L’activité de pendulerie est une de trois branches de l’horlogerie, qui se divise notamment en horlogerie de petit volume, de moyen volume (non portable sur soi) et de grand volume.

Date de création : 2001
Nombre total de personnes actuellement occupées dans l’entreprise : 1

Secteur : BJHO
Métier : Fabricant et restaurateur d’horloges, carillons, pendules, aiguilles, balancier
Spécialité : Conservateur et restaurateur de pendules
Type d’activité : Restauration

Nombre d’entreprises exerçant ce métier en France et leur localisation : très peu de professionnels ont une formation de haut niveau en pendulerie. En restauration conservation, il ne reste plus qu’une personne habilitée par les musées nationaux depuis le décès de Paul Réal, en décembre 2008 ; c’est M. Bernard Pin.
Dans l’ensemble, la pendulerie en conservation-restauration est pratiquée sur le territoire Français par moins de 10 personnes en tout. Il y a plusieurs centaines d’horlogers généralistes en France, exerçant avec ou sans qualification professionnelle. Ils appartiennent au secteur HBJO ou amateur. Deux personnes uniquement ont confronté leurs acquis au niveau du master 2 de conservation restauration de Paris 1 Sorbonne, Bernard Pin, en 2004. Marc Voisot actuellement. Les deux ont procédé par la voie de la VAE, dans leur discipline qui n’est pas enseignée dans le cursus universitaire.

- Accueil du client : on accueille le client et on lui explique notre démarche. Avant d’intervenir sur l’objet il faut que le client concorde avec la déontologie du professionnel.

- Analyse et observation générales de l’objet : l’objet est photographié en général et dans les détails. À l’aide d’une fiche d’atelier on décrit l’objet et son état de conservation. Cette étape peut durer jusqu’à une journée de travail.

- Premier démontage : la partie mécanique est séparée de la partie décorative.

- Analyse de la partie mécanique : sans la démonter on fait une analyse générale et on prend des photos de la mécanique.

- Démontage de la partie mécanique : la partie mécanique est  complètement démontée, chaque pièce est analysée et toutes les altérations décrites. Le but est d’analyser et de repérer toutes les pannes et les défauts et d’en déterminer la nature.

- Définition du projet de conservation et de restauration : suite à l’analyse, on a les éléments nécessaires pour décider le projet de conservation et de restauration de la mécanique.

- Analyse de la partie décorative : selon le matériel de la caisse, on s’adresse à des professionnels qualifiés pour qu’ils interviennent sur les pièces de leur compétence.

- Détermination du devis : pendant le démontage, l’horloger pendulier établit les travaux qu’il faut réaliser et s’adresse ensuite à des professionnels qualifiés pour les travaux qui ne sont pas de sa compétence. L’horloger se limite à restaurer la mécanique. Il réalise des fiches de sous-traitance pour les autres interventions.

- Validation du devis : le devis est soumis au client pour la validation. Le client doit accepter le prix et la déontologie de l’horloger, avant qu’il commence la restauration.

- Réalisation de la restauration : envoie des pièces à restaurer en sous-traitance et restauration de la partie mécanique.

- Livraison de la pièce restaurée : la pièce restaurée est rendue au client avec une garantie de 5 ans.

Mode d’apprentissage (diplômes, formation en entreprise…) : il n’y a pas de formations en restauration de pendules, en France toutes les formations horlogères, sont orientées vers le travail en manufacture ou atelier de S.A.V. en montres modernes.
Aujourd’hui le métier de restaurateur de pendules s’apprend en autodidacte et en échangeant avec des professionnels du secteur.

Nombre de personnes dédiées à chacune de ces phases : 1, avec dans certains cas d'autres professionnels sous-traitant la restauration de certaines pièces.

- Acier, laiton, bronze

- Produits chimiques : mercure, nitrates, sulfates, acides et bases…

- Problèmes : difficile de trouver de laiton de bonne qualité, il faut le faire couler à la demande afin de respecter la couleur jaune paille du laiton ancien.

