Ce carnaval existe depuis une vingtaine d’années, soutenu par l’effort des comités d’organisation du secteur éducatif.

Préparation des participants au défilé dans les salles de l’école primaire de Monsempron, place de la mairie. L’après-midi, passe-rue animé par des groupes de musique (batucadas, sambas, fanfares). Il suit un trajet récurrent qui va de Monsempron à Libos, et qui s’arrête devant la salle des fêtes. Carnaval est promené sur un char, puis jugé et brûlé.
Un banquet festif est organisé à la salle des fêtes mettant en jeu la cuisine grasse de carnaval. Le trajet est descendant et tournant depuis le haut de Monsempron jusqu’à Libos dans le sens contraire des aiguilles d'une montre. Les dates de ce carnaval sont changeantes mais souvent en mars. Le Centre Laïc d’action culturelle et sociale (CLACS, centre de loisirs) et les Amicales laïques de Monsempron et de Libos en sont les organisateurs. Les préparatifs se font à partir de novembre-décembre,
sous la forme d'ateliers pour les enfants, et de constructions des chars par le comité du carnaval.

Chars. Mannequin Carnaval monté sur un char, bûcher.

Les chars sont confectionnés avec des matériaux de récupération.

Monsempron-Libos

Par apprentissage pour les enfants, et par répétition-immersion pour les adultes.

Préparations dans des ateliers organisés par le centre de loisirs ; préparation des chars avec les comités d’organisation divers et les associations, et dans les cercles de théâtre scolaires.

Monsempron-Libos, village, centre de loisirs, école primaire

Ce carnaval existe depuis une vingtaine d’années, soutenu par l’effort des comités d’organisation du secteur éducatif. Quelques éducateurs et professeurs ont essayé de relancer un carnaval de type traditionnel en faisant des recherches locales et en s’informant sur les rituels. Le défilé est composé de personnes déguisées qui traduisent une recherche des motifs et des personnages traditionnels sans toutefois écarter les déguisements contemporains ou stéréotypés. Depuis quelques années, des bandas et des percussions viennent accompagner les fanfares et les groupes folkloriques.
Des chars sont présents mettant en avant l’identité de la région : par exemple, le char de la forge, activité économique de l’endroit (métallurgie). En dehors, ce carnaval n’est pas thématisé annuellement.
Le mannequin est conduit sur un tracteur et il est jugé par un groupe de théâtre du collège. La crémation entraîne une ronde et des chants. Le banquet est préparé par des gens du comité des fêtes et des organisations depuis quatre ans, laissant de côté les traiteurs. Cependant, au gré des changements de municipalités, les soutiens financiers locaux se raréfient et les dissensions prennent le pas sur le consensus que suscite normalement un carnaval. Depuis le départ d'une partie des chevilles ouvrières de cette fête (les éducateurs-animateurs Dawid entre autres) le relaie n’est pas forcément assuré et l’on assiste à un essoufflement. Les écoles ne peuvent pas recruter sans le soutien de ces organisations qui ont tenté de créer une dynamique collective et intergénérationnelle.
Les normes de sécurité et d’hygiène sapent également la spontanéité et la dimension satirique et festive de cette manifestation. Quelquefois, des carnavals plus ancrés participent en envoyant des représentants pour redonner une coloration plus traditionnelle. C'est ainsi que Monsempron a reçu les Soufflaculs de Nontron en 2006. Pendant trois ans, Dominique Pauvert et Christine Escarmant ont essayé de revitaliser le sens du carnaval de Monsempron, en faisant des conférences sur les carnavals traditionnels, et dirigeant des "ateliers de rituels" avec la participation de quelques élèves et du centre de loisir. Un atelier de contes locaux et de contes occitans a permis de redonner une identité plus ancrée et de jouer des scènes de contes dans le cadre du défilé et du théâtre lycéen.
Mise en scène du conte de Jean-de-l'Ours, l'un des motifs qui émerge de l'enquête réalisée par le CRIC (Centre de Recherche Interdisciplinaire sur les Carnavals sous la direction de Christine Escarmant et Dominique Pauvert), avec le motif du cheval jupon et du Forgeron de Fumel (conte célèbre local).

- Conférences et ateliers sur les carnaval

- Atelier de contes occitans

- Enquêtes de C. & D. Pauvert

Personne(s) rencontrée(s)

Monsieur et Madame Dawid (éducateurs-animateurs), Jean-Luc Pitté (instituteur), Animateurs du comité carnaval, parents d’élèves, comité des fêtes, élèves, professeurs du lycée de Fumel.

Localisation (région, département, municipalité)

Aquitaine, Lot-et-Garonne, Monsempron-Libos.

Adresse : Centre de loisir Michel Delrieu, Rue du Foulon
Ville : Monsempron-Libos
Code postal : 47500

Téléphone : 0553710287

Indexation : 112417

Dates et lieu(x) de l’enquête : Enquêtes pluriannuelles
Date de la fiche d’inventaire : 25 septembre 2010
Nom de l'enquêteur ou des enquêteurs : Christine Escarmant-Pauvert
Nom du rédacteur de la fiche : Christine Escarmant-Pauvert – Mission Institut Occitan 2008-2010

N° d'inventaire Ministère Culture : 2010_67717_INV_PCI_FRANCE_00100
Identifiant ARK : ark:/67717/nvhdhrrvswvk21t

Comment contribuer à l'inventaire : la méthode : http://pcilab-new.huma-num.fr/contribuer
Accéder à la fiche sur Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Carnaval_de_Monsempron-Libos

Generated from Wikidata