Carnaval de Pornic

On retrouve la trace d’un carnaval à Pornic au XIXème siècle mais sous sa forme actuelle il est attesté depuis 1902.

On retrouve la trace d’un carnaval à Pornic au XIXème siècle mais sous sa forme actuelle il est attesté depuis 1902. Cette pratique festive est rapidement devenue un évènement majeur de la vie locale qui mobilise les carnavaliers durant l’ensemble de l’année. Au-delà de la construction de chars, de la conception des costumes et des préparatifs pour les défilés, plusieurs temps forts rythment la vie de la communauté : désignation d’un roi, choix d’une marraine, élection des reines, participation au carnaval de Linz am Rhein (ville jumelée).

On retrouve la trace d’un carnaval à Pornic au XIXème siècle mais sous sa forme actuelle il est attesté depuis 1902. Cette pratique festive est rapidement devenue un évènement majeur de la vie locale qui mobilise les carnavaliers durant l’ensemble de l’année. Au-delà de la construction de chars, de la conception des costumes et des préparatifs pour les défilés, plusieurs temps forts rythment la vie de la communauté : désignation d’un roi, choix d’une marraine, élection des reines, participation au carnaval de Linz am Rhein (ville jumelée).

Comme à ses débuts, le carnaval de Pornic prend la forme d’un défilé costumé autour de chars construits par des communautés de familles et d’amis. Cependant la pratique a beaucoup évolué : augmentation du nombre de défilés, modification des matériaux de construction des chars et de leur mode de traction, ajouts d’actions en parallèle des défilés et échange culturel avec la ville jumelée.

Il existe aujourd’hui trois défilés principaux. Le premier se tient en journée un dimanche d’avril. Le deuxième a lieu le lendemain de nuit. Quant au troisième, il se déroule en août lors de la saison touristique. Il se clôt par la crémation de la représentation du roi carnaval et un feu d’artifice sur le port de la ville.

Comité de la Mi-Carême constitué en association loi 1901. Il comprend un conseil d’administration de 25 personnes et 150 bénévoles de tout âge et venant de différentes villes du pays de Retz. Le Comité coordonne et organise le Carnaval de Pornic et les différents événements qui l’accompagnent à l’année.

La Mairie de Pornic soutient le Comité par la mise à disposition d’un local, une aide financière et technique ainsi que l’incorporation des défilés au programme d’animation de la commune.

Le Comité de la Mi-Carême est composé de carnavaliers, organisés en une dizaine d’équipes. Ces équipes étaient, à la base, organisées par « quartiers » de Pornic, avant de se regrouper toutes en un seul lieu pour créer les chars, et les personnes composant ces équipes peuvent aujourd’hui venir de toute l’agglomération Pornic Agglo – Pays de Retz. Elles sont principalement composées de familles de carnavaliers, transmettant les savoir-faire de génération en génération et il n’est pas rare de voir les grands-parents travaillant sur le char avec leurs petits-enfants.

Chacune de ces équipes choisit un thème autour duquel elle construit son char et compose une scénographie (musique, danse, costumes). Les carnavaliers travaillent pendant plusieurs mois, mobilisant une variété de savoir-faire (menuiserie, mécanique, peinture, couture, électricité, soudure…).

D’autre part, le carnaval de Pornic étant le seul subsistant en pays de Retz, il a progressivement intégré des équipes venues des communes voisines. Quatre chars sont ainsi construits en dehors de la ville : à Préfailles, La Plaine, Sainte-Pazanne et Saint-Brévin.

Cela se traduit aussi par des parades organisées dans ces communes auxquelles participe l’ensemble des équipes pornicaises. En étendant son emprise territoriale, le carnaval de Pornic touche une population croissante. La motivation à réaliser des chars s’en trouve accrue. Les créations sont de plus en plus élaborées et mobilisent toujours davantage les carnavaliers.

L’entente carnavalesque entre Pornic et Linz am Rhein est une de ces évolutions majeures. Elle se noue en 1988, un an après le jumelage entre les deux communes. Depuis, les carnavaliers pornicais se rendent chaque année en Allemagne pour assister en novembre à la proclamation du Prinz du carnaval de Linz am Rhein et participer au défilé lors du Rosenmontag (lundi des roses) en février/mars. En retour, une délégation allemande prend part au défilé pornicais de printemps. Ses membres sont parés de leurs tenues de cérémonies et un char est mis à la disposition du Prinz allemand et de ses adjudants. Chaque année, ils remettent une médaille au comité de la Mi-Carême. Cette entente interculturelle atypique donne une nouvelle dimension aux festivités.