- Beaucoup de produits, comme certaines patines et l’authentique vernis à l’ambre pour les pendules, ne sont plus en commerce. Un litre de vernis à l’ambre coûte environ 300/400 euros le litre à fabriquer.

Outillage à main typique des horlogers et outillage typique des penduliers qui est généralement plus résistant et qui est aujourd’hui très difficile à trouver.

Tours de mécaniciens, fraiseuses, machines à tailler les pignons (d’origine suisse ou anglaise), machines à fendre (du XVIIe et XIXe siècle), fraises module, outils de limage très spécifiques limes aux échappements, pinces, tenailles, potences à river les roues de pendules, tours à guillocher, sont des outillages en disparition …

Restauration de pendules anciennes.

L’Atelier Horlogerie Classique est situé dans le centre ville de Dinan. L’atelier, de 22 m2, dispose d’une petite vitrine qui permet de montrer le type de produits sur lesquels Marc Voisot peut intervenir et la qualité de son travail de restaurateur. L’atelier est trop petit pour les nécessités du métier. Néanmoins cette localisation est très importante pour faire connaître le métier et l’activité de Marc Voisot, non seulement en France, mais aussi à l’étranger, car Dinan est une ville touristique qui accueille beaucoup de visiteurs.

Concernant le métier de restaurateur de pendules anciennes, il n’y a pas de formations spécifiques à ce métier en France. Il y a actuellement 10 écoles d’horlogerie en France qui ne forment pas de pendulier et absolument pas des restaurateurs, mais uniquement des ouvriers qualifiés en intervention et montage sur montres modernes. Écoles ou centres de formation de : Paris, Rennes, Nantes, Bordeaux, Marseille, Besançon, La Passeranne, Fougères, Morteau, Joué les Tours.
Les seules formations actuellement disponibles en horlogerie sont orientées vers la fabrication et la restauration des montres et visent la formation d’une main d’œuvre très spécialisée pour le secteur des montres en Suisse.
Un autre problème dans l’offre de formation est que le niveau CAP est peu adapté à un métier qui nécessite non seulement des connaissances pratiques, mais aussi une bonne connaissance de la chimie et de l’histoire de l’art. D’autres formations, plus qualifiantes, seraient envisageables pour ceux qui souhaitent se perfectionner dans la restauration de pièces anciennes ou classées. Marc Voisot , après avoir déposé un référentiel auprès de l’inspection du travail de Rennes et obtenu un numéro de formateur, organise des stages pour des personnes motivées et avec une bonne formation de base en horlogerie, qui souhaitent perfectionner leurs techniques de restauration.

L’activité de pendulerie est une de trois branches de l’horlogerie, qui se divise notamment en horlogerie de petit volume, de moyen volume (non portable sur soi) et de grand volume.
Il n’y a pas besoin d’un diplôme pour s’installer comme horloger et cela pose des problèmes de qualification des professionnels.

Marc Voisot a une licence d’histoire et géographie, mention sciences politiques, et s’était orienté initialement vers d’autres métiers, ceux de la recherche en archéologie en envisageant une spécialisation en anthropologie métrique après la licence. L’absence totale de possibilité de carrière dans ce secteur en 1985, le fera se réorienter vers les métiers de services en gestion de patrimoine.

En 2001, il décide de retourner travailler dans les métiers de la restauration conservation et entreprend de se former à la pendulerie, un secteur où il n’y a pas beaucoup de professionnels qualifiés. Il a donc obtenu le brevet technicien horloger à Besançon, la seule formation pour adultes dans ce secteur, et il a ouvert son atelier à Dinan, après avoir suivi un cursus de perfectionnement à la pendulerie en Belgique auprès de Michael Van Gompen (a travaillé sur les pièces de la Wallace collection de Londres) et de Jacques Nève deux penduliers et restaurateurs de très haut niveau.
Il a du faire des investissements importants pour pouvoir s’installer et acheter tous les outils et les matériaux dont il avait besoin. L’atelier compte actuellement le matériel et l’outillage de 8 ateliers rachetés en France. Comme il n’y a pas de formations spécifiques en restauration de pendules, il a du se confronter et échanger beaucoup avec des professionnels passionnés et qualifiés de ce secteur.

