Le biniou-bombarde se pratique lors des festoù-noz, stages, concours, animations, veillées, défilés, fêtes folkloriques et spectacles organisés tout au long de l'année en Bretagne ou à l'extérieur.

Identification sommaire de la pratique

Le couple biniou-bombarde demeure une image emblématique de la musique bretonne. Mal en point à la sortie de la guerre de 1914, ce couple instrumental voit sa pratique et sa transmission prendre un essor incroyable à la sortie de la seconde guerre mondiale. On assiste ainsi dans les années 1950 à la création et au développement d'une nouvelle formule musicale, le bagad. De très nombreux bagadoù, véritables écoles de sonneurs, apparaissent alors partout en Bretagne, dans les communautés bretonnes en région Parisienne, ou dans les grandes villes de la diaspora. Un mouvement qui sera ensuite largement amplifié par l'irruption de la musique bretonne sur la scène médiatique et les ondes dans les années 1970 et par l'essor des festoù-noz.

 

Description de la pratique:

Le tournant avant la seconde guerre mondiale, la naissance de la BAS

A la veille de la seconde guerre mondiale, Hervé Le Menn rassemble à Paris un groupe de musiciens et de jeunes musiciens qui décident de pratiquer une musique instrumentale bretonne de manière collective. Ils mixent ainsi le biniou breton avec d'autres cornemuses, largement inspirées des bag pipes écossais ; à cet ensemble se joignent des bombardes et des tambours. Le modèle est le pipe-band écossais, mais l'apport des bombardes et les répertoires choisis en font une formation résolument bretonne. Cette formation est la préfiguration de ce qu'on appellera plus tard un bagad. En 1932 naît ainsi K.A.V. (Kenvreuriez ar viniouerien, "Confrérie des biniouistes" tel qu'il apparaît sur les documents de la K.A.V.). Dix ans plus tard, en 1943, après s'être déplacée surtout en Bretagne, la formule commence à s'implanter et ses initiateurs créent la B.A.S. (Bodadeg ar Sonerion, Assemblée des sonneurs). A la sortie de la guerre, le mouvement prend rapidement de l'ampleur. 300 sonneurs sont inscrits à la B.A.S. en 1946 et de nouveaux sonneurs sont formés lors de camps écoles organisés tous les ans en été. La formation prévoit que les sonneurs doivent savoir jouer de la cornemuse, mais aussi du biniou. Les sonneurs se manifestent à nouveau dans les fêtes, kermesses, foires, etc. On assiste à cette époque à la renaissance des fêtes folkloriques d'avant guerre et à l'éclosion de nombreux cercles celtiques et bagadoù. Au milieu des années 1950, la B.A.S. compte plus de 3 000 adhérents et il existe déjà quelques 100 bagadoù et 100 cercles de danseurs ; les premières cornemuses adoptées par le mouvement font maintenant définitivement place au bag-pipe écossais, encore souvent appelé "biniou bras", par opposition au biniou traditionnel breton. En 2010 on recencera 130 bagadoù à la B.A.S. et environ 6 000 musicien. En 1949, la B.A.S. lance une revue mensuelle, Ar soner (le sonneur), où sont publiés airs et partitions, où est exposée la manière de concevoir la musique de bagad et où sont livrés des conseils sur la tonalité, les instruments, le doigté, le jeu, la technique... Les premiers recueils d’airs et méthodes vont bientôt suivre. En 1949 à Quimper, renaît un nouveau concours de sonneurs et Brest accueille le premier Championnat National des Bagadou en 1953. Cet engouement pour la musique des bagadoù profite également au couple d'origine biniou-bombarde qui reste une formation prisée dans certains milieux et certaines circonstances. Ainsi les cercles celtiques continuent de s'entourer de sonneurs jouant en couple. Il est de nouveau fait appel aux services de sonneurs de couple pour des noces et les premiers festoù-noz en plein essor au tout début des années 1960 leur font une place sur scène.

La formation des sonneurs, le collectage et l'apprentissage auprès des anciens sonneurs :