Le public est présent en très grand nombre (50 000 personnes pour 2022) il est parfois amené à danser et chanter avec les carnavaliers et même si le plus souvent il reste statique, il applaudit tout au long de la parade.

Les commerçants de Pornic sont associés à l’événement puisqu’ils sont souvent sponsors du Carnaval, et ils exposent les affiches dans leurs vitrines. Les forains sont également là quelques jours avant le Carnaval, et restent quelques jours après.

Certains établissements scolaires participent au défilé du printemps, et certaines classes viennent lors des portes ouvertes du Hangar, pour voir les chars en avant-première.

Lieu(x) de la pratique en France

Pornic, commune littorale de la Loire-Atlantique comptant 15 000 habitants

Pratique similaire en France et/ou à l’étranger

Il existe de nombreux carnavals en France et à l’étranger. Une entente carnavalesque a été conclue avec des habitants de la ville jumelée Linz am Rhein depuis 1988. Cette commune allemande, non loin de Cologne est située dans la vallée du Rhin, région où les festivités liées au carnaval sont très rependues. 

L’activité est liée à la construction de chars carnavalesques pour participer à des parades annuelles mais elle comprend aussi un certain nombre de temps forts répartis sur l’ensemble de l’année.

La construction des chars

Si les premiers défilés au début du XXème siècle consistaient surtout à fleurir des charrettes, la construction de chars s’est développée à partir des années 1920. Ces chars sont fabriqués avec les moyens du bord à partir de matériaux récupérés (bois ramassés en forêt chez les uns et les autres, dons d’entreprises morceaux de grillages recyclés, sacs de toile de jute usagés…).

La structure du char est constituée de tiges d’acier rassemblées et soudées sur lesquelles un grillage est posé pour créer les formes des différents personnages et éléments. Ensuite deux couches de papiers journaux sont collés sur l’ensemble de la surface grillagée. Puis une troisième couche de papier blanc est appliquée pour unifier et rectifier les défauts. La peinture peut alors être appliquée. Une dernière couche de verni est nécessaire pour protéger l’œuvre.

Plus récemment, de nouvelles techniques sont apparues : certaines structures sont emballées dans un plastique avant d’être recouvertes de papier blanc, d’autres sont faites en polystyrène, matériaux léger et plus facile à travailler. Enfin la mécanique permet d’animer des personnages.

Les thèmes retenus chaque année pour les chars sont fortement imprégnés des influences culturelles du moment ou de l’actualité. On note par exemple un char sur le thème des forgerons en 1949, du manège enchanté en 1965, du Concorde en 1980 (char en papillotes), des Pokémons en 2001…

Les parades

Moments festifs, les parades sont l’occasion de dévoiler au public le travail réalisé durant les mois d’automne et d’hiver dans l’atelier des carnavaliers. D’une seule au début du XXème siècle, il y en a aujourd’hui 9.

- Celle de printemps a lieu un dimanche du mois d’avril : elle a succédé à l’unique parade des débuts qui célébrait la Mi-Carême. Elle part du rond-point de la Birochère à 14h30, et emprunte le circuit suivant : rue de La Bernerie - rue du Général de Gaulle - Pont du 8 mai – rue du Maréchal Foch, rue Sainte-Anne – rue de la Tourte – rond-point Saint-Gilles – rue de Verdun – rue des Sables – Quai Leray et arrivée place du Môle. Le circuit fait 3km2. Ce sont plusieurs centaines de personnes qui défilent autour des chars : les membres des équipes, les fanfares, la délégation de Linz am Rhein, la municipalité et le conseil municipal des enfants. La parade se clôt par un défilé des fanfares. Une seconde parade se tient le lendemain en soirée. Elle part à 21h du rond-point Saint-Gilles, emprunte la rue de Verdun puis descend vers le port avec une dispersion place de la Gare.

- Celle d’été se déroule en août et se clôt par l’embrasement de l’effigie du roi carnaval sur une barge dans le vieux port. Le parcours est le suivant : départ du quai du Commandant l’Herminier, Pont du 8 mai, quai Leray, rue de la Marine, rue des Sables, place du Petit Nice et place du Môle

- Celle de Noël est plus récente. Elle a été créée sur demande de la Mairie pour animer les fêtes de fins d’année dans le cadre de « Pornic Féérique ». Il ne comprend qu’un seul petit char composé avec des éléments récupérés sur les chars fabriqués dans l’année. Un groupe de carnavaliers costumés défile auprès des reines qui, elles, sont en calèche.

