L’origine de cette pratique est liée à l’esclavage et à l’engagisme. Elle s’est construite à travers la rencontre des cultures africaines, malgache, indienne. La pratique comporte un volet sacré (culte aux ancêtres) et un volet public.

Le maloya désigne une musique, un chant, une danse propres à La Réunion. Apporté par les esclaves venus d’Afrique de l’Est ou de Madagascar, il s’est créolisé sur les plantations sucrières pendant la période de l’engagisme. Longtemps lié à des cérémonies d’hommage aux ancêtres, sur les plantations et dans les cases des ouvriers agricoles et d'usine sucrière, il a conquis l’espace public à partir des années 1970. Vecteur de revendications politiques pendant les années 60-80, il est devenu aujourd’hui l’expression majeure, sur le plan culturel et musical, de l’identité réunionnaise. Plus de 300 groupes musicaux le pratiquent. Le maloya a longtemps été performé par des groupes familiaux qui se le transmettaient. La forme était celle d'un dialogue entre un soliste et un chœur. Le maloya est aujourd'hui chanté et dansé sur scène par des groupes professionnels ou semi-professionnels et la forme des textes est beaucoup plus variée.. De nombreuses formes métissées existent désormais : maloya-rock, maloya-reggae (malogué), maloya-fusion, maloya-jazz.

Dans les espaces familiaux pour les cultes aux ancêtres : autels dans une salle fermée et salle commune où se pratiquent le chant et la danse après un repas communautaire. Dans tous les espaces publics.

Mode d'apprentissage :
Longtemps par transmission familiale. Il existe maintenant des enseignements au conservatoire à rayonnement régional de La Réunion.

Milieu d'apprentissage :
Tout milieu.

Le mot "maloya" est probablement d’origine malgache ou est-africaine. Le maloya désigne une musique, un chant, une danse propre à l’île de La Réunion. Les récits de voyage du XVIIe et du XVIIIe siècle le décrivent sous le nom de "tchéga". Un tableau de Potémon, intitulé "La danse des Noirs le 20 décembre 1848 sur la place du gouverneur" montre le maloya dansé par les anciens esclaves le jour de l'abolition de l'esclavage. Apporté par les esclaves venus d’Afrique de l’Est ou de Madagascar, il s’est créolisé sur les plantations sucrières pendant la période de l’engagisme.
Longtemps lié à des cérémonies d’hommage aux ancêtres, et confiné à l'espace des plantations et des "bitasion" (logements des ouvriers agricoles et des ouvriers d'usine sucrière), il a progressivement conquis l’espace public à partir des années 1970. Vecteur de revendications politiques pendant les années 60-80, il est devenu l’expression majeure, sur le plan culturel et musical, de l’identité réunionnaise. Les services culturels du conseil régional de La réunion ont recensé aujourd'hui environ 300 groupes musicaux qui déclarent pratiquer le maloya. Le maloya a longtemps été performé par des groupes familiaux multi-générationnels qui se transmettaient le
savoir et le savoir-faire. La forme était celle d'un dialogue entre un soliste et un chœur. Le maloya est aujourd'hui chanté et dansé sur scène par des groupes professionnels ou semi-professionnels de musiciens et la forme des textes est beaucoup plus variée. De nombreux CD sont produits chaque année sous la rubrique "maloya", et de nombreuses tournées sont organisées au niveau national et international. Aux instruments de base (oulèr, bob, pikèr, kayanm) se sont ajoutés d'autres types de percussion (djembé, congas). De nombreuses formes métissées existent désormais : maloya-rock, maloya-reggae (malogué), maloya-fusion, maloya-jazz.

De nombreuse formes métissées existent désormais : maloya électrique, maloya-jazz, maloyablues, maloya-rock, maloya/musique indienne…

- Édition de nombreux CD commerciaux.

- Travail d’édition de CD patrimoniaux par le pôle régional des musiques actuelles (PRMA) qui fait aussi connaître cette musique au niveau national et international.
Depuis de nombreuses années des recherche universitaires ont été menées dans des domaines aussi divers que l’histoire, l’anthropologie, la linguistique, la littérature, la musicologie et l’ethnomusicologie. Depuis 1987, année d’ouverture du Conservatoire National de Région à La Réunion, l’enseignement du maloya est pratiqué au Conservatoire à Rayonnement Régional. Sous l’impulsion de la Région Réunion et en partenariat avec le Rectorat, un certain nombre d’activités pédagogiques existent autour du maloya dans les écoles, soit par le biais des activités d’éveil, soit à travers les classes à projet artistique et culturel.

- Artisanat des instruments de musique, arts du spectacle, rites aux ancêtres, chants, création littéraire, danse, développement et enrichissement de la langue créole. Les contributions du maloya à la culture réunionnaise sont importantes. Au-delà, Les nombreuse formes de maloya-fusion et les créations faites avec des artistes d'autres pays montrent la valeur exemplaire d'ouverture et de dialogue que porte le maloya.