La décennie 1970 marque véritablement un tournant important dans l'histoire de la pratique de la musique de couple biniou-bombarde. L'irruption de la musique bretonne dès 1970-71 dans l'univers du show-biz propulse certains musiciens bretons au rang de stars, à l'instar d'Alan Stivell qui accède au vedettariat. La culture bretonne acquiert une image très positive aux yeux des bretons qui portent un nouveau regard sur leur musique et leur patrimoine. Les festoù-noz connaissent un engouement sans précédent et se mettent à essaimer hors de la Haute-Cornouaille, leur territoire d'origine. Dans ce contexte, nombreux sont les jeunes qui cherchent à jouer de la musique bretonne sur un instrument traditionnel et à renouer avec leurs racines. La demande est importante pour bénéficier de conseils techniques permettant de maîtriser les instruments, pour acquérir du répertoire, pour sonner du biniou et de la bombarde en couple ou pour intégrer un bagad. En marge des écoles d'apprentissage que sont devenus les bagadoù en l'espace de trois décennies, de nombreux cours ou stages de biniou-bombarde apparaissent pour satisfaire une demande croissante. Ainsi Ti Kendalc'h, centre de formation et d'accueil dans l'organisation de stages (danse, musique instrumentale, etc.) qui accueilleront nombre d'apprentis sonneurs. C'est le cas également à la Mission bretonne à Paris, dans les cercles celtiques et dans l'ensemble des centres culturels bretons qui se sont créés un peu partout en Bretagne et programment cours et ateliers, stages, et créé par la Confédération Kendalc'h en 1968 à St Vincent-sur-Oust, se lance à cette époque Dans le même temps, un mouvement important se dessine en faveur du collectage et du sauvetage du patrimoine oral (chant, musique, conte, etc.). L'association Dastum qui s'est donnée pour mission de collecter, sauvegarder et transmettre ce patrimoine est créée en 1972. Elle devient très rapidement un lieu-ressource pour les jeunes sonneurs qui y trouvent des réponses à leur recherche d'un répertoire original. Leurs visites à Dastum leur permettent en effet de venir écouter et recopier des enregistrements de chanteurs ou de sonneurs réalisés par les premiers collecteurs, d'approfondir les styles de jeu liés à des terroirs et pour certains d'entre eux de se lancer eux-même dans la collecte. C'est de cette époque que datent les stages et journées où des jeunes sonneurs biniou- bombarde auront l'opportunité de rencontrer des sonneurs de la vieille génération, d'échanger sur le répertoire et la technique instrumentale, de bénéficier de conseils techniques, de jouer en couple avec un sonneur ayant parfois l'âge de leurs grands-parents, de faire du collectage. Parmi les sonneurs nés au début du XXe siècle ayant participé à de telles rencontres, on peut citer Jean Magadur (1908-1981), Gus Salaun (1897-1976), Lanig Guéguen (1904-1986), les frères Léon (1895-1975) et Eugène Donnio (1900-1980). Ne sont pas oubliés les sonneurs de la première génération du revival qui, dans une époque d'expansion du biniou braz, n'ont pas abandonné le couple ancien : Pierre Guillou, Yvon Palamour, les frères Louët, etc...

L'enseignement du biniou-bombarde depuis les années 1980 :

Les années 1980 sont marquées par la création et le développement de nombreuses écoles de musique municipales ou associatives. Parmi celles-ci, citons "Eveil à la musique au pays" (Ploërmel, 56), "Sonerien ha Kanerien Vreizh" (St Brieuc, 22), le "Centre breton d'Art Populaire" (Brest, 29), le "Groupement Culturel des Pays de Vilaine" (Redon, 35),... En 1981 est inauguré le Conservatoire de Musique traditionnelle "Amzer Nevez" à Ploemeur (56), un outil issu de la signature de la Charte Culturelle de Bretagne en 1978 entre l'Etat et la Région Bretagne. Ces nouveaux lieux d'apprentissage qui tous proposent un enseignement du biniou et de la bombarde vont contribuer à démocratiser leur pratique et permettre de salarier une première génération d'enseignants professionnels de biniou-bombarde. Ils vont aussi couvrir le territoire et répondre à une demande croissante d'accès à la musiqueet à la pratique instrumentale. Prolongeant cet engouement, le biniou et la bombarde font progressivement leur entrée dans les Ecoles de musique agréées et les Conservatoires de musique des grandes villes (Pontivy, Quimper, Lorient, Brest, Lannion, Rennes,...), intégration encadrée par la création du Certificat d'Aptitude, puis du Diplôme d'Etat de professeur de musique traditionnelle Les décennies qui suivront accentueront ce mouvement. Au sein de la B.A.S. le niveau musical des sonneurs et leur demande en formation ne cessent de croître : une trentaine d'enseignants professionnels encadrent cours et stages au sein du réseau B.A.S. en 2012 et de nombreux bénévoles assurent la formation des enfants souhaitant intégrer un bagad. Les années 2000 ont ainsi vu se créer plusieurs bagadig (littéralement "petit bagad") qui accueillent ces jeunes pousses. Pour les personnes désireuses d'avoir une pratique musicale plus autonome et individuelle et n'étant pas membres de la B.A.S., l'offre de formation en biniou-bombarde a poursuivi son intégration dans les écoles de musique et conservatoires et la professionnalisation de l'enseignement s'est également accentuée pendant toute cette période récent.

