immatériel en Pays de Millau a procédé à deux inventaires voués à être réactualisés périodiquement.
Extrait de la bibliographie « les savoir-faire liés à la Ganterie des Femmes et des Hommes du Pays de Millau en Occitanie : de l’Agropastoralisme, à la connaissance et transformation des matières naturelles, à l’art de confectionner le Gant » et mise à jour périodiquement par la Médiathèque départementale du Sud Aveyron – Pays de Millau sur : http://www.patrimoinevivantdupaysdemillau.org/
AZEMA, Jean-Pierre. Moulins du cuir et de la peau : moulin à tan et à chamoiser en France, XIIe XXe siècle. Saint-Just près Brioude : Créer, 2004, 216 p.
BAILLON Elisabeth. La peau : métamorphose d’une matière touchante. Rodez : Ed., du Rouergue, Maison de la peau et du gant, 1993, 187
BAILLON, Élisabeth. Un métier dans la peau : le gant à Millau, suivi du langage du gant. Millau : Maison de la peau et du gant, 1989, 96 p.
BONNIOL, Jean-Luc. Les Passés du Larzac : mémoires, histoire, patrimoines au miroir du lieu. [S.I.] : 2001, 126 f.
BOUSQUEL, Valérie. Les Causses méridionaux : un territoire pastoral garant de la biodiversité. [S.I.] : Centre permanent d’initiatives pour l’environnement des Causses méridionaux, 2007, 24 p.
BOYER, Danielle. Travail à domicile et industrie obsolescente : enjeux pour les ganteries de Millau. [S.I.] : 1988, 189 p.
CROZES, Daniel. Les Aveyronnais, l’esprit des conquérants. Rodez : Ed. du Rouergue, 1993, 216 p.
DEVELOTTE, Catherine. Évolution du contrôle socio-économique d’un espace rural, le Causse du Larzac. Montpellier : Institut national de la recherche agronomique, 1979, 26 p.
DELMOULY, Michel. Contributions à l’histoire des cuirs et des peaux. In Millau : histoires et secrets oubliés. Millau : Associations des amis du Musée de Millau, 1996, 279 p.
DUPIN-VALAISON, Marie-Claude. Chez les gantiers de Millau. Arles : Rouergue, 2013, 43 p.
ESPERCE, Jean-Louis. Les actions communes dans la ganterie millavoise. Mémoire. Montpellier : faculté de droit et des sciences économiques, 1968, 133 p.
FAGES, Carol. Travail et travailleurs du cuir et de la peau à Millau au début de la troisième république (1870 – 1914). Mémoire d’histoire contemporaine. Montpellier : Université Paul Valéry, 1994, 146 p.
FINBERT, Elian-J. La vie pastorale : brebis et bergers. Paris : Sequana, 1942, 331 p.
FINBERT, Elian-J. La brebis ou la vie pastorale. Paris : Fayard, 1947, 284 p
FOURNIER, Monique. Paroles ouvrières, paroles gantières. Millau : Association des amis du Musée de Millau, 1998, 128 p.
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LABBÉ, Maurice. Dictionnaire des familles de gantiers, mégissiers et autres métiers de la peau et du cuir de Millau. [S.I.] : 2012, 388 p.
LACROIX, Simone. Les travailleurs millavois et l’industrie du gant. Rodez : Subervie, 1945, 156 p.
LAMOUR, Magali. Une petite industrie brillante : la ganterie de Millau et ses acteurs au XIXe siècle. Mémoire en maîtrise d’histoire. Toulouse : Université de Toulouse 2, 2004, 173 p.
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ALRIC, Marcel. Réflexions sur la mégisserie contemporaine à Millau. In Annales : 1984-1985, Université du sud Rouergue, 1991. Millau : Nove, 1991.
ALRIC, Alain. La mégisserie contemporaine. In Annales 1984-1985 : Université populaire du Sud Rouergue. Millau : Nove, 1986, p. 147.
BOSSU, Cécile (Dir.). L’élaboration d’une race : le concours spécial de la race ovine de Lacaune en 1905. Toulouse : Université Toulouse Le Mirail, 2005, 52 f., 30cm.
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Histoire du cuir et de la peau de la préhistoire à 1940 [Dir.]. In Annales 1984-1985 : Université populaire du Sud-Rouergue. Millau : Nove, 1986, p. 157.
MATIGNON, La filière cuir à Graulhet : La Mégisserie. 1994, Ministère de la Culture et de la Communication, Mission du Patrimoine Ethnologique, Conseil Général du Tarn, Mairie de Graulhet
PALOQUE, Jacqueline. L’industrie de la ganterie à Millau (situation à la fin mars 1965). Thèse. Paris : 1965, 155 p.
