La glyptique (du grec glyptós, "objet gravé") est un art très ancien qui consiste à graver et à sculpter des pierres dures, précieuses ou fines.

Date de création : 1976
Nombre total de personnes actuellement occupées dans l’entreprise : 3
Une quinzaine de personnes de différents niveaux tentent de maintenir cette pratique vivante.
Trois ou quatre maîtrisent l’étendue de cet art.

- Commande : des collectionneurs et des amateurs se présentent avec des idées précises qu’ils souhaitent faire réaliser.

- Dessin : réaliser une étude dessinée du motif à graver.

- Matériaux : choix de la pierre à travailler en fonction du motif et de l’expression souhaitée.

- Maquette : réalisation d’une maquette en matière souple, en cire ou en plastiline, à l’échelle 1 ou à l’échelle supérieure.

- Réalisation de l’œuvre : débruter la matière d’œuvre afin de révéler le potentiel de la pierre, sa luminosité et l’amener à son encombrement volumétrique (à sa forme). / Fabriquer les outils nécessaires à la réalisation de l’œuvre. / Mettre en ciment, avec de la cire de lapidaire, la pierre sur un "crayon" (support) pour ensuite la travailler plus aisément sur le touret. / Diverses techniques peuvent être utilisées pour travailler la pierre, selon les objectifs : gravure sigillaire ou héraldique, sculpture en ronde-bosse, bas relief…

Ce qui caractérise la technique de la glyptique est la mise en forme de la matière par abrasion et non par enlevée ou par percussion.

Mode d’apprentissage (diplômes, formation en entreprise…) : aujourd’hui en France, il n’existe plus de formation spécifique en glyptique. L’atelier de gravure sur pierres fines de l’École nationale supérieure des Beaux-arts de Paris (ENSBA), qui décernait un diplôme supérieur d’art plastique dans cette discipline, a fermé ses portes en 1995. Depuis cette date, aucun enseignement national n’est dispensé.
Claude Delhief forme dans son atelier des élèves provenant généralement d’une formation en bijouterie – joaillerie, qui leur donne les bases pour pouvoir ensuite se spécialiser en glyptique. Pour acquérir ce savoir-faire faire très étendu, il faut de 1 à 15 ans, selon le niveau et les applications professionnelles choisies. 15 ans sont nécessaires pour maîtrise la totalité de cet art.

Nombre de personnes dédiées à chacune de ces phases : 1.

- Matière minérale : toutes pierres de qualité gemme, pierres précieuses, fines et ornementales…

- Matière organique : ivoire, corail, nacre, ambre, écaille…

- Matières végétales : bois précieux et exotiques.

La provenance de cette matière d’œuvre est diverse, trois continents en sont particulièrement riches : l’Amérique du sud, l’Afrique et l’Asie.
Aujourd’hui il est de plus en plus difficile d’obtenir des matières brutes, car les pierres sont souvent travaillées sur place pour pouvoir ensuite être vendues plus cher à l’étranger.
En ce qui concerne les fournisseurs, ils se rendent directement à son atelier pour la vente des matières brutes.

L’outillage du glypticien se classe en cinq catégories principales : outils disponibles sur le marché (machines lapidaires, petit outillage, informatique, optique…), dont la caractéristique est d’être très onéreuse ; outils ayant déjà subi une ou plusieurs transmissions, introuvables sur le marché ; outils façonnés dans l’atelier, indispensables pour l’action, nécessitant un savoir-faire, une grande connaissance du métier et un important investissement de temps ; outils dévoyés de leur fonction initiale et transformés pour une action de glyptique ; stock de matières, d’œuvres et de documentation constitué durant une vie d’activité.
S’agissant d’un métier rare, il n’y a pas de production industrielle des outils. M Delhief utilise souvent des outils fabriqués pour d’autres activités et secteurs, qu’il adapte à ses besoins. Néanmoins il est obligé de fabriquer lui-même certains outils très spécifiques qui n’existent pas dans le commerce.

- Poste pour gravure sur pierre

- Poste pour sculpture sur pierre

- Poste pour gravure à ultra son

- Table d’architecte pour dessin technique

- Sertissage

- Poste maquette, travail de la cire à sculpter, petits modelages, moulage.

- Matériel de prise de vues photographiques

- Touret à affûter

- 3 scies circulaires diamantées

- 1 scie à ruban diamanté

- 1 perceuse à colonne

- 1 platine à variateur électronique munie de 5 plateaux diamantés

- 1 cabochonneuse

- 1 tank

- Sellette pour la pose de modèle vivant

- Sellette de sculpture pour modelage

- Chevalet pour dessin et étude peintes

- Pentium III 233 Mhz pour le traitement de texte

- Poste internet

- Machintosh G5 pour PAO DAO

- Imprimante, scanner, graveur

Atelier d’artiste attribué par les affaires culturelles de la ville de Paris, situé au dernier étage d’un immeuble constitué de 27 ateliers dans le 14e arrondissement.

- Prix au m2 à la vente ou à la location : 11 euros par m2 par mois
- Superficie 80 m2 sur deux niveaux

Problèmes divers
M Delhief est très satisfait de cet atelier par rapport à son exposition et agencement. Le fait qu’il n’est pas accessible au grand public ne constitue pas en problème car il est très connu et les gens viennent le voir sur rendez-vous, en outre il profite d’une sécurité majeure pour ces œuvres et matières.