La lutherie biniou-bombarde :

Jusqu'aux années 1930-40, la facture des instruments est due à des tourneurs sur bois et luthiers majoritairement occasionnels, même si le pays de Lorient a connu à la fin du XIXe siècle une activité importante de lutherie et laissé des noms renommés : Jean-Pierre Jacob surtout, puis Le Chénadec, Robic, Le Goff... Souvent ce sont certains sonneurs eux-même qui s'improvisent luthiers et fournissent alors leurs connaissances. Le renouveau de la pratique instrumentale dès la sortie de la guerre en 1945 va modifier profondément ce paysage et conduire à une demande croissante d'instruments. Dorig Le Voyer incarne véritablement cette nouvelle génération de luthiers : il normalise les échelles des instruments et, à partir de 1950, il fabrique et vend quelques 250 bombardes et 80 binious par an. Il équipera ainsi les sonneurs des bagadoù pendant près de 30 ans. D'autres noms apparaissent dans les années 1950-60 et reçoivent la visite des sonneurs de couple : Per Guillou (Carhaix, 29), Jean Capitaine (Bourbriac, 22), etc. A partir des années 1970-80, une nouvelle génération de luthiers professionnels, tous sonneurs, s'installe sur le métier : Gilbert Hervieux et Olivier Glet (Rieux, 56), Gilles Léhart (Bégard, 22), Georges Botuha (Auray, 56). Ces trois ateliers de lutherie sont toujours en activité en 2013. D'autres facteurs de bombardes et binious ont également créé des instruments ces dernières décennies : Youenn Le Bihan (Quimper, 29), Billien (Quimper, 29), Hervé Jézéquel (Pont-Scorff, 56), etc.

 

La pratique du biniou-bombarde aujourd'hui :

Si les noces comptaient parmi les occasions les plus fréquentes de sonner pour le couple biniou-bombarde à l'orée de la dernière guerre, elles ne figurent plus autant en tête du palmarès des occasions de jeu dans la période récente, évolution des moeurs oblige ! Néanmoins, nombre de mariages célébrés pendant les trente à quarante années d'après guerre font encore appel à des sonneurs, principalement dans les régions correspondant aux aires traditionnelles de jeu du couple biniou-bombarde au début du XXe siècle (pays Vannetais, Basse-Cornouaille, Haute-Cornouaille). Dans les années 1970-80, participer à une noce relevait d'une étape obligatoire dans le parcours initiatique de tout jeune sonneur de couple biniou-bombarde. Un cas d'espèce sans doute : Daniel Le Noan et Alain Michel, couple de sonneurs de la région de Callac (22) toujours en activité en 2013, ont gardé au fil des ans une pratique majoritaire du biniou et de la bombarde dans les noces et marient aujourd'hui les enfants de ceux qu'ils ont mariés dans les années 1970 ou 80. En 2003 ils enregistreront un CD intitulé "An eured, ou la folle journée" pour restituer l'ambiance d'une noce et leur répertoire sonné pour ces occasions. La pratique dans les bagadoù est particulièrement importante aujourd'hui. Les nombreuses répétitions tout au long de l'année, la préparation et la participation aux épreuves du championnat des bagadoù, l'agenda des sorties et fêtes auxquelles ils participent,... sont autant d'occasions de jeu pour les sonneurs membres de bagadoù. La pratique du biniou reste par contre plus confidentielle dans ces formations, même si de nombreux joueurs de cornemuse sonnent également du biniou. Cet instrument apparaît à l'occasion dans les spectacles et les concours de bagadoù pour de brèves séquences musicales où deux sonneurs renouent avec la pratique plus traditionnelle du couple biniou-bombarde. Les cercles celtiques, dont le nombre ne cesse de croître dans les décennies d'après-guerre, s'adjoignent également les services de couples de sonneurs de leur commune ou région pour les accompagner lors des sorties et fêtes folkloriques auxquelles ils participent. Ces sorties, principalement estivales, se multiplient partout en Bretagne, en France ou parfois même à l'étranger. Elles donnent lieu en amont à de nombreuses répétitions pour préparer défilés et parades, concours de danse, spectacles et chorégraphies. Tombés en désuétude dans les années 1930, les concours de sonneurs de couple sont relancés à l'initiative de la B.A.S, en même temps que se mettent en place les premières éditions de ce qui deviendra par la suite le championnat des bagadoù. La première édition d'après-guerre se tient en 1949. Aujourd'hui et depuis plusieurs décennies, la finale du Championnat de Bretagne des sonneurs de couple a lieu à Gourin au début septembre. Deux catégories (biniou-bombarde et cornemuse-bombarde) permettent aux couples de sonneurs de se mesurer à travers trois épreuves : mélodies, marches et danses. Les couples de sonneurs présents à Gourin ont préalablement été classés dans l'un des concours éliminatoires organisés par terroir en Bretagne tout au long de l'année. Cette organisation a fait ses preuves depuis les années 1970 et ces différents concours créent une véritable émulation dans le milieu des sonneurs de couple. Le Championnat de Gourin apparaît ainsi comme le grand rendez-vous annuel de la pratique de la musique de couple en Bretagne. Parmi les occasions importantes de pratique aujourd'hui pour le couple de sonneurs biniou-bombarde figurent les festoù-noz. Même si le fest-noz connait une baisse d'intérêt depuis quelques années, les cinquante années qui ont suivi son renouveau au tournant des années 1960 ont été marquées par son fort développement et son expansion sur tout le territoire régional. Dès l'origine de ce renouveau, le couple de sonneurs biniou-bombarde a figuré au rang des formations musicales centrales des festoù-noz. La scène du fest-noz est devenue au fil des années un véritable laboratoire musical où se croisent les sonneurs chevronnés et où les débutants font leurs premières armes. Aujourd'hui le couple biniou- bombarde a cédé un peu sa place dans les festoù-noz au profit des groupes musicaux qui n'ont cessé de se développer et de se professionnaliser depuis les années 1970. Beaucoup de ces groupes, composés en général de 4 à 6 membres, ont intégré des sonneurs de couple dans leurs rangs et on compte aujourd'hui de nombreux solistes biniou et surtout bombarde parmi les musiciens des groupes.   Une nouvelle occasion de pratique de la musique bretonne est également apparue et s'est considérablement développée depuis les années 1970 : le concert. Le couple biniou- bombarde s'y exprime occasionnellement et de nouvelles formules musicales se sont également imposées en concert comme le couple bombarde-orgue qui apparaît dans les années 1950. Ce couple prend un envol important dans les décennies suivantes autour de personnalités musicales de premier plan comme Jean-Claude Jégat et Louis Yhuel qui inspireront nombre de sonneurs.