- Nombreux concerts de maloya.

- Locale, nationale, internationale.

Dès 1987, le Conservatoire National de Région ouvre la première classe de musique réunionnaise (enseignement du séga et du maloya). Par ailleurs, la collectivité régionale a mis en place plusieurs cadres d’intervention pour permettre aux artistes d’exporter le maloya à travers le monde ; elle s’attache à soutenir des manifestations et actions pluridisciplinaires (travaux de recherche,productions discographiques, photographiques ou audiovisuelles); enfin, elle accompagne les artistes dans l’acquisition ou le renouvellement de leurs instruments de musique.
Par ailleurs, le Conseil Régional, à travers la Maison des Civilisations et de l’Unité Réunionnaise, a créé le titre Zarboutan nout kiltir (pilier de notre culture) qui honore chaque année des Réunionnaises et des Réunionnais ayant créé, préservé, transmis la culture réunionnaise. En 2004, le titre, lors de sa création a été remis, à titre posthume au Rwa Kaf, grande figure du maloya et du conte ; en 2005, il a été remis aux représentants des grandes familles du maloya, Firmin Viry, Gramoun Baba, Gramoun Bébé, Granmoun Lélé. A cette occasion, la Maison des Civilisations et de l’Unité Réunionnaise a édité un cd, intitulé Viry 1976 accompagné d’un livret. Ce CD reprenait les chants et les discours du premier disque 33 tours de maloya, enregistré en public en 1976.

Depuis 1997, entre autres missions de développement, le PRMA (Pôle régional des musiques actuelles) réalise un travail sur le patrimoine musical de La Réunion et celui des autres îles du sud-ouest de l’Océan Indien est. Outre les collectages de terrain effectués par des ethnomusicologues, le PRMA restitue au grand public les œuvres d’artistes disparus ou oubliés des circuits commerciaux, mais ayant pourtant marqué l’histoire de la musique locale. C’est ainsi, par souci de conservation et de valorisation, qu’a été créé le label discographique Takamba, consacré spécifiquement à ce patrimoine musical. Les albums de ce label sont destinés à conserver une
mémoire de l’histoire sonore ; chacun d’eux est agrémenté d’un livret très complet, donnant un maximum d’informations (paroles et traductions, biographie, contexte social, historique et stylistique, instrumentation) et d’illustrations (photos d’archives, pochettes de disque, partitions) aux personnes qui s’y intéressent. Lorsqu’il est question de restituer des enregistrements vinyles (78, 45 et 33 tours) ou issus de bandes anciennes, pour permettre aux auditeurs de découvrir ou réentendre des sources originales (devenues introuvables ou inaudibles), ceux-ci subissent une restauration, uniquement dans le but d’éliminer les craquements liés à l’usure, en veillant à ne pas dénaturer ces musiques d’époque. Par souci d’authenticité, mais aussi par respect des pratiques et croyances liées aux répertoires exécutés, les enregistrements "live" se font quant à eux dans l’environnement habituel du/des musicien(s), de manière à ne pas altérer la spontanéité de la pratique, comme pourraient notamment le faire le cadre et les contraintes techniques d’un studio.
Dans le cadre de sa mission, le PRMA a édité plusieurs CD de maloya.

Le Conseil régional a été à l’initiative de la signature d’une Charte pour la sauvegarde et la valorisation du patrimoine culturel réunionnais. Cette charte, inspirée par la Convention pour la sauvegarde du patrimoine immatériel, a été signée par l’État, le Conseil régional, le Conseil général, l’Association des maires de La Réunion. Le maloya fait, bien entendu, partie des éléments essentiels du patrimoine culturel réunionnais à valoriser. Outre la mise en place du PRMA, le Conseil régional subventionne des groupes culturels et concentre, en particulier, son effort sur des artistes représentatifs dont, pour le maloya, Davy Sicard et le groupe Ziskakan.

Personne(s) rencontrée(s)

Praticiens et groupes de maloya, Carpanin Marimoutou

Localisation (région, département, municipalité)

Département de La Réunion

Adresse : MCUR, 145, rue Jules auber
Ville : Saint-Denis
Code postal : 97400

Téléphone : 0262924747
Adresse de courriel : marie-noelle.thesee@cr-reunion.fr

Indexation : Musiques, chants, Danses, La Réunion

Dates et lieu(x) de l’enquête : Année 2008, île de La Réunion
Date de la fiche d’inventaire : Janvier 2009
Nom de l'enquêteur ou des enquêteurs : Carpanin Marimoutou
Nom du rédacteur de la fiche : Carpanin Marimoutou

N° d'inventaire Ministère Culture : 2009_67717_INV_PCI_FRANCE_00040
Identifiant ARK : ark:/67717/nvhdhrrvswvk2wt

Comment contribuer à l'inventaire : la méthode : http://pcilab-new.huma-num.fr/contribuer
Accéder à la fiche sur Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Maloya

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