SOULIE, Gérard. L’industrie du gant à Millau. Thèse en sciences économiques. Montpellier : Université de Montpellier, 1957, 297 p.
TIQUET Nicolas (Dir. M. GAVIGNAUD-FONTAINE). Eugène Marre, un professeur départemental d’agriculture dans l’Aveyron (1892-1918). Montpellier : Université Paul Valéry, 2003, 176 f. ; 30 cm.
Extrait de la filmographie « les savoir-faire liés à la Ganterie des Femmes et des Hommes du Pays de Millau en Occitanie : de l’Agropastoralisme, à la connaissance et transformation des matières naturelles, à l’art de confectionner le Gant » mise à jour périodiquement par la Médiathèque départementale du Sud Aveyron – Pays de Millau sur :
http://www.patrimoinevivantdupaysdemillau.org/
VERBOIS Renaud, Les rêves de la main, [vidéo]. France (CNC), 1999, DVD (52’).
MARCHADIER, Thierry. À fleur de peau [vidéo]. [S.I.] : 1 + 1 production, 1993, DVD. (26 min)
VERBOIS, Renaud. Les rêves de la main [fichier vidéo numérique]. Paris : les écrans du social, 2015, 52 min.
GENERET, Laurence. Les aristocrates du cuir. DVD, 13 Production, 52 min. Viviane Blassel, Sur mesures 2, [vidéo]. France (CNC), 2010, DVD (10 x 13').
BLASSEL, Viviane. Olivier Fabre, gantier [fichier vidéo numérique]. Dream way productions, 2010, 13 min.
VEDEL, Jean-Pierre. Femmes de la terre [vidéo]. France : TGA Production, 2019, DVD. (52 min)
KHANNE, Marc. Bergers de l’Aigoual [vidéo]. [S.l.]: Oxymoron Films Limited, 2013, DVD. (52 min)
Extrait de la sitographie « les savoir-faire liés à la Ganterie des Femmes et des Hommes du Pays de Millau en Occitanie : de l’Agropastoralisme, à la connaissance et transformation des matières naturelles, à l’art de confectionner le Gant » mise à jour périodiquement par la Médiathèque départementale du Sud Aveyron – Pays de Millau sur : http://www.patrimoinevivantdupaysdemillau.org/
Tannerie Pechdo. Histoire. In Tanneries Pechdo France [en ligne]. Disponible sur : https://www.tanneries-pechdo.fr/histoire/ (Consulté le 14/01/2020)
http://megisserielauret.fr/v2/entreprise/le-metier/8-cuirmillau
Maison Fabre. Maison Fabre In Maison Fabre Gantier depuis 1924 [en ligne]. Disponible sur : https://www.maisonfabre.com/fr/15-histoire-de-famille (Consulté le 14/01/2020)
Causse Gantier. Maison Causse. In Causse Gantier [en ligne]. Disponible sur : https://www.causse gantier.fr/index.php (Consulté le 14/01/2020)
Occitanie Musée. Exposition : Si l’amour m’était conté. In Musées Occitanie [en ligne]. Disponible sur : https://musees-occitanie.fr/musees/musee-de-millau-et-des-grands causses/expositions/archives/si-l-amour-m-etait-conte-20160618/ (Consulté le 14/01/2020)
La maison de la mémoire de Saint-Affrique page http://www.st-aff.fr/maison memoire/?lang=2&gr=1002&th=2030&art=3085 (Consultée le 07 mai 2021)
Le conseil national du cuir https://conseilnationalducuir.org/la-vie-de-la-filiere Créé en 1948, le Conseil national du cuir est l'organisation interprofessionnelle de producteurs et utilisateurs de cuir et par extension, de tous ceux qui contribuent à la production, à l'utilisation ou à la distribution du cuir. Constitué sous forme de Confédération, il regroupe 21 fédérations ou syndicats professionnels depuis l’élevage jusqu’à la distribution des produits finis et anime l’ensemble de la Filière Française du Cuir.
Les trois principaux groupes détenteurs de ces savoir-faire qui ont fait communauté et se sont regroupés en association ont participé et fait participer d’une manière active et régulière les différents acteurs décrits ci-dessous. Les réunions sont régulières soit à l’occasion d’assemblées générales ordinaires ou extraordinaires, à l’occasion de réunions à distance ou en présentiel, et d’évènement récurrents (colloques, conférences).