Les témoignages concernant la présence de la bombarde ou d'un hautbois populaire en Bretagne ne manquent pas dans les écrits antérieurs à la Révolution, tout comme ceux concernant le biniou ou un autre instrument apparenté. Ces témoignages attestent d'une présence très ancienne de ces instruments sur la région. Une présence qui se manifeste également au travers des très nombreuses représentations de ces instruments dans les édifices religieux ou publics (vitraux, sablières, linteaux, retables,...) ou sur le mobilier (coffres, armoires,...). Elle devient de plus en plus marquée au fur et à mesure que l'on se rapproche du début du XIXe siècle et les premiers dessins et peintures mettant en scène ces instruments se multiplient à cette époque, à l'image des très nombreux dessins et esquisses dus à Olivier Perrin. Des écrits de plus en plus nombreux à cette époque signalent également la présence des instruments dans les fêtes et réjouissances.

Les aires de jeu des sonneurs biniou-bombarde au XIXe et au début du XXe siècle

L'aire de jeu des sonneurs biniou-bombarde au XIXe siècle et jusqu'au début du XXe siècle s'étale sur une vaste zone englobant les 2/3 du Finistère, une grande bande située au sud du département des Côtes d'Armor et la totalité du département du Morbihan. La Basse-Cornouaille, au sud du Finistère, apparaît comme un fief des sonneurs de couple. C'est le cas du Pays Bigouden, de toute la région de Quimper, de l'Aven et du Cap Sizun. Certains sonneurs de cette région marqueront durablement les esprits, comme Mathurin Furic, dit Matilin an Dall, sonneur de Quimperlé né en 1789 et qui sonna devant Louis- Philippe à Paris en 1847. L'implantation du couple biniou-bombarde commence à gagner du terrain vers le nord et la Haute-Cornouaille à partir de la seconde moitié du XIXe siècle. Mais ce territoire reste fortement marqué par le chant et la technique du kan ha diskan pour l'accompagnement de la danse. Le couple biniou-bombarde doit en outre partager ce territoire avec le couple de treujenn gaol ou clarinette, pratique récente en expansion à cette époque et utilisant une technique de jeu calquée sur celle du kan ha diskan. Le pays Vannetais et l'ensemble du département du Morbihan apparaissent comme une région marquée par une tradition ancienne et bien implantée du couple biniou-bombarde. Dans cette grande région où le chant occupe une place centrale, y compris pour la danse, ces instruments sont unanimement appréciés et restent la grande pratique instrumentale de ce vaste territoire pendant tout le XIXe siècle. Ils commencent à cohabiter avec l'accordéon à partir du début du XXe siècle, mais en gardant toujours un très grand prestige auprès de la population. Dernière région où la présence du couple biniou-bombarde est dominante, le pays de Loudéac qui compte nombre de familles de sonneurs. Le couple biniou-bombarde s'y adjoint volontiers les services d'un tambour et ces instruments se partagent le territoire avec les joueurs de violon, de vielle ou de clarinette.

