Les festivités du dimanche s’ouvrent par une cérémonie très officielle de la levée des couleurs, soit sur le quai de Saint-Jean-de-Luz soit à Larraldenia devant la capitainerie à Ciboure. Sont présents une fanfare, la Clique d’Ascain Larrundarrak, des anciens combattants, des officiels des deux mairies, des marins de la base de l’Adour dont un commandant de marine aux ordres duquel se déroule la cérémonie.

Les fêtes de la mer et du Ttoro se déroulent sur deux jours, une année à Saint-Jean-de-Luz et l’année suivante à Ciboure, généralement le premier weekend du mois de septembre. Le programme est le même d’une année sur l’autre.

La fête commence le samedi par un concours de pêche. S’en suit le concours du Ttoro, soupe locale traditionnelle à base de poisson, qui se déroule sous des tentes devant les Halles de Saint-Jean-de-Luz, la remise des prix ensuite récompense les trois meilleurs plats. Dans le même temps à Ciboure est organisé un concours du meilleur sandwich de la mer et une visite guidée en bateau, une présentation du port, une projection de films sur la criée et les métiers de la pêche locale, suivies d’une dégustation. L’après-midi se déroule dans la baie un challenge nautique avec une démonstration/relais d’engins nautiques et bateaux traditionnels (batteleku/traînières). Le soir la grillerie du port de Saint-Jean-de-Luz propose un repas dégustation du Ttoro du concours. En soirée une animation musicale clôture cette première journée de festivités.

Les festivités du dimanche s’ouvrent par une cérémonie très officielle de la levée des couleurs, soit sur le quai de Saint-Jean-de-Luz soit à Larraldenia devant la capitainerie à Ciboure. Sont présents une fanfare, la Clique d’Ascain Larrundarrak, des anciens combattants, des officiels des deux mairies, des marins de la base de l’Adour dont un commandant de marine aux ordres duquel se déroule la cérémonie. A son commandement un jeune mousse hisse au mat le drapeau. Lorsqu’il donne le signe du repos, la procession se met en route dans un ordre bien précis, la fanfare ouvre la route en musique, suivie des anciens combattants, des officiels puis du public. Le cortège se dirige vers l’église Saint Jean-Baptiste pour Saint-Jean-de-Luz et vers l’église Saint Vincent pour Ciboure. A la fin de l’office toujours précédé de la fanfare, tout le monde se dirige vers le port de Saint-Jean-de-Luz pour embarquer sur le bateau de promenade réservé pour l’occasion au cortège, le Nivelle V, pour procéder à la sortie en mer pour jeter la gerbe de fleur en l’honneur des marins péris en mer. Les anciens combattants eux sont embarqués sur un bateau de la SNSM. La sortie est ouverte à tous le bateaux qui désirent s’y joindre, en 2012 le Patchiku classé monument historique était présent, en 2013 c’est la célèbre chaloupe Brokoa qui était là. Au moment du jet de la gerbe lorsque tous les bateaux sont réunis au large dans la baie, le prêtre et aumônier des marins M. Mikel Epalza prononce quelques mots en mémoire des marins péris, une prière puis un chant, enfin la gerbe est jetée à la mer pendant que la fanfare joue le chant des morts. Les bateaux klaxonnent puis rejoignent le port en contournant les digues du fond de la baie. Pour clôturer les festivités a lieu un repas sous la criée de Ciboure. L’association Egurrezkoa propose le dimanche des promenades gratuites à bord de navires en bois lors desquelles ses membres expliquent aux participants les raisons de leur présence, et répondent aux questions éventuelles.

L’organisation des fêtes de la mer est confiée aux mairies des deux communes qui par des réunions auxquelles les diverses associations sont conviées mettent au point le programme.

Le Ttoro est une soupe traditionnelle locale préparée à l’origine par les marins pêcheurs sur leurs bateaux. Le plat est à base de poisson (baudroie, merlu, congre), de crustacés et de coquillage, une sauce, du piment d’Espelette et de pommes de terre. Une confrérie du Ttoro basée à Ciboure existe depuis 1981.

Batteleku et traînières, embarcations typiques du paysage luzien. Les batteleku se pratiquent à trois, avec un barreur qui regarde vers la proue et deux rameurs dos à la proue qui rament ensemble côté bâbord. Les traînières se pratiquent avec un équipage de quatorze personnes, dont treize rameurs et un barreur, répartis en six rangs de deux rameurs plus le rameur de proue seul sur son banc et le barreur debout à la poupe.

L’association Egurrezkoa qui œuvre à la conservation, la restauration et la sauvegarde d’embarcations en bois, inaugure sa première participation aux fêtes de la mer en 2012 et remporte un franc succès auprès des visiteurs en proposant des promenades dans la baie à bord de bateaux en bois. Promenades pendant lesquelles de façon très pédagogue les membres de l’association prennent le temps d’expliquer leur présence, leur action et de répondre aux questions éventuelles.