- La participation aux défilés et manifestations dans les communes voisines en juillet et août : deux à Saint-Brévin (les Pins et l’Océan), Préfailles, La Plaine-sur-Mer, Tharon et La Bernerie-en-Retz.

Outre, la présentation de leur char, les équipes se costument et créent des chorégraphies. Les parades sont aussi animées par plusieurs fanfares locales.

La dimension festive du carnaval est centrale. Les parades sont des moments de rassemblement populaires où la dérision, le rire et la bonne humeur sont les maîtres mots. Elles sont accompagnées d’activités propices à la cohésion sociale. Ainsi en est-il de la fête foraine qui se tient du vendredi au lundi pendant le carnaval de printemps et du bal qui depuis 1995 clôt le défilé d’été. Il a lieu sur la place du Môle et est accompagné d’un feu d’artifice.

Les rituels complémentaires

Au fil des ans, le Carnaval de Pornic a intégré de nouveaux usages densifiant la tradition :

- Élection des reines : cette tradition date de l’immédiat après-guerre. Trois jeunes femmes sont élues à l’occasion d’une soirée dansante qui se tient un mois avant la première parade (en mars). Elles doivent avoir au minimum 16 ans dans l’année de leur règne et être célibataires. Initialement originaire de Pornic, elles peuvent désormais être issues des communes de l’agglomération. Lors des parades, elles défilent sur un char qui est réalisé pour elles chaque année par une équipe différente.

- Élection du roi : A la même occasion que les reines mais seulement depuis 1967, un nouveau roi est couronné chaque année. La sélection s’opère par le Conseil d’administration parmi les carnavaliers ou les figures pornicaises, impliquées de près ou de loin dans les festivités carnavalesques et ayant un lien spécifique avec la vie culturelle de la ville. Lui aussi dispose d’un char représentant une grosse tête à son effigie. En 1966, un premier postiche avait été brûlé à la fin du carnaval nocturne. La tradition a perduré mais depuis 1995, l’embrasement a lieu sur le port à l’issue du carnaval d’été.

- Participation au carnaval de Linz am Rhein (arrondissement de Neuwied, en Rhénanie-Palatinat, en Allemagne) : en parallèle du jumelage entre Pornic et Linz am Rhein le comité de la Mi-Carême a noué une entente carnavalesque avec un groupe de la ville allemande : les Blau Wiess. Elle se traduit par la participation active des uns aux festivités et rites des autres.

- Choix d’une Marraine : il a lieu chaque année depuis 2008. C’est le roi élu qui choisit une femme parmi les carnavalière. 

 

Le français est la principale langue utilisée mais l’allemand est également pratiqué puisque qu’une entente carnavalière avec Linz am Rhein a été scellée.

Patrimoine bâti

Depuis 2012, les équipes du Comité de la Mi-Carême se réunissent et construisent leurs chars dans un hangar, rue des Champs Francs, destiné à accueillir des festivités et prêté par la municipalité.

 

Objets, outils, matériaux supports

Mode de traction :

Il y a plus d’un siècle, les habitants fleurissaient des charrettes tirées par des chevaux ou des bœufs.

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les tracteurs ont fait leur apparition, en tirant les chars jusqu’en 1981 puis en les poussant ce qui permet de voir arriver le char non masqué par un engin à moteur.

Matériaux mobilisés :

Les tous premiers chars étaient en bois, cercle de barrique, grillage, filoche et toile de jute, le tout recouvert de plâtre et peint.

Au fur et à mesure des années, la technique a évolué. La base des structures créées nécessite principalement du bois, de la ferraille, du grillage ou du papier. Les décors sont peints et vernis. Le tout est posé sur un grand plateau de plus de 8 m de long et 3m50 de large.

La construction des chars a suivi l’évolution des techniques et des matériaux. Les carnavaliers intègrent progressivement les innovations comme le polystyrène, la mécanique pour faire bouger les structures, le pneumatique, ou plus récemment l’éclairage LED et les peintures fluorescentes qui réagissent à la lumière noire.

Chaque équipe étant composée de personnes de tout âge et de tout horizon, les compétences sont diverses et se partagent tout au long de la période de construction du char. Chacun apporte sa pierre à l’édifice et participe de ce fait à la transmission des savoir-faire. Sans être ainsi nommé, un meneur technique existe dans presque toutes les équipes. Il est responsable de la coordination des différentes opérations de constructions du char. Détenteurs de nombreuses compétences techniques, il est un important vecteur de transmission pour ses coéquipiers.