Les occasions de jeu

La relative aisance et la prospérité qui caractérisent, dans les campagnes, le XIXe et le début du XXe siècle, permettent à la population d'utiliser les services des nombreux sonneurs alors en activité pour accompagner les réjouissances publiques ou privées. Le calendrier des sonneurs se remplit : ils sont retenus à l'avance pour animer les danses publiques lors des pardons, pour accompagner les conscrits lors des conseils de révision, pour animer les fest al leur nevez, journées de réfection de l'aire à battre les céréales. Ils sont accueillis à l'armée dès la fin du XIXe siècle pour aider à chasser le mal du pays chez leurs compatriotes. On les retrouve dans les foires auxquelles ils ne manquent pas de participer pour faire entendre leur jeu et se faire engager par de futurs mariés en quête de sonneurs pour leur noce. Les noces restent en effet la grande occasion de jeu du couple biniou-bombarde. Le jour de la noce est parfois même arrêté en fonction des disponibilités des sonneurs pour ceux qui sont les plus connus et prisés ! Souvent les noces durent deux à trois jours. Ces journées sont rythmées par des rituels que les sonneurs animent et pour lesquels ils puisent dans un répertoire propre à ces journées qui s'est enrichi au fil du temps : aller chercher les mariés dans leurs familles, mener les cortèges à la mairie et l'église, conduire la tournée des cafés à la sortie de l'église et y faire danser la noce, rythmer le repas de noces et accompagner l'arrivée des plats et boissons, mener le bal de noces, animer le retour de noces le lendemain... La noce est l'occasion pour les sonneurs de jouer toute la palette des airs et danses du répertoire sonné : airs à faire pleurer la mariée, son ar rost ou air du rôti, marches, danses d'honneur, etc. Cette activité importante conduit les plus populaires des sonneurs à consacrer une grande partie de leur temps à la musique : certains arrivent pratiquement à en vivre. Cependant presque tous les sonneurs de cette époque exercent en parallèle une autre activité : meunier, tailleur, artisan, commerçant, journalier, etc. Une activité qu'ils n'hésitent pas à laisser de côté pour la musique quand cela se présente. Sonner à une noce permettait en effet de gagner trois à quatre fois plus qu'en exerçant une activité classique, le cachet des sonneurs étant parfois abondé par une quête auprès des invités. Autre occasion de pratique apparaissant à cette époque : les fêtes publiques, bals du 14 juillet, etc. organisés par les municipalités ou comités des fêtes. C'est aussi au tournant du XIXe et du XXe siècle que sont organisés les premiers concours de biniou-bombarde par les sociétés régionalistes : une première édition se tient à St Brieuc en 1881. Le concours de Vannes en 1892 rassemble 63 couples venus de toute la Bretagne ; 42 couples se mesurent à Brest en 1895. Malgré ces premiers succès de fréquentation, la formule tend peu à peu à péricliter, le fossé se creusant entre des organisateurs tentant d'imposer leur point de vue sur ce que devrait être une musique bretonne de référence et le monde des sonneurs de l'époque tentés par les airs à la mode à Paris ! Les derniers concours de ce type se tiennent dans les années 1930. Les premiers cercles et groupes de danseurs sont créées au début du XXe siècle en même temps qu'apparaissent les premières fêtes folkloriques : Pardon des fleurs d'ajonc à Pont- Aven en 1905, Fête des filets bleus à Concarneau en 1905, etc. Certains sonneurs sont sollicités pour accompagner les cercles bretons ou celtiques naissants dans ces fêtes ou dans divers congrès de folklore en Bretagne et à l'extérieur. Le développement de ces cercles s'accentue entre les deux guerres : une quinzaine sont ainsi dénombrés en 1937 et ils se rassemblent en 1939 au sein d'une Fédération des cercles celtiques.

La transmission et l'apprentissage du biniou-bombarde avant la deuxième guerre mondiale

Dans la société rurale traditionnelle jusqu'aux années précédant la deuxième guerre mondiale, la musique et surtout le chant sont omniprésents partout en Bretagne. Le mode de transmission du répertoire chanté et instrumental est basé sur la pratique orale, la mémorisation, la reproduction à l'identique des chants, airs et mélodies engrangés au fil des années, appris à la volée ou retenus inconsciemment. L'instruction rendue obligatoire à la fin du XIXe siècle en est à ses prémices : peu de personnes sont à même de noter leur répertoire pour s'en souvenir et les premiers cahiers de chansons ne commencent à se généraliser qu'à la sortie de la guerre de 1914. Quant à la maîtrise de la notation musicale, elle est totalement absente dans la société bretonne de l'époque et ne commence à devenir un outil d'apprentissage et de transmission que beaucoup plus près de nous, dans la seconde moitié du XXe siècle. Dans ce contexte, l'éducation de l'oreille, l'écoute attentive, l'observation, le travail de la mémoire auditive, l'imprégnation, la répétition sont les seuls moyens dont disposent les apprentis sonneurs pour se constituer un répertoire. L'apprentissage se fait progressivement en imitant les ainés et en tentant de reproduire les motifs musicaux à l'identique. Tous les témoignages d'anciens sonneurs approchés dans les années 1960- 1970 font état d'un long travail personnel dans leur jeunesse, d'écoutes attentives des sonneurs réputés de l'époque, de patients apprentissages sur des instruments de fortune (flûtes, pifs, pipeaux, instruments buissonniers...) pour travailler les doigtés, tout en gardant les vaches. L'apprentissage de la technique instrumentale propre au biniou et à la bombarde se fait dès l'enfance ou l'adolescence pour certains débutants qui ont le privilège de compter des sonneurs parmi leurs parents ou dans leur famille. L'apprentissage se fait alors de père en fils, ou d'oncle à neveu. Les lignées de sonneurs sont fréquentes à cette époque où les instruments sont rares et les sonneurs peu nombreux par rapport aux chanteurs : le père et le grand-père du grand sonneur Gus Salaün (1897-1976) étaient tous deux sonneurs dans la région de Bannalec (29). Chez les Donnio, célèbre famille de sonneurs de La Motte (22), Albert (1893-1935), Léon (1895-1975), et Eugène (1900-1980) apprennent à sonner sur les conseils de leur père Louis Donnio, sonneur de biniou réputé. Les fratries de sonneurs sont également fréquentes : les frères Sciallour de Saint-Yvi (29), les frères Coroller de Bannalec (29), les frères Stéphan de Gouesnac'h (29)... Les mariages assez courants entre famille de sonneurs favorisent aussi la transmission des répertoires et créent de nouvelles situations d'apprentissage pour les nouvelles générations. Certains sonneurs iront même jusqu'à placer leur fils en apprentissage chez un confrère ou un concurrent à l'image de Denis Le Hénaff de Pouldreuzic, placé par son père chez Yves Boissel, sonneur de Tréogat, ou de Gus Salaün, adressé par son père au couple de sonneurs Maurice et Louis Le Bihan de Guiscriff. Certains sonneurs débutants se retrouvent ainsi à l'adolescence sous la coupe d'un sonneur chevronné qui leur apprend les ficelles du métier, le style de jeu et le répertoire et qui les entraîne sans tarder pour leur donner la réplique dans les noces ou les fêtes. Une cohabitation parfois rude avec les anciens sonneurs qui attendent du jeune de l'endurance et de la répartie musicale ! Ces parcours d'apprentissage du biniou et de la bombarde resteront ceux de tous les vieux sonneurs en activité jusqu'au milieu du XXe siècle.