Vente de tee-shirts des fêtes de la mer à l’office du tourisme de Saint-Jean-de-Luz.

Port de Saint-Jean de Luz.

Au sein de la communauté des marins et des associations investies dans la préparation de la fête.

Historique général :

Les fêtes de la mer doivent leur configuration actuelle au regain d’intérêt pour le patrimoine et la culture maritime initiée par le ministre Jack Lang dans les années1980.

Elles étaient à l’origine des cérémonies religieuses qui précédaient le départ des navires pour de longues campagnes de pêches. Avaient alors lieu une messe puis une bénédiction des navires.

Avec les progrès techniques les campagnes de pêches sont devenues plus sûres et moins longues, pour autant la tradition est restée. Chaque année une messe est donnée, s’en suit une procession jusqu’au quai du port où les bateaux sont bénis, les gens embarquent à bord des bateaux pour le jet au large de la gerbe de fleur en l’honneur des marins péris.

Autour des années 1960 les processions disparaissent pour diverses raisons (évolution des mentalités, âge avancé de certains fidèles, décision des autorités religieuses).

Aujourd’hui les fêtes de la mer sont un évènement festif qui mêle harmonieusement aspect religieux et profane.

 

Historique particulier de l'entreprise, de la personne ou de l'organisme, de la forme d'expression ou de l'espace culturel faisant l'objet de la fiche :

Les fêtes de la mer de Saint-Jean-de-Luz/Ciboure ont la particularité de se dérouler alternativement dans l’une des deux cités pour la partie religieuse, la partie festive se déroule à Saint-Jean-de-Luz. Les municipalités en charge de l’organisation de l’évènement y ont adjoint la fête du Ttoro qui initialement avait son propre moment.

La journée consacrée aux fêtes de la mer (le dimanche) débute par une cérémonie militaire très solennelle tantôt sur le quai du port à Saint-Jean-de-Luz tantôt devant la capitainerie côté Ciboure. Ce n’est plus une procession religieuse mais le principe du déplacement en cortège est conservé. Tout le monde dans un ordre précis se rend du lieu de la levée des couleurs à l’église puis de la même façon se rend sur le quai pour l’embarquement à bord des navires pour jeter la gerbe de fleur au large.

C’est de cette façon que se déroule l’évènement, mais le personnel municipal en charge de l’organisation a décidé de modifier quelques aspects pour l’édition 2015. Les fêtes de la mer renouent chaque année le lien qui unit la cité à la mer et honore les marins péris, cela constitue le point d’orgue des fêtes et si elles se sont adaptées dans leur configuration au goût du jour, la partie sacrée est une tradition qui perdure.

- Plaquette ;

- Festival ;

- Site internet.

Tous les ans la presse locale consacre quelques articles pour relater l’évènement.

EPALZA Mikel. La mémoire des pêcheurs. Le magazine des jeunes pêcheurs basques, n° 9 et 10, Revue Altxa Mutillak, 2008, 421 pages.

HUREL Alexandre. Saint-Jean-de-Luz. Andoain, Ed. Pimientos, 2011, 95 pages.

SAINT MARTIN Stéphanie. Les fêtes de la mer : entre tradition et modernité. Mémoire de Master 1, 2013, 143 pages.

Aucune en particulier, la fête se renouvelle d’elle-même.

Nom et rôle et/ou fonction de la personne rencontrée :
Mikel Epalza, aumônier des marins et prêtre de Ciboure. Jean-Baptiste Mourguy, adjoint au maire et délégué aux affaires maritimes.

Municipalité, vallée, pays, communauté des communes, lieu-dit... :
Saint-Jean-de-Luz / Ciboure.

Adresse de courriel : www.saintjeandeluz.fr ; mairie@mairiedeciboure.com

Site Web : http://www.mairie-ciboure.com/ ; http://www.saintjeandeluz.fr/Accueil.26.html?&no_cache=1

 

Dates et lieu(x) de l'enquête : septembre 2012 et 2013, Saint-Jean-de-Luz.
Nom de l'enquêteur ou des enquêteurs : stéphanie Saint Martin laboratoire ITEM EA 3002, UPPA.
Nom du rédacteur de la fiche : Stéphanie Saint Martin, laboratoire ITEM EA 3002, programme de recherches « Inventaire du Patrimoine Culturel Immatériel en Aquitaine », Université de Pau et des Pays de l’Adour.

 

N° d'inventaire Ministère Culture : 2013_67717_INV_PCI_FRANCE_00298
Identifiant ARK : ark:/67717/nvhdhrrvswvk2dx

Comment contribuer à l'inventaire : la méthode : http://pcilab-new.huma-num.fr/contribuer
Accéder à la fiche sur Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fetes_de_la_mer_a_Saint-Jean-de-Luz

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