Il est actuellement en train de compléter les démarches de validation des acquis de l'expérience VAE, pour obtenir un master de conservation restauration, pour que sa formation en restauration de pendulerie soit validée et qu’il puisse intervenir sur des pièces qui sont la propriété des musées de France, mais aussi pour répondre aux demandes de Monsieur Starky, directeur du musée de Compiègne, et de Monsieur Vernotte, directeur de l’observatoire astronomique de Besançon, pour la restauration des pièces d’horlogerie contenues dans les collections de leurs établissements. Sa clientèle de collectionneurs privés est développée en France et à l’étranger.
La pendulerie fut l’art majeur de la France du XVIe au XVIIe siècle. La France était très à la pointe dans le secteur de la pendule de luxe. À l’époque, le prix d’une pendule fabriquée en France pouvait équivaloir au prix de tout le mobilier d’un château. La production française dans le secteur était énorme et la qualité comparable seulement à celle des anglaises. Les autres pays européens développèrent aussi des productions de pendulerie, mais beaucoup plus locales et moins connues au niveau international. On isolera la pendulerie Viennoise très particulière.
La pendulerie durera jusqu’à l’épuisement des professionnels formés par les corporations et par les anciens maîtres penduliers. Ensuite les savoir-faire commencent à disparaître. Cette modification des savoir-faire est nette sur les mouvements à partir de 1810 environ, jusques 1840. Avec l’arrivée de l’ère industrielle, la qualité change et la mécanique est réalisée seulement au niveau industriel dans des usines. Cette industrialisation de l’horlogerie ne laisse plus de place à la recherche et à la publication. Le secteur ne se développe plus et la pendulerie française laisse la place au développement du secteur des montres, notamment en Suisse. Tout le secteur de la pendulerie domestique, ne progresse plus du tout entre 1850 et 1950. Seule la pendulerie scientifique connaît encore des changements considérables à cette époque mais ils restent cantonnés aux laboratoires et aux observatoires astronomiques.

- Guide

- Portes-ouvertes

- Site internet

- Foire / Salon : à l'étranger

Membre de la FFCR

- Livres et documents techniques, bibliothèque technique assez complète nécessaire.

- Inventaire et intervention de conseils en conservation préventive auprès de l’observatoire astronomique de Besançon.

- Référentiel de restaurateur en pendulerie.

- Rédaction en cours d’un traité du conservateur restaurateur en pendulerie.

- Annuaire de la FFCR (Fédération Française des Conservateurs Restaurateurs)

- Annuaire de la SEMA

- Divers annuaires internet

Projet du Conservatoire des métiers d’art rares à Dinan.

Personne(s) rencontrée(s)

Marc Voisot, dirigeant et artisan

Localisation (région, département, municipalité)

Ville : Dinan
Département : Côtes-d'Armor
Région : Bretagne

Adresse : 11 rue de la Lainerie
Ville : Dinan
Code postal : 22100

Téléphone : 02 96 87 69 35
Téléphone portable : 06 27 54 51 38
Adresse de courriel : horloger@pendulerie.com
Site Web 

Dates et lieu(x) de l’enquête : 5 novembre 2008
Nom de l'enquêteur ou des enquêteurs : Francesca Cominelli

N° d'inventaire Ministère Culture : 2008_67717_INV_PCI_FRANCE_00025
Identifiant ARK : ark:/67717/nvhdhrrvswvk2wr

Comment contribuer à l'inventaire : la méthode : http://pcilab-new.huma-num.fr/contribuer
Accéder à la fiche sur Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pendulier

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