Les enregistrements et collectes sonores de biniou-bombarde

La grande vague de collectage qu'a connue la Bretagne depuis les années 1950 a permis d'engranger de nombreuses collectes sonores de biniou-bombarde. De très nombreux témoignages existent ainsi pour les années 1960 et 1970, pour beaucoup enregistrés lors de festoù-noz ou de concours de sonneurs. Ce travail de collecte s'est poursuivi dans les décennies suivantes et ces enregistrements de terrain sont aujourd'hui regroupés, sauvegardés et mis à la disposition du public sur la base des archives sonores de l'association Dastum, créée en 1972. Il reste encore beaucoup d'enregistrements dus à des collecteurs individuels qui ne sont pour l'instant ni numérisés ni accessibles, mais l'association Dastum poursuit son travail d'inventaire de ces fonds et de leur sauvegarde. Afin de développer la diffusion de ce patrimoine et sa consultation par le public, Dastum a établi depuis plusieurs années des partenariats avec des écoles de musique, conservatoires, bagadoù, centres documentaires et médiathèques pour l'ouverture en leur sein de points de consultation des archives sonores, leur donnant ainsi accès sur place à ces collections. Ce réseau s'est fortement développé ces dernières années et compte ainsi 83 points de consultation fin 2013. Enfin, pour répondre à la demande de personnes individuelles, Dastum a mis en place un dispositif depuis 2012 leur permettant de bénéficier d'un accès personnalisé pour consulter ces enregistrements à distance. 130 consultants en sont bénéficiaires fin 2013 et la demande ne cesse de croître.

Les éditions sonores concernant le biniou-bombarde

La production discographique a connu un essor considérable pendant toute la période contemporaine. Dès les années 1950-60, les premières éditions de la maison Mouez Breiz ont réservé une place de choix au couple biniou-bombarde : pas moins de 25 disques vinyle 45 tours y seront consacrés aux sonneurs de couple. Les autres maisons d'édition lui emboiteront vite le pas : Ar Folk, Arion, Keltia, Coop Breizh, etc. Les décennies suivantes seront ainsi marquées par une production conséquente de disques vinyle et de CD dédiés au biniou-bombarde. Il ne se passe pas une année en effet sans qu'au moins une nouvelle édition sonore ne vienne mettre en lumière tel ou tel couple de sonneurs.

La présente fiche d'inventaire a choisi de privilégier et décrire l'histoire et la pratique actuelle de la musique pour le couple biniou-bombarde et de réserver le cas particulier de la pratique dans les bagadoù pour une fiche qui serait entièrement consacrée à ces formations musicales. On ne fera donc pas figurer ici d'exemples des très nombreuses éditions sonores concernant la musique de bagad. Il serait fastidieux de donner dans cette fiche une liste exhaustive de l'ensemble des éditions dédiées à la musique de couple biniou-bombarde.

