Headlines of Intangible Cultural Heritage

PCILab sera présenté lors de de la journée d'étude "Amateurs et institutions. Des Académies aux plateformes numériques" organisée à l'université Paris-Nanterre (amphithéâtre du bâtiment Max-Weber), le mardi 29 mai 2018, sous la direction de Marta Severo, maître de conférences (EA Dicen-idf) et de Fernando Filipponi, historien de l'art, dans le cadre du projet Wikipatrimoine, soutenu par le LabEx Les Passés dans le Présent, la COMUE Université Paris-Lumière et la direction générale des Patrimoines du ministère de la Culture

 

De l’époque des cabinets de curiosité et des collectionneurs souverains, jusqu’à la fondation de l’Arcadie et l’affirmation des Académies, la figure de l’amateur de l’époque moderne, dans ces facettes multiples - amateur d’art et artiste en amateur, érudit, connaisseur, passionné ou simplement curieux - a joué un rôle important dans la construction des connaissances et des savoirs à côté des institutions. Cependant, à partir du dix-huitième siècle, avec l’institutionnalisation des sciences où les hommes de lettres créent un espace public du goût, l’amateur perd sa place à côté de l’institution et le terme même « amateur » est dévalorisé et se définit comme antonyme de professionnel, comme dilettante ou incompétent.
Aujourd’hui, après une longue phase d’oubli, le développement des technologies numériques a donné un nouvel essor à la figure de l’amateur en lui offrant des espaces inédits d’expression. Musiciens, artistes et écrivains amateurs peuvent diffuser leurs œuvres à travers des plateformes comme SoundCloud ou Wattpad, mais également cinéphiles, fans de séries ou passionnés de l’art et du patrimoine peuvent faire entendre leur voix sur SensCritique, FanFiction ou sur des pages Facebook dédiées.
Face à cette nouvelle donne, les institutions culturelles ont porté un intérêt croissant à la création de démarches participatives et au rôle qu’y pourrait jouer le numérique dans leurs activités de médiation et valorisation. La préoccupation des institutions culturelles est non seulement de mieux comprendre ces phénomènes de construction participative des savoirs, mais surtout d’orienter l’énergie et l’enthousiasme des amateurs vers l’enceinte des musées, archives, bibliothèques, théâtres, etc. Le récent cas du projet « 1 jour 1 poilu » montre bien comment les institutions françaises voient l’urgence de trouver des solutions pour intégrer dans leurs activités cette nouvelle manière de produire de connaissances « par le bas ».
Face à une telle situation, cette journée d’étude vise à réunir des chercheur.e.s de différentes disciplines pour réfléchir sur les rapports entre institutions et amateurs d’art, du patrimoine, de la culture dans un sens plus large. La comparaison entre différents contextes historiques, sociaux, politiques et techniques permettra de construire un regard transversal par rapport à cette problématique et de tisser un fil rouge entre le rôle de l’amateur face aux institutions académiques à l’époque moderne et les passionnés qui interviennent aujourd’hui sur les réseaux sociaux de manière auto-organisée ou sur les plateformes participatives institutionnelles.

Programme

9 h 15 : Accueil café

9 h 30 : Introduction
Marta Severo, Maître de conférences, EA Dicen-idf, Université Paris Nanterre ; coordinatrice du projet Wikipatrimoine

9 h 45 : Nouveaux publics, nouveaux praticiens : les amateurs et l’Académie dans l’espace artistique des Lumières
Charlotte Guichard, Directrice de recherche au CNRS, Institut d’histoire moderne et contemporaine, Paris

10 h 15 : Hommes de lettres, artistes, aristocrates, collectionneurs. L’Arcadie : un nouvel espace de sociabilité sous l’emprise de la curie romaine
Fernando Filipponi (Historien de l’art, Les Passés dans le Présent)

10 h 45 : Pause café

11 h 15 : Le travail de l'amateur sur les plateformes numériques
Patrice Flichy, Professeur des Universités, LATTS, Université Paris Est

11 h 45 : L’amateur et les espaces institutionnels : le cas de Gallica (Bibliothèque nationale de France)
Valérie Beaudouin, Directrice d'études en sociologie, Télécom ParisTech

12 h 30 - 14 h : Déjeuner buffet

14 h : La recommandation culturelle des amateurs sur le web : Sens Critique ou la fabrique des prescripteurs
Valérie Croissant, Maître de conférences, EA ELICO, Université de Lyon 2

14 h 30 : Recherches culturelles et sciences participatives
Frédérique Chlous, Professeure en anthropologie et Anna Echassoux, Coordinatrice du projet Particip-Arc, Muséum national d'Histoire naturelle

15 h : YouTube comme archive participative et commerciale du patrimoine culturel immatériel
Sheenargh Pietrobruno, Professeure associée, Saint Paul University (Canada) et professeure invitée, Linkoping University (Suède)

15 h 30 : Pause café

16 h : Table ronde : Retour d’expériences de projets de plateformes contributives culturelles
Présidente de séance : Claire Scopsi, Maître de conférences, EA Dicen-IDL, CNAM
- Représentant.e des Archives nationales, Le projet « Les testaments des poilus »
- Isabelle Chave, Conservatrice en cheffe du patrimoine, DPRPS, ministère de la Culture, Le projet PCI-Lab, plateforme participative pour l’inventaire du patrimoine culturel immatériel en France
- Valentina Vapnarsky, Chargée de recherche, LESC, Le projet SAWA - Savoirs autochtones wayana-apalaï
- Christine Coulange, Directrice artistique de Sisygambis, Une plateforme pour le patrimoine immatériel de Mayotte

17 h 30 : Clôture

Inscriptions

Pour s’inscrire, compléter le formulaire.

Informations pratiques

Université Paris Nanterre, Bâtiment Max Web, Amphithéâtre
200 Avenue de la République, 92000 Nanterre
Métro Nanterre Université (le 29 mai est un jour de grève, mais jusqu’à aujourd’hui le trafic de la RER A jusqu’à Nanterre a été normal)

Contact

This email address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it., responsable du projet Wikipatrimoine
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