En outre, les équipes étant souvent composées de membres d’une même famille, les plus jeunes participent très tôt, aux côtés de leurs parents et grands-parents, à la réalisation des chars. Il y a donc une transmission intergénérationnelle forte.

Depuis que les équipes sont rassemblées au sein d’un même lieu, la transmission se fait aussi à travers l’entraide que se portent les membres des différentes sections.

Une sensibilisation auprès du jeune public a également lieu. Pendant plusieurs années, les membres du conseil municipal des enfants ont par exemple participé au défilé. Cette institution n’est pas reconduite en 2021 mais tous les enfants de CM1 de Pornic ont participé à la création de tableaux à papilloter et peindre dans le cadre de la semaine des Arts à l’écoles en mars 2022, panneaux qui ont été exposé lors de l’exposition des 120 ans du carnaval en mai 2022.

Tous les membres du Comité de la Mi-Carême sont impliqués dans la transmission de la tradition et du savoir-faire.

Les services de la ville s’impliquent également, notamment le service Communication, le service de la Vie des écoles grâce aux actions telles que la semaine des Arts à l’école, ainsi que le service Patrimoine qui accompagne le Comité de la Mi-Carême à réaliser des actions de valorisations lors d’expositions par exemple.

Les plus anciennes archives retrouvées attestent l’existence de la mi-carême à Pornic en 1902. L’antériorité de la fête fait débat au sein de la communauté.

De 1902 aux années 1920 : les festivités de la Mi-Carême

Il y a plus d’un siècle, les habitants fleurissaient des charrettes ou calèches tirées par des chevaux et quelques groupes se formaient pour parader dans les rues de la ville avec des fanfares pour animer le tout au moment du mardi gras. En 1902, ces festivités s’organisent en un Comité des fêtes du Carnaval de Pornic, association loi 1901, qui deviendra en 1989 le Comité de la Mi-Carême. C’est alors le premier défilé réellement organisé et ce que l’on appellera la naissance du Carnaval de Pornic.

1920 -1945 : la réalisation de véritables chars

Depuis les années 1920, de véritables chars sont construits. Les décors sont placés sur des plateaux agricoles avec des roues en bois, toujours tirés par des chevaux ou des bœufs.

Ces chars étaient alors élaborés dans de petits garages répartis dans les vieux quartiers de la ville (La Terrasse, le Quartier Arabe, la Corbeillère…). Ils étaient assemblés le jour J pour parader dans les rues.

Depuis 1902, le Carnaval de Pornic s’est déroulé chaque année sauf durant les Première et Seconde Guerre mondiale, en 1970 suite à la dissolution du bureau de l’association et en 2020-2021 en raison de la pandémie de COVID19.

Bien qu’ancré dans la tradition, le carnaval de Pornic s’est densifié par le développement de rites et pratiques qui se sont peu à peu greffés à l’activité de construction des chars et de préparation des parades : élection d’un roi puis de reines, multiplication du nombre de parades…

L’année 1946 marque un tournant avec le redémarrage des cavalcades suite à l’arrêt pour cause de guerre. Un nouveau bureau est créé en janvier 1946 pour permettre le redémarrage du carnaval.

Depuis 1946 : une tradition en perpétuelle évolution

De 1946 à 1983, la construction des chars se faisait dans des hangars agricoles, prêtés par les agriculteurs. Chaque équipe était isolée.

Depuis 1981, elles se regroupent dans un atelier mis à disposition par la Ville de Pornic d’abord dans l’ancien local des services techniques, puis à partir de 1983 dans les anciens bâtiments de la sardinerie Paul Paulet

Le plus souvent l’ossature est confectionnée en bois avec des cercles de barrique qui sont recouverts de grillages à poules. La deuxième étape consiste à poser une toile jute très tendue. Ses extrémités sont cousues avec de grosses aiguilles courbes de matelassiers. Ensuite c’est une couche de plâtre à la brosse et au balai qui est appliquée pour unifier l’œuvre et gommer les imperfections. Après séchages pendant plusieurs jours, la structure peut être peinte. Dans les années 1940, celle-ci était en poudre et devait être diluée.

Depuis plusieurs décennies les techniques ont beaucoup évolué (acier grillage, papiers journaux).