Voici ci-dessous quelques exemples d'éditions la concernant classés chronologiquement :

- Per Guillou, Yann Peron, 1er prix au concours des Sonneurs des fêtes de Cornouaille 1961,

- GUILLOU, Per, PERON, Yann, Disque vinyle 33 tours, Mouez Breiz, 1961

- Noce bretonne à Plouray, PEZENNEC, Martial, LE POUPON, Sam, Disque vinyle 33 tours, Mouez Breiz, 1964

- Bombarde et biniou koz, BARON, Jean, ANNEIX, Christian, LE MEUR, Yann, TOUTOUS, Michel, Disque vinyle 33 tours, Ar Folk, 1976

- Ar Sac'h Ler, CREPILLON, Pierre, BIGOT, Laurent, MOLARD, Patrick, Disque vinyle 33 tours, Coop Breizh, 1989

- Sonneurs de couple biniou-bombarde. Les enregistrements historiques, CD faisant partie de la collection "Anthologie des chants et musiques de Bretagne", édité par Le Chasse Marée / ArMen, 1994

- Hommage à Jean Magadur / Inour de Yann Magadur, BARON, Jean, EPINETTE, Georges, CD Keltia Musique 1995

- L'Orchestre National Breton, Roland BECKER trio, CD éditions Coop Breizh, 1998 Poch bras ha sac'h bihan, LOTHODE, Fabrice, CADUDAL, Jean-Yves, MAHE,

- Dominique, AUDRAN, Yannick, CD Globe Music, 2000

- War roudoù Leon Bras, BERTHOU, Yves, MOLARD, Patrick, CD Tradition vivante de Bretagne, Dastum, 2002

- An Eured ou la folle journée, LE NOAN, Daniel, MICHEL, Alain, CD édité par An Naer Produktion, 2003

- An toull kar, LE GOFF, Jean-Elie, LE HETET, Jacky, PHILIPPE, Daniel, BERTHOU, Gwendal, THOMAS, André, CD édité par Coop Breizh, 2005

- Pays bigouden / Ar Vro Vigoudenn. Sonneurs et chanteurs traditionnels. Sonerien ha kanerien 'giz ar vro, CD édition Dastum et Dastum Bro Gerne, 2006 -

An div stêr, LE BOT, Didier, CHEVROLLIER, Hervé, CD édité par Coop Breizh, 2013 Etc.

Enquête "biniou-bombarde"

COLEOU, Jean-Yves, MALRIEU, Patrick, COLLEU, Michel, Enquête sonneurs biniou-bombarde (dossier documentaire : iconographie, entretiens, biographies, etc.), Dastum, 1988.

Cette "Enquête sonneurs", initialement intitulée "Enquête sur les anciens sonneurs", regroupe une vaste documentation sur les sonneurs de biniou et de bombarde (9 dossiers, 6 classeurs, 1 fichier de 1000 à 1500 photos et un fichier de plusieurs centaines de fiches biographiques). Ce corpus est le résultat d'un travail collectif mené pour l'essentiel dans les années 1980. Dès le début des années 1980, un collectif informel de chercheurs (dont beaucoup de collecteurs et sonneurs vannetais) travaille sur ce sujet. L'idée émerge peu à peu de produire une publication. Les efforts se structurent alors et s'organisent autour de ce collectif informel, de Dastum et du Chasse-Marée. Dans le cadre de l'objection de conscience, un étudiant en sociologie et sonneur, Jean-Yves Coléou, travaille en 1987 et 1988, en lien avec Michel Colleu du Chasse-Marée, à coordonner ce projet et à organiser la documentation. Un gros travail en réseau, avec de nombreux collaborateurs dans toute la Bretagne, permet de faire remonter de nombreuses informations sur les sonneurs (photographies, identifications, biographies, instruments, etc.). La publication envisagée ne verra pas le jour, mais la documentation amassée servira plus tard à d'autres ouvrages, dont les mémoires de maîtrise et de DEA en sociologie de Jean-Yves Coléou (cf ci-dessous), mais aussi le livre "Musique Bretonne - Histoire des sonneurs de tradition" en 1998 au Chasse-Marée ou encore le CD-livret "Sonneurs de biniou bombarde - Enregistrements historiques" chez le même éditeur.

Ouvrages traitant de la pratique instrumentale biniou-bombarde hier et aujourd'hui


- BIGOT, Laurent, COLLEU, Michel, Biniou-bombarde : aux origines d'une grande tradition (I), ArMen n° 59.

- BIGOT, Laurent, COLLEU, Michel, Le couple biniou-bombarde : apogée, décadence et renouveau (II), ArMen n° 61.

- BIGOT, Laurent, COLLEU, Michel, Quand les sonneurs menaient la noce, ArMen n° 73.

- BIGOT, Laurent, COLLEU, Michel, Conscrits et binious militaires, ArMen n° 79.

- BIGOT, Laurent, COLLEU, Michel, Musique bretonne au fil du temps, ArMen n° 81.

-BIGOT, Laurent, Quand on entend le bruit du biniou on ne peut s'empêcher de sauter, in Cornemuses, souffles infinis, souffles continus, Modal, 1991.

- COLEOU, Jean-Yves, Sonneurs de biniou et de bombarde - Pratiques et représentations, Mémoires de maîtrise et de DEA en sociologie, 1991.

- COLEOU, Jean-Yves, Des héritiers créateurs - Une génération de sonneurs de couple contemporains, Mémoires de maîtrise et de DEA en sociologie, 1995.

