Date de création : 1977
Nombre total de personnes actuellement occupées dans l’entreprise : 1
Secteur : Métal
Métier : Forgeron d’art
Spécialité : Acier damassé
Aujourd’hui, de nombreux professionnels utilisent les techniques de la forge et du damas.

- Réalisation d’un acier composite : l’acier composite est obtenu à partir d’un acier dur et d’acier doux, appliqués en étages.

Nombre de personnes dédiées à cette phase : 1

- Soudure : le métal, l’acier, est chauffé et soudé à 1500 dégrées. C’est le seul matériel qui se soude lui-même, à 1500 dégrées, sans l’intervention d’autres matériaux.

Nombre de personnes dédiées à cette phase : 1

- Tirer et replier : le métal chauffé est soudé, tiré et replier, tiré et replié…. et à chaque fois les couches du métal sont doublées (de 5 à 10, de 10 à 20…).

Nombre de personnes dédiées à cette phase : 1

- Création de l’objet : avec cette pâte obtenue par soudure d’acier dur et doux, on peut créer l’objet souhaité.

Nombre de personnes dédiées à cette phase : 1

- Polissage : la pièce finie est polie.

Nombre de personnes dédiées à cette phase : 1

- Acide : après le polissage, la pièce est immergée dans un bain d'acide pour faire apparaître les différents dessins. L’acier dur est attaqué plus vite que l’acier doux. Les dessins peuvent être déterminés à l’avance ou être plus aléatoire.

Nombre de personnes dédiées à cette phase : 1

- Acier dur, acier doux, nickel.

Les producteurs vendent notamment de grandes quantités de matériaux, ce qui cause des problèmes de stockage et de payement.

Marteaux au pilon, enclume, forge, four à gaz (plus souple) et four à carbone…

Il s’agit d’outils et de machines très classiques.

Jean-Louis Hurlin refuse d’utiliser cette technique pour faire des objets du quotidien, comme des couteaux. Il utilise donc le damas pour faire des objets certes quotidiens, mais dont la fonction est changée et mise en discussion. Ses produits sont vendus à des collectionneurs et à des musées principalement (Musée de l’histoire du fer, Musée de Turin).

L’atelier se trouve au Ban Saint-Martin, dans les alentours de Metz. Pour l’aménagement de l’atelier, Jean-Louis Hurlin a pu utiliser les aides à la restauration de la DRAC.

- Avantages : prix peu élevé.

- Problèmes : à cause de son travail, il produit des bruits et de la fumée quand il utilise les fours, qui pourraient déranger le voisinage.

Jean-Louis Hurlin a découvert la technique du damas grâce à une amie et à un échange avec des Trésors Nationaux Vivants du Japon venus au Musée de l’Histoire du ferre de Jar ville, en Lorraine, pour montrer leur savoir-faire dans le forgeage des épées.

Jean-Louis Hurlin a créé sa propre entreprise en1977. Il a transmis son savoir-faire à un jeune qui sortait de l’école de Beaux Arts de Strasbourg pendant 3 ans, dans le cadre du dispositif de transmission des Maîtres d’art. Il a voulu transmettre à quelqu’un avec une formation artistique, intéressé non seulement à la technique mais aussi à la création.
Selon la motivation de la personne formée, un an et demi est nécessaire pour découvrir la technique et 3 ans pour la maîtriser.

Jean-Louis Hurlin a obtenu un CAP en ferronnerie à Metz dans les années 70. Ensuite, étant très intéressé par l’écologie, il s’est orienté vers l’agriculture biologique et il a déménagé dans le département du Lot. En 1975, il a rencontré un ferronnier d’art qui l’a formé à la ferronnerie d’art et deux ans après, en 1977, il a monté son propre atelier. Il a commencé à réaliser des pièces pour la maison et l’ameublement et tout doucement il s’est dirigé vers la création. En 1986 il a laissé le Lot et il est retourné en Lorraine où il avait été sélectionné pour diverses expositions de ses œuvres à Strasbourg. En 1986 il rencontre la technique du damas grâce à une amie qui avait commencé à s’intéresser à cette pratique. Ensuite, en 1989, des Trésors Nationaux Vivants du Japon viennent en Lorraine pour montrer leur savoir-faire dans la forge d’épées, au Musée de l’Histoire du ferre de Jarville. Il est passionné par cette technique et commence à se demander ce qu’il pourrait en faire.
Tout le monde l’utilisait pour forger des couteaux, mais cette pratique présentait peu d’intérêt pour lui. Il se tourne donc vers l’objet et les questions de forme et de représentation. En 2000, il est nommé maître d’art par le ministère de la Culture, non seulement pour sa technique, mais aussi pour les objets qu’il a proposés.

Jean-Louis Hurlin s’est orienté aujourd’hui vers la création artistique d’objets en damas. A partir de cette technique millénaire et de l’utilisation qu’en était faite pour créer des épées dures et en même temps souples, grâce aux caractéristiques mécaniques de l’acier dur et de l’acier doux, il crée des lames tranchantes qui ne peuvent pas être touché, des lames rondes. Dans ses œuvres la fonction de l’objet est réinventée. Il joue sur les partie convexe et sur les parties révélée. Chaque pièce est unique et vise à faire réfléchir celui qui les regarde, à mettre en discussion ses idées et ses convictions.

- Plaquette

- Portes-ouvertes

- Exposition

- Foire / Salon

- Festival

- Résidences d'artistes

Personne(s) rencontrée(s)

- Jean-Louis Hurlin, responsable, artiste, artisan

Localisation (région, département, municipalité)

Lorraine, Moselle , Le Ban Saint-Martin,

Adresse : 48, route de Plappeville
Ville : Le Ban Saint-Martin
Code postal : 57050

Téléphone : 03 87 32 56 11
Adresse de courriel : jlhurlin@wanadoo.fr

Indexation : Damas, fer, forge, forgeron

Dates et lieu(x) de l’enquête : Sur place, 13 octobre 2008
Date de la fiche d’inventaire : 13 octobre 2008
Nom de l'enquêteur ou des enquêteurs : Francesca Cominelli
Nom du rédacteur de la fiche : Francesca Cominelli

Supports audio : oui
Photographies : oui

N° d'inventaire Ministère Culture : 2008_67717_INV_PCI_FRANCE_00023
Identifiant ARK : ark:/67717/nvhdhrrvswvk2ww