Famille Vialettes, ingénieur et éleveur, Famille Cassan père et fils, éleveurs ; Benoît Costes, éleveur ; Famille Faramond, éleveurs, ; Béatrice Weirich, ingénieure en technique agricole ; Isabelle et Dominique Gely, éleveurs ; Michèle Boudin, éleveuse ; Victor Dupuis, Guillaume Vergues, éleveurs ; Sébastien Leclerc, ingénieur agronome; Bruno Garlenc, Hervé Dupont et Guillaume Figuiere, éleveurs GAEC de la Borie Blanque ; Ludovic, Jean-Marc et Corinne Vesy, éleveurs GAEC des Fleurines à Roquefort ; Stéphan Medard et Emmanuel et Guy Martin éleveurs GAEC de l’Ordeil, à St-Jean d’Alcapiès ;
Wendy Richard, mégissière ; Caroline Krug, mégissière ; Philippe Caussignac, expert laine ; Pascal Gautrand, expert laine ; Jean Pierre Romiguier, sellier harnacheur, expert laine ; Paul de Cassagnac, 4e génération de mégissier et prêtre ; Jean-Philippe Lignon, filateur ; les autres mégissiers suivants : Jean-François Lafon, Dominique Escande, Moustafa Elmarouani, Fouad Benhamed, Aurélien Vandler, Nicolas Bramm, Miguel Calvo, Rachid Hiba, Nino Piliev,Isabelle Courtaillac, Jean-Charles Duchêne, Philippe Joucla, Jean-Charles Duchêne, Abdeslam Eddarraz, etc.
Lucie et Jacky Heran, gantière, Christian Canillac, maître-coupeur gantier, Stéphane Cazares, maître-gantière, Olivier Causse, maître-gantier, Olivier, Louis et Jean-Marc Fabre, maîtres gantiers, Bernard Joulié, maître-coupeur gantier, Frédéric Morand, maître-gantier ; Manon Cabrol et Enzo Gal, jeunes apprenants. De nombreux autres praticiens des manufactures Richard, Alric, Pechdo, Lauret, Causses Gantier, l’Atelier du Gantier, Ganterie Lavabre-Cadet, etc. ont été interrogés.
Frank Boehly, président du Conseil National du Cuir ( CNC), intégrant l’ensemble des fédérations nationales liées aux métiers du cuir (ganterie, mégisserie, notamment) ; Marc Brunel, ingénieur, directeur du CNC, Béatrice Rousseau, directrice du CNC jusqu’en 2021 ; Michèle Boudoin, présidente de la Fédération Nationale Ovine ; Andreas Kinderman, président et Gustavo Gonzalez-Quijano, Secrétaire général de la Confédération des Associations Nationales de Tanneurs et Mégissiers de la Communauté Européenne ; Jérome Redoules, président d’Agno’interpro ; Jérôme Faramond, président de l’APLBR ; Dominique Picquier, Présidente de Graulhet le Cuir ; Lucie Héran, présidente du Pôle Cuir Aveyron ; Jean-Pierre Romiguiers, vice-président du Pôle Cuir Aveyron ;
Morgane Coste-Marre, directrice Entente-Causses et Cévennes ; Jean Louis Cartayrade, Président des Études Millavoises ; Suzanne Barthes, Présidente du Cercle Généalogique, Jean-Marc Bollon, Président de l’association Promotion du gant de Grenoble, Marilyse Miquel, Présidente des Aveyronnais d’ici et d’ailleurs, Christophe Battut, doyen du diocèse de Millau, Serge Sécail, Président de Grand Causse Bénévolat, Jeanne Rouch, Présidente du Secours Populaire, Les équipes de Caritas France Tarn Lozère Aveyron, Kevin Bertrand, Président du Festival des Templiers et un grand nombre des membres de ces associations.
Bédar Nadia ; Directrice du projet de candidature, administratrice de projets culturels
SPCIPM Mairie de Millau 17 Av. de la République, 12100 Millau
Fabre Olivier ; Président Association Sauvegarde du Patrimoine Culturel Immatériel du Pays de Millau Occitanie Coordonnées
SPCIPM Mairie de Millau 17 Av. de la République, 12100 Millau
Nadia Bédar, directrice du projet de candidature PCI « Les savoir-faire liés à la ganterie en pays de Millau » et Olivier Fabre, président de l’association SPCIPM, expert et maître gantier avec la contribution active de l’ensemble des comités. Les travaux d’enquête se sont échelonnés entre janvier 2018 et juin 2022.
Cette méthode mise en œuvre vise à impliquer le plus grand nombre de contributrices et contributeurs au sein du conseil d’administration de l’association et des différents collèges associés.