Avez-vous acquis ce savoir-faire par transmission familiale ?

Mon père était peintre et sculpteur, ce qui m’a orienté vers des études de Beaux-arts en peinture et sculpture. Ensuite, grâce à la rencontre avec mon professeur de glyptique, j’ai décidé de m’orienter à cette discipline.

- Souhaitez-vous transmettre votre entreprise, savoir-faire, outils, atelier ?

David Barbier, mon élève de maître d’art, reprendra cette entreprise, mais actuellement je souhaite continuer à transmettre mon savoir-faire et à former des jeunes à cette pratique.

- Avez-vous déjà formé des apprentis, des stagiaires, des étudiants (d’une école, collège professionnel) ?

J’ai toujours transmis mon savoir-faire et formé beaucoup de personnes à ce métier. Création d’un stage de glyptique ouvert à une dizaine de personnes dans le cadre d’un organisme de formation : BJO Formation – 58 rue du Louvre – 75002 Paris.

La glyptique (du grec glyptós, "objet gravé") est un art très ancien qui consiste à graver et à sculpter des pierres dures, précieuses ou fines. On retrouve ses premières traces sous forme de sceaux cylindriques qui remontent à 5000 ans avant J.-C., dans la région de Sumer (en basse Mésopotamie). La glyptique connaît un essor pendant l’Antiquité. Elle se développe en Égypte avec des amulettes gravées dans l’émeraude ou des pierres fines comme la turquoise, le lapis-lazuli, l’améthyste. Les grecs réalisent d’admirables intailles et camées dont la qualité ne fut égalée par la suite qu’à la Renaissance, en Italie et en France. L’objet travaillé a d’abord une fonction utilitaire. En effet, le sceau sert à apposer sa signature et à indiquer sa position sociale. Mais petit à petit, cet objet devient aussi un talisman (c’est-à-dire une représentation symbolique d’un pouvoir de puissance ou de protection), un objet d’ornementation, et enfin un objet d’art à part entière.
Le XVIIIe siècle aura son graveur français au talent exceptionnel, Jacques Gay élève du peintre François Boucher. Il fut bientôt remarqué par Madame de Pompadour, qui, non seulement le protégea et l’encouragea, mais voulut elle-même se faire son élève et l’installa à Versailles avec son touret dans ses propres appartements.

Sources : SEMA, Fiche Métier Glypticien, Centre de ressources Sema, Décembre 2007 / http://www.maitresdart.com/claude_delhief/presentation.htm, juillet 2008

Fils et petit-fils de peintre et sculpteur, Claude Delhief est reçu en 1972 au concours d’entrée de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts, ayant pour parrain artistique le sculpteur Paul Belmondo. Il y fera une rencontre capitale en la personne de François Félicien Favrat ancien Élève de René Lalique et "patron" de l’atelier de gravure sur pierres fines. Celui-ci va l’amener à découvrir la splendeur des gemmes sculptées dont les formes sont complétées par un chromatisme lumineux. En 1980 il obtiendra le Diplôme Supérieur d’Arts Plastiques dans cette discipline et décidera de partager son temps entre le travail de la glyptique dans son atelier et l’enseignement du dessin à l’École technique privée de la bijouterie rue du Louvre. Membre du Conseil des Métiers d’Art de 1994 à 1997, il sera nommé Maître d’Art en 1998. Président de la classe Glyptique aux Meilleurs Ouvriers de France il est également Président Fondateur de l’association "Renaissance Française de la Glyptique".

Une réactualisation du matériel informatique permettant d’approfondir les possibilités de mise en place graphique relative au travail des gemmes. Les collages et les assemblages de matières avec des procédés de pointe, tel que les Ultra Violet.
Une action de conseiller technique pour la mise au point de nouvelles techniques de taille pour les pierres.
D’une manière générale une écoute et une recherche permanente des nouvelles technicités qui directement ou indirectement peuvent être exploitées pour la glyptique.

- Collection d’œuvres et de documentation constituées durant une vie d’activité.

- Il n’y a pas de fonds très importants concernant la glyptique.

Personne(s) rencontrée(s)

- Claude Delhief, dirigeant de l'entreprise.

Localisation (région, département, municipalité)

Ile-de-France, Paris

Adresse : 8, rue de Ridder
Ville : Paris
Code postal : 75014

Téléphone : 01 45 42 45 37
Adresse de courriel : atelier.delhief@wanadoo.fr
Site Web 

Indexation : Graver, pierre, glyptique, gravure

Dates et lieu(x) de l’enquête : Paris, 18 juin 2008
Date de la fiche d’inventaire : 18 juin 2008
Nom de l'enquêteur ou des enquêteurs : Francesca Cominelli
Nom du rédacteur de la fiche : Francesca Cominelli

N° d'inventaire Ministère Culture : 2008_67717_INV_PCI_FRANCE_00014
Identifiant ARK : ark:/67717/nvhdhrrvswvk2nd

Comment contribuer à l'inventaire : la méthode : http://pcilab-new.huma-num.fr/contribuer
Accéder à la fiche sur Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Glyptique

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