- DEFRANCE, Yves, Les concours de biniou sous la IIIe république ou la naissance du folklore, Bulletin de la société archéologique du Finistère, Quimper, 1987.

- DE PARADES, Bernard, MORVAN, Christian, POSTIC, Fañch, MALRIEU, Patrick, Matilin an dall, suivi du Recueil d'airs de biniou et bombarde, Les amis de Bernard de Parades, 2003.

- Dastum, Instruments du diable, musique des anges (catalogue de l'exposition), Dastum, 1999.

- LABBE, Yves, Polig Monjarret. Un pionnier du renouveau musical, ArMen n° 53
- LE MEUR, Yann, Sonneur, Coop Breizh, 2002.

- MARCEL-DUBOIS, Claudie, Bombardes et binious" in catalogue de l'exposition Bretagne art populaire, ethnographie régionale, 23 juin – 23 septembre 1951, MNATP, Paris, 1951.

- NEDELEC, J., Guillaume Léon, in Ar Soner n°14, 1950.

- Ouvrage collectif, Musique Bretonne - Histoire des sonneurs de tradition, Chasse-Marée, 1998 - Ouvrage collectif (BIGOT, Laurent, COLLEU, Michel, LABBE, Yves), Musique Bretonne - Histoire des sonneurs de tradition, Chasse-Marée, Glénat, 2008 (version condensée de l'ouvrage paru en 1998).

- RIVALLAIN, Yann, Le championnat de Bretagne des sonneurs, ArMen n° 141.

- VILLIEU, Hervé, Binious et bombardes dans le Pays Rouzik à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle : l'exemple de Dinéault.

- Trégarvan, mémoire Ecole de musique de Pontivy, 1990.

Méthodes de biniou-bombarde, airs et partitions

- ALLAIN, Emile,Traité élémentaire destiné aux sonneurs de biniou, édition BAS, 1955.

- BOURGEOIS, Alfred, Recueil d'airs de biniou et bombarde, Paris, 1895.

- CASTEL,Yves, Sonerien daou ha daou, méthode de biniou et de bombarde, Breizh hor bro, 1980, 64 p.

- CASTEL, Ifig, Bombarde et biniou. Les secrets de la vie de couple, Dastum Bro Dreger, 2008 GRUBER, Ronan, Dasson ar c'horn boud, éditions Henry Lemoine, 1960 (réédition 1980).

- KAV (Kenvreuriez ar Viniouerien), Tonioù binioù – Airs de binious, Henry Lemoine, 1942.

- LE MOIGN, JL, Nouvelle méthode de cornemuse écossaise ou biniou braz (trois cahiers).

- BAS, LE PENVEN, Jef, Sonit 'ta sonerion, airs populaires bretons pour biniou et bombarde, éditions BAS, 1949 (réédition 1998).

- LE VOYER, Dorig, Méthode de biniou, Skol ar biniou, édition BAS, années 1950 .

- 'LHELGOUACH, Jean, Ecole de bombarde, éditions BAS, 1956.

- MONJARRET, Polig, C’houez er Beuz, airs pour biniou et bombarde, Editions BAS, 1953.

- MONJARRET, Polig, Tonioù Breizh Izel tome 1, Editions BAS, 1984, 638 p.

- MONJARRET, Polig, Tonioù Breizh Izel tome 2, Editions BAS-Dastum, 2003, 636 p.

- RODE, Pascal, Méthode pour bombardes, volumes 1, 2 et 3, BAS Finistère, 1990, 1991 et 1993.

- SICARD, Padrig, Méthode de bombarde, et Airs à danser de Bretagne, éditions Alain Pennec, 1998.

A cette liste il importe de rajouter les nombreux articles, airs et partitions parus dans la revue Ar Soner depuis sa création en 1949. Lutherie biniou-bombarde
LAILLER, D., Fabrication d'un biniou par Jean Douirin, Plozévet, CNRS, Paris, 1946 VILLIEU, Hervé, Etude acoustique de trois bombardes bretonnes, mémoire Ecole de musique de Pontivy, 1991

Nom de l'enquêteur ou des enquêteurs : Ifig Le Troadec 


Dates et lieux de l’enquête : fiche dressée à partir des nombreux documents, articles, témoignages, recherches,... rassemblés sur le sujet depuis une cinquantaine d'années.

Date de la fiche d’inventaire : juin 2013 
Nom du rédacteur de la fiche : Ifig Le Troadec 
Supports audio : 2 extraits sonores enregistrés lors du Championnat des sonneurs de Gourin le 3 septembre 2006 (mélodie sonnée par Didier Le Bot et Hervé Chevrollier) et le 4 septembre 2005 (danse fisel sonnée par Daniel Philippe et Gwendal Berthou).

 

 

N° d'inventaire Ministère Culture :  2013_67717_INV_PCI_FRANCE_00303
Identifiant ARK : ark:/67717/nvhdhrrvswvk2d3

Comment contribuer à l'inventaire : la méthode : http://pcilab-new.huma-num.fr/contribuer
Accéder à la fiche sur Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bombarde_(instrument)

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