Durant la deuxième moitié du XXème siècle, en plus du rituel du défilé de la Mi-Carême, les festivités s’enrichissent. Le carnaval évolue au même rythme que la société :

1946 : élections des premières reines de Pornic

1948-50 : Premiers forains qui accompagnent le carnaval, sur la place du Môle

1961 : premiers tracteurs pour tirer les chars

1966 : instauration d’un défilé en nocturne le lendemain du carnaval dominical. Il s’élance à 21h00 du haut de la rue de Verdun mais son parcours est plus court que celui du dimanche

1967 : instauration de l’élection d’un roi

1981 : les chars sont poussés par les tracteurs et non plus tirés

1984 : mise à disposition par la mairie d’un même lieu pour la construction des chars.

1988 (9 novembre) : entente carnavalesque avec Linz am Rhein

1988 : premier carnaval d’été : Pornic étant une cité balnéaire très fréquentée en été, la municipalité demande au comité de la Mi-Carême d’organiser un second carnaval pendant la saison touristique.

1993 : la ville n’est plus fermée à l’occasion des défilés. L’entrée est désormais gratuite sur demande de la municipalité qui compense la perte de recette par une subvention

1995 : première tête du roi carnaval brûlée sur une barge dans le port.

2008 : désignation de la première marraine : Christiane Guérin.

 

Vitalité

Le nombre de participants aux défilés est important et ne cesse de croitre. Il a atteint 550 en 2022.

Le public est également nombreux : 50 000 personnes pour l’édition de mai 2022.

Cette adhésion populaire fait du carnaval un moment reconnu dans le pays de Retz et plus largement au niveau de la Loire-Atlantique et des départements limitrophes.

Des échanges avec les Allemands de Linz am Rhein se font de plus en plus nombreux, en 2022 pour la première fois ils souhaitent participer au défilé d’été en plus de celui du printemps.

Les actions réalisées lors de la Semaine des Arts à l’école avec les CM1 de Pornic ont été accueillis très favorablement par les équipes éducatives et les familles des élèves et cela incite à renouveler l’opération.

Menaces et risques

La pratique du carnaval de Pornic n’est pas particulièrement menacée puisque le public est au rendez-vous et que la transmission est effective au sein des équipes de carnavaliers souvent composée de familles et d’amis.

La question du renouvellement des carnavaliers reste cependant un point de vigilance.

A noter également la prise d’envergure de la manifestation qui engendre une lourdeur dans la gestion de l’événement avec la prise en compte de normes de sécurité complexe à gérer.

Enfin, la réalisation des chars et l’organisation de l’évènement ont un coût financier qui pourrait porter préjudice à la pratique, notamment si le soutien de la mairie n’était pas renouvelé.

Modes de sauvegarde et de valorisation

Une forte communication autour de l’évènement en mobilisant différents médias : presse, radio, réseaux sociaux, télévisions locales, affiches et programmes (22 000 exemplaires déposés dans les commerces)

Actions de valorisation à signaler

- Plusieurs expositions ont été réalisées notamment en 2002 à l’occasion des 100 ans du carnaval puis en 2022 à l’occasion des 120 ans.

- Portes ouvertes de l’atelier (depuis 1985)

- Visites de l’atelier en partenariat avec l’Office de Tourisme et pour les scolaires

- Publication de l’ouvrage : De la Mi-Carême au carnaval de Pornic ; La passion des carnavaliers : 1902 – 2019, Pascal MICHEL, 2019, autoédition.

- Accueil dans l’atelier d’un groupe de caricaturistes qui s’exercent en prenant les chars pour modèle

- Création d’une affiche tous les ans. Deux d’entre elles ont gagné le premier prix national du concours d’affiche SACEM/FCF en 2006 et 2014

Modes de reconnaissance publique

La présence accrue du public et son enthousiasme clairement exprimé (537 j’aime sur la page Facebook, plus de 3000 vues pour le montage photo réalisé à l’occasion du défilé 2020 qui n’a pas pu avoir lieu en raison de la pandémie)

Le nombre et la fidélité des sponsors (127 annonceurs pour le dernier programme) : commerçant, artisans et entreprises locales

La communication autour de l’événement et du rôle du comité de la Mi-Carême est un enjeu central pour permettre la reconnaissance de la pratique et le recrutement de nouveaux carnavaliers. Les membres de la Mi-Carême s’attachent donc à rendre vivante et accessible leur communauté en ouvrant leurs portes dès que possible (visites guidées, portes-ouvertes, participation au forum des associations…), en s’associant aux fêtes et évènements locaux (défilé de Noël, journées du patrimoine…) et en investissant les différents médias et notamment les réseaux sociaux.