Joël Candau, professeur émérite des Universités, anthropologue, Université Côte d’Azur (suivi permanent) ; Sébastien Chalies, professeur des Universités, anthropologue, Université de Montpellier ; Béatrice Weirich, ingénieure en techniques agricoles Christine Matignon, ethnologue ; Katia Festing, ethnologue ; Karine Orcel, vétérinaire ; Pauline Belloir, enseignante-chercheuse ; Jean Dayde, généticien, directeur de recherche R & D techniques agricoles ; Aurélie Jalouneix, conservatrice ; Ghyslaine Rabier, assistante de conservation ; Michel Delmouly, historien ; Elisabeth Baillon, auteure spécialisée dans l’histoire du gant ; Françoise Gales, directrice du Service des Archives et du Patrimoine ; Christophe Saint-Pierre, archéologue ; Philippe Mercier, DRAC Occitanie.
Élevage traditionnel pastoral : Béatrice Weirich, ingénieure en technique agricole, Alexandre Vialettes, ingénieur et éleveur, Pierre Cassan, éleveur, Jérome Redoules, éleveur, Jérome Faramond, éleveur, Isabelle Gely, éleveuse, Michèle Boudin, éleveuse.
Wendy Richard, mégissière, Caroline Krug, mégissière, Philippe Caussignac, expert laine, Pascal Gautrand, expert laine, Jean Pierre Romiguier, sellier harnacheur, expert laine, Paul de Cassagnac, 4e génération de mégissier et prêtre. Ganterie : Lucie Heran, gantière , Christian Canillac, maître coupeur gantier, Stéphane Cazares, maître-gantière, Olivier Causse, maître-gantier, Olivier Fabre, maître-gantier, Bernard Joulié, maître coupeur gantier, Frédéric Morand, maître-gantier ;
Frank Boehly, Président du Conseil National du Cuir, vice-président de l’association SPCIPM, Michèle Boudoin, Présidente de la Fédération nationale ovine, vice-présidente de l’association sauvegarde du PCI en Pays de Millau, Andreas Kinderman, président de COTANCE et Gustavo Gonzalez-Quijano, Secrétaire général de la Confédération des Associations Nationales de Tanneurs et Mégissiers de la Communauté Européenne. Sébastien Leclerc, ingénieur agronome, président de la Fédération des Pérails, Jérôme Redoules président d’Agno’interpro, Jérome Faramond, président de l’APLBR ; Dominique Picquier, Présidente de Graulhet le cuir, Lucie Héran, Présidente du Pôle Cuir Aveyron, Morgane Coste-Marre, directrice Entente-Causses et Cévennes. Autres membres individuels
Élodie Alina, chargée de mission enseignement supérieur Communauté de Communes Millau Grands Causses, Laurence Lours, Directrice de l’ensemble scolaire Jeanne d’Arc, Millau, Chantal Artignan Directrice d’Établissements d’enseignement supérieur Groupe AD Éducation, Sylvie Pierot, Directrice du GRETA Millau, proviseur du Lycée Jean Vigo, GRETA Midi-Pyrénées Nord, Davy Lagrange, Directeur Opérationnel GRETA-CFA Midi Pyrénées Nord, Gaëlle Tarrusson chargée de la formation, Marie Comayras, Responsable de dispositifs GRETA, Philippe Malaraurny, directeur du Conseil National des Arts et Métiers Pays de Millau, CNAM Millau, Anne-Sophie Duroyon-Chavanne, Directrice Générale de l’Institut National des Métiers d’Art, Catherine des Bosc Directrice Médiathèque Départementale de l’Aveyron; Loic Charles-Artigues, Expert et Représentant de la ganterie, Christelle Archimbaud, Responsable RH
Les Bibliothèques Sonores, Josiane Roucouly, Directrice Jean-Claude Coulon, en charge des supports numériques, Françoise Roc Secrétaire, Suzanne Barthe, vice présidente Cercle Généalogique de l’Aveyron, Pascal Colombert, Président de la Maison des Jeunes et de la Culture Millau, Marie-Anne Boulenc Responsable Mission Locale. Jean Louis Cartayrade, Président des Études Millavoises, Suzanne Barthes, Présidente du Cercle Généalogique, Jean-Marc Bollon, Président de l’association Promotion du gant de Grenoble, Marilyse Miquel, Présidente des Aveyronnais d’ici et d’ailleurs, Kevin Bertrand, Président du Festival des Templiers. Corine Mercier, Elodie Platet, Christian Rubio membres du bureau SPCIPM, Christophe Battut, doyen du diocèse de Millau, Serge Sécail, Président de Grand Causse Bénévolat, Jeanne Rouch, Présidente du Secours Populaire
Date de remise de la fiche : 11/12/23
Année d’inclusion à l’inventaire : 2023
N° Ministère de la Culture : 2023_67717_INV_PCI_FRANCE_00532
Identifiant ARKH : <uri>ark:/67717/nvhdhrrvswvksrl</uri>
Comment contribuer à l'inventaire : la méthode : http://pcilab-new.huma-num.fr/contribuer
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