La sauvegarde passe aussi par la transmission des savoirs aux plus jeunes générations. Celles-ci sont donc invitées à participer dès que possible aux festivités en défilant mais aussi en œuvrant à la réalisation des chars.

Enfin, le comité de la Mi-Carême a engagé un travail de réflexion et d’étude sur sa pratique avec la réalisation de cette fiche d’inventaire, qu’il souhaiterait poursuivre notamment en rassemblant et en classant ses archives ainsi qu’en recueillant la mémoire des aînés.

Cette démarche de patrimonialisation a été initiée à la demande de la communauté des carnavaliers, qui ont été associé au processus coordonné par l’animatrice du patrimoine de la ville de Pornic, avec l’appui scientifique de la chercheuse Blodwenn Mauffret.

Lettres de soutien de :

- Mme Christiane VAN GOETHEM, Adjointe aux manifestations, économie locale et touristique, Ville de Pornic

- M. Laurent ANDRÉ, Président du Bureau de la Mi-Carême de Pornic

Récits liés à la pratique et à la tradition

Interview d’Yves Vallée retranscrit dans la revue Pornic Histoire n°9, 2014

Inventaires réalisés liés à la pratique

La réalisation de l’ouvrage de Pascal MICHEL en 2019, avec la participation des aînés de Carnaval et à l’appui de documents d’archives a permis de recenser pour chaque édition :

- Les formations musicales

- Les groupes d’animations

- Les rois et reines

Un recensement de l’iconographie assorti d’une numérisation a également eu lieu à cette occasion (plus de 2 000 photographies). Une collecte avec classement et poursuite de la numérisation est à l’étude.

Bibliographie sommaire

MICHEL Pascal, De la Mi-Carême au carnaval de Pornic, 2019, autoédition.

BARRE Claude, [La Mi-carême, les carnavals pornicais (interview d’Yves Vallée)], Pornic Histoire n°9, 2014

Filmographie sommaire

Montagne vidéo de M. Baconnais (Père, peintre en bâtiment) à partir de la numérisation de vieux films en super 8 datant 1942.

Nombreux reportages pour les journaux télévisés : TV7, France 3, TV Ouest et TV Cholet

Sitographie sommaire

http://club.quomodo.com/comite-de-mi-careme-pornic/accueil.html

https://www.facebook.com/Carnaval-De-Pornic-2047205742227415

Praticien(s) rencontré(s) et contributeur(s) de la fiche

Mr BOENNEC ; Ancien député maire de Pornic ; Pornic

Mr RECULEAU Roger ; Ancien directeur de l’office du tourisme de Pornic ; Pornic

Mr PASTEMPS Dany ; Ancien carnavalier ; Pornic

Mr RENAUD Michel ; Ancien carnavalier ; Pornic

Mr MASSONNIE Roger ; Ancien carnavalier ; Pornic

 

MÉTADONNÉES DE GESTION

 Rédacteur(s) de la fiche

MILCENT Myriam puis PERNEY Marine ; Animatrices du Patrimoine à la Ville de Pornic

PERNEY Marine : 02 40 82 88 64 - 07 85 83 62 42 - mperney@pornic.fr

MAUFFRET Blodwenn ; Docteur en études théâtrales

MAUFFRET Blodwenn : 06 83 71 19 81 - blodwenn.mauffret@orange.fr

ANDRÉ Laurent (président) - VALLÉE Yves (président d’honneur) - GOENEAU Brigitte (vice-présidente) - GRIS René (vice-président)

Bureau du Comité de la Mi-Carême
ANDRÉ Laurent : 06 10 70 93 73 - l.andre@tradilignes.fr
VALLÉE Yves : 06 72 46 75 28 - yvesvallee@orange.fr

 Enquêteur(s) ou chercheur(s) associés ou membre(s) de l’éventuel comité scientifique instauré

MAUFFRET Blodwenn ; Docteur en études théâtrales

Lieux(x) et date/période de l’enquête

Pornic, de mai 2021 à mai 2022

 

Données d’enregistrement

Date de remise de la fiche : 20 mai 2022

Année d’inclusion à l’inventaire : 2022

N° Ministère de la Culture : 2022_67717_INV_PCI_FRANCE_00514

Identifiant ARKH : <uri>ark:/67717/nvhdhrrvswvkswf</uri>

Comment contribuer à l'inventaire : la méthode : http://pcilab-new.huma-num.fr/contribuer
Accéder à la fiche sur Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Carnaval_de_Pornic&action=edit&redlink=1 

Généré